
La Mondiale et Aegon mettent un terme à leur alliance
La Mondiale et Aegon se sont enfin entendus sur un prix. Attendu depuis le mois de juin, quand le directeur général de l’assureur néerlandais, Alex Wynaendts, avait expliqué lors d’une journée Investisseurs vouloir sortir du marché français, l’accord conclu entre les deux parties a fixé à 350 millions d’euros le prix des 35% détenus par Aegon dans le capital de La Mondiale Participations.
Equivalent à une fois la valeur comptable de la coentreprise, ce niveau de valorisation est supérieur au multiple de 0,7 anticipé par les analystes de Kepler, ce qui explique selon eux le bon parcours du titre Aegon à la Bourse d’Amsterdam ce lundi.
Créée en 1999 pour prendre en charge les activités de La Mondiale n’ayant pas un caractère mutualiste, La Mondiale Participations détient 50% d’Arial Assurances, spécialisée dans l’épargne retraite et la prévoyance-santé collectives. Elle détient aussi 100% de La Mondiale Partenaire et de La Mondiale Europartenaire, sociétés d'épargne patrimoniale en France et à l’international. La Mondiale Participations avait vu Aegon entrer à son capital en 2002 à hauteur de 20%, la part de l’assureur néerlandais ayant été portée à 35% en 2004.
«L’idée du partenariat noué en 2002 était de participer à la création d’un marché unique des systèmes de retraite complémentaire par différents moyens, et par ailleurs de créer La Mondiale Europartenaire, qui s’est bien développée», explique un bon connaisseur du dossier. Depuis 2004, La Mondiale Participations a ainsi vu ses encours plus que doubler, à 38 milliards d’euros à la fin 2013.
Malgré ce succès, Aegon a finalement choisi de se désengager. «La sortie d’Aegon traduit avant tout une évolution des axes stratégiques de l’assureur néerlandais, qui se relève de la crise financière qui l’avait durement secoué», explique la source. Soutenu par l’Etat en 2008, l’assureur a remboursé les aides en 2011 et repris le versement de dividendes en 2012. La cession de sa participation dans La Mondiale Partenaire pourrait lui permettre de lancer un programme de rachat d’actions l’an prochain, selon Kepler.
Satisfaite de ce partenariat qui s’est révélé très fructueux, La Mondiale souhaite, elle, continuer à «entretenir des relations privilégiées avec Aegon», a souligné André Renaudin, le directeur général d’AG2R La Mondiale. Les ex-partenaires s’étaient notamment alliés en 2010 pour commercialiser des contrats d’assurance vie dits à «annuités variables», dans lequel Aegon jouait le rôle de réassureur.
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