
HSH Nordbank continue à souffrir de son exposition au secteur maritime
La banque régionale allemande HSH Nordbank a publié mercredi un résultat annuel positif pour la première fois depuis 2010, mais le leader mondial du financement maritime reste très exposé aux difficultés du shipping. HSH Nordbank a réalisé un résultat net de 159 millions d’euros en 2014, contre une perte de 767 millions d’euros en 2013, la plus élevée depuis la crise de 2008. La banque a réduit ses provisions pour pertes (excluant les garanties publiques) de 70 % sur un an, à 486 millions d’euros, contre 1,7 milliard en 2013.
Détenue à 85 % par le Land de Schleswig-Holstein et la ville-Etat de Hambourg depuis la crise du fret maritime qui avait entraîné sa quasi-faillite après la crise financière, HSH Nordbank a toutefois annoncé mercredi qu’elle aurait besoin de 500 millions d’aides supplémentaires sur la période 2019-2025 pour couvrir ses créances maritimes douteuses. Les dirigeants de la banque précisent qu’elle a été pénalisée par l’affaiblissement de l’euro face au dollar l’année dernière, car ses portefeuilles de prêts maritimes sont majoritairement libellés en dollars. Cette rallonge porterait à 2,1 milliards le montant des garanties publiques sur cette période. HSH Nordbank avait déjà revu à la hausse ce montant, initialement de 1,3 milliard, portant donc ses besoins supplémentaires à 800 millions d’euros.
En 2009, le poids des créances devenues douteuses de la banque liées au financement du shipping, logées dans une structure de défaisance avec d’autres actifs, avaient conduit ses actionnaires, le Land de Schleswig-Holstein et la ville-Etat de Hambourg, à injecter 3 milliards d’euros de capital dans la banque et à lui accorder une garantie de 10 milliards d’euros pour couvrir ses pertes.
Fin 2014, le montant des encours de prêts au secteur maritime de HSH Nordband, qui était de 29 milliards d’euros en 2009 et que la banque cherche depuis à réduire, s’élevait encore à 20 milliards. Il est resté quasiment inchangé sur un an, du fait l’effet dollar. Ces encours avaient diminué de 5 milliards en 2013. La part de ces créances logée dans la «bad bank» interne de HSH a toutefois été réduite de 1 milliard en 2014, atteignant 6 milliards d’euros. Ce portefeuille pesait 8 milliards d’euros en 2009 et avait atteint 10 milliards en 2011.
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