
KBC va gérer en extinction sa banque des diamantaires
Pour KBC, les diamants ne sont pas éternels. Le bancassureur belge va gérer en extinction la Banque Diamantaire Anversoise (ADB), une institution dont les origines remontent au Comptoir Diamantaire Anversois, filiale de la Société Belge de Banque, il y a 80 ans. L’établissement est un acteur reconnu du financement du secteur diamantaire, au côté d’International Diamond & Jewelry Group (ABN Amro). Les deux établissements contrôlent chacun 40% du marché d’Anvers.
Cette gestion en «run-off», où ADB n’accordera plus de nouveaux crédits et sera intégrée dans KBC, est la conséquence de l’échec du processus de cession de l’activité au conglomérat chinois Yinren.
Basé à Shanghai, le groupe est actif dans l’immobilier, le commerce international et l’industrie du diamant. «Même après la prolongation ultime de la période initiale d’introduction de trois mois, nous constatons que Yinren Group n’a pas soumis un dossier complet à la Banque nationale de Belgique», déplore KBC dans un communiqué diffusé vendredi. Un accord avait été dévoilé en décembre dernier, peu de temps avant l’échéance de désinvestissement imposée par la Commission européenne dans le cadre du plan de renflouement public de 2009. Une échéance qui avait déjà été reportée à deux reprises.
En raison de son positionnement sur un marché de niche, ADB est un acteur de taille réduite avec 160 employés. Il fonctionne selon un modèle de cercle restreint, tout nouveau client devant être présenté par au moins deux clients existants. Fin 2013, l’établissement affichait un total de bilan de 1,69 milliard d’euros (-7% comparé à 2012). Les produits d’intérêts nets ont atteint 52,9 millions d’euros et le bénéfice net est ressorti à 5,7 millions d’euros, compte tenu d’un impact fiscal négatif de 8 millions d’euros lié à la fermeture d’un bureau de représentation à New York.
Le bancassureur a livré quelques éléments sur les conséquences financières de cet abandon du projet de cession d’ADB. «En vertu des règles comptables IFRS en vigueur, les réductions de valeur déjà enregistrées en 2012 et 2013 sur la vente d’ADB seront contrepassées, ce qui aura un impact positif de 0,1 milliard d’euros sur le résultat du troisième trimestre 2014», indique KBC. Le groupe précise que «l’effet P&L sera toutefois légèrement négatif» avec des amortissements supplémentaires sur crédits comptabilisés sur la période de réduction des activités.
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