
La Macif a bénéficié de la reprise des marchés actions

La Macif a publié hier un résultat net de 165 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année, contre 15 millions d’euros sur la même période l’année dernière, et 146 millions d’euros en juin 2015. Il y a un an, l’assureur avait expliqué le plongeon par une sinistralité exceptionnelle en dommages et par une évolution défavorable des marchés actions.
Ce semestre, la sinistralité s’est améliorée mais la marge technique du groupe, déjà négative, a reculé en finance épargne et santé-prévoyance. Bien qu’elle se soit redressée en passant de -72 millions d’euros à -85.000 euros en dommages, en tout, elle s’est repliée de 7% à -341 millions d’euros. En effet, même si les prestations versées ont diminué, cela a été compensé par la dégradation du solde de réassurance qui, en l’absence de sinistralité exceptionnelle significative, a rogné les résultats alors qu’il les gonflait l’année dernière. En outre, les frais généraux de l’entreprise ont augmenté, notamment les frais d’acquisition et d’administration de contrats.
Heureusement, pour les trois métiers, la marge financière s’est améliorée. Au niveau du groupe, elle a progressé de 78% à 574 millions d’euros. «Le début d’année 2017 se caractérise, contrairement à 2016, par une nette progression des indices boursiers actions», se réjouit la Macif dans son rapport financier. Le mutualiste en a profité pour augmenter ses programmes de cessions et les plus-values liées. Il a notamment empoché 31 millions d’euros avant impôt en cédant ses titres Maurel & Prom en janvier. Par ailleurs, la mise en juste valeur des placements financiers (une norme IFRS) a joué «très favorablement» et la dépréciation des actifs financiers a diminué (-5,9 millions d’euros contre -110 millions d’euros au 30 juin 2016).
En gestion d’actifs, le plus petit métier du groupe, la marge technique s’est améliorée mais les produits financiers ont reculé.
Quant au volume d’activité, il s’est replié seulement en assurance vie où les cotisations acquises sur les supports en euros ont baissé de 12% à 971 millions d’euros tandis que celles sur les supports en unités de compte ont été multipliées par plus de quatre, passant de 8,4 millions à 36,6 millions d’euros. Le chiffre d’affaires a progressé de 2% en dommages et de 4% en santé prévoyance.
De janvier à juin, les fonds propres du groupe ont augmenté de 121 millions d’euros pour atteindre 3,57 milliards d’euros.
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