
La banque verte améliore tous ses métiers au deuxième trimestre
Difficile de trouver chose à redire à la performance financière du Crédit Agricole au deuxième trimestre. Excepté l’annonce d’une provision de 350 millions d’euros, sans laquelle le coût du risque aurait fondu de 26,1%, le groupe a en effet annoncé un bond de 91,1% de son bénéfice, à 1,5 milliard d’euros. Certes gonflée par une base de comparaison favorable, puisque le groupe avait soldé l’an dernier son aventure dans Banco Espirito Santo pour 708 millions d’euros, la croissance ressort tout de même à 5,4% en données retraitées.
«Toutes les divisions opérationnelles affichent une performance supérieure aux attentes, avec une mention spéciale pour la BFI», relèvent les analystes d’Oddo en commentant la performance de Crédit Agricole SA (CASA), la structure cotée du groupe. Cette dernière a vu son bénéfice ajusté atteindre 982 millions d’euros, soit 2,5% de plus que le consensus. Retraités de la provision liée aux discussions avec Washington concernant des paiements impliquant des pays sous embargo, les revenus de la BFI ont grimpé de 7,8%, soutenus notamment par les produits de taux.
Le trimestre a également été marqué par une très belle performance d’Amundi, appelé à entrer en Bourse fin 2015. Réalisée pour moitié à l’international, la collecte nette a ainsi atteint 22,6 milliards d’euros, après avoir déjà enregistré un record de 24 milliards au premier trimestre. Le dynamisme des encours d’assurance-vie (+5,6%) et dans la banque privée (+6,9%) permet en global au pôle gestion de l’épargne et assurances de CASA de voir son résultat net part du groupe gonfler de 16,7%, à 457 millions d’euros.
Dans la banque de détail en France, tant les caisses régionales que LCL ont confirmé la croissance des crédits, qui accélère respectivement à 1,6% et 4,8%. Dans un environnement de taux dégradé, Oddo souligne en outre la «résistance des marges, dopées par les renégociations de crédits à l’habitat». Le trimestre a par ailleurs été marqué par la poursuite de la collecte bilan, tant chez les caisses (+3,9%) que chez LCL (+5,4%).
Sur le plan de la solvabilité, le ratio de solvabilité CET1 du groupe s’est enfin amélioré de 20 points de base, à 13,2%. Pénalisé par la rapide remontée des taux, qui a coûté 25 points de base (pb), celui de CASA aurait lui diminué de 3 pb sans l’activation de «Switch». Grâce à ce mécanisme, par lequel les caisses régionales apportent une garantie à CASA, il est demeuré stable à 10,2%.
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