La Banque Palatine veut accroître son offre dans le financement des entreprises

La filiale de BPCE prépare un fonds de dette destiné aux PME et ETI. Ses comptes ont profité des refinancements au premier semestre
Antoine Landrot

La Banque Palatine, filiale du groupe BPCE, veut continuer à creuser le sillon des financements de marché destinés aux PME et aux ETI – un virage pris en 2013 avec sa participation au deuxième fonds de financement Micado. Palatine prépare cette fois une autre initiative, dont Palatine Asset Management (PAM) sera le maître d’œuvre.

Alors que Micado France 2019 était consacré aux entreprises cotées, le futur fonds de dette, prévu d’ici à la fin de l’année, s’étendra au non-coté. Sa taille pourrait être comprise entre 100 et 200 millions d’euros. «Les chefs d’entreprises sont séduits par la souplesse d’un tel dispositif et le fait qu’il n’implique pas leur dilution au capital; ils en acceptent plus facilement le surcoût», indique à L’Agefi Pierre-Yves Dréan.

Au cours du premier semestre, la Banque Palatine a affiché un fort dynamisme commercial. Ses encours de crédits aux entreprises (comprises entre 15 et 500 millions d’euros de revenus) ont progressé de 6,7% par rapport à juin 2013, à 5,49 milliards d’euros, grâce à une production de 642 millions de prêts à moyen et long termes. La faiblesse des taux d’intérêt a favorisé les refinancements, qui ont représenté près de 50% des crédits syndiqués au premier semestre. Ils ont alimenté les revenus de commissions, qui ont progressé de 8,1%; la marge nette d’intérêt a elle crû de 3,8%. Le produit net bancaire (PNB) s’est adjugé 5,2% à 160 millions d’euros.

Parallèlement, la Banque Palatine a maîtrisé ses dépenses. Le coefficient d’exploitation a reculé de 1,4 point à 56,1%. L’objectif du plan 2017 (un maintien sous les 60%) ne sera pas abaissé pour autant, en raison des investissements prévus. La bascule vers le nouvel outil informatique, pierre angulaire du pilotage de la relation clients, devrait être achevée en 2016. S’ajoute l’investissement en ressources humaines. «Développer la gestion privée autour du dirigeant d’entreprise implique d’impulser une culture du changement au sein de la banque, car c’est un marché très concurrentiel. La formation de notre filière patrimoniale, qui s’étale sur 2014 et 2015, concerne environ 130 collaborateurs», précise Pierre-Yves Dréan.

Le coût du risque est également en recul (de 14 millions d’euros, à 26,3 millions), même si la banque demeure prudente sur son évolution d’ici à la fin de l’année. Grâce à cet effet ciseau positif, Palatine affiche un résultat net en hausse de 73%, à 27,7 millions d’euros.

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