La banque à distance britannique Aldermore monte en puissance

Récemment coté, l'établissement veut tailler des croupières aux grands noms du secteur. Il vise une hausse de 30% des nouveaux crédits octroyés cette année.
Antoine Duroyon
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Challenger des «Big 5», les poids lourds du secteur bancaire britannique, Aldermore monte en régime. La banque, qui ne dispose pas de réseau d’agences mais opère principalement à distance, a octroyé au premier semestre un volume net de 635 millions de livres de nouveaux crédits (pour un encours total de 5,4 milliards), soit une croissance de 13% sur un an.

Fondé en 2009 et soutenu par le fonds de private equity AnaCap, l’établissement cible les PME mais aussi les ménages, essentiellement sous l’angle du crédit immobilier. Il se dit très confiant dans sa capacité à tenir son objectif d’une croissance de 30% des crédits distribués cette année, soit un total de 1,4 milliard de livres. La concurrence s’exacerbe toutefois sur le terrain des financements du poste client, d’actifs et de l’investissement locatif.

Dans ce contexte, le revenu net d’intérêt a progressé de 50% à 92 millions de livres et la maîtrise des coûts de financement a permis de hisser la marge nette d’intérêt à 3,6%. Grâce à une structure «légère», le ratio coûts/revenus est passé de 64% au premier semestre 2014 à 53% un an plus tard. La banque indique tendre vers un ratio de 40% d’ici à la fin de 2017.

Le modèle affirme sa rentabilité, avec un bénéfice avant impôt sous-jacent en hausse de 109% à 44 millions de livres et un rendement des fonds propres (RoE) à 18,6% (contre 11,7% un an auparavant). Credit Suisse souligne également dans une note «une surprise positive» sur les charges pour créances douteuses qui se maintiennent en deçà du consensus (à 5,2 millions de livres).

La satisfaction est aussi au rendez-vous pour les actionnaires d’Aldermore. L’action a progressé hier de 8,35% à 301,20 pence et affiche désormais un gain de plus de 56% depuis l’IPO de 75 millions de livres réalisée au printemps dernier. Dans cet effort visant à contester la suprématie des grandes banques britanniques, Aldermore est épaulée par Virgin Money, OneSavings Bank ou encore Shawbrook, qui ont rejoint la Bourse avant elle.

Ces établissements ont eux aussi publié des résultats semestriels en forte hausse. Shawbrook, dont le positionnement est très proche de celui d’Aldermore, a ainsi fait état d’une progression de 94% de son bénéfice avant impôt sous-jacent au premier semestre.

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