
Generali serre la vis en Europe
Generali ne vise «pas la taille, mais la profitabilité», a insisté Philippe Donnet hier. A l’occasion de la journée investisseurs de l’assureur triestin, son directeur général a demandé des efforts aux divisions matures, qui couvrent les marchés européens des particuliers. Elles totalisent 89% des primes d’assurance cette année et 85% des dépenses opérationnelles. Generali veut faire passer la base de coûts de ces pays de 5,5 milliards d’euros en 2016 à 5,3 milliards en 2019.
Il s’agira de «limiter les doublons de produits, fluidifier les processus et intégrer les plates-formes IT (informatiques, ndlr)», a énuméré Philippe Donnet. Il a cité les efforts réalisés en Italie, en cours en Allemagne... mais ne s’est étendu sur le cas de la France, son troisième marché (lire ci-après). Alors que Reuters indiquait mardi que l’assureur voudrait supprimer 8.000 postes hors d’Italie, le dirigeant a rétorqué qu’il n’y avait «aucun plan de réduction de la force de vente». Pourtant, il y aura de facto des réductions d’effectifs. «Pour les pays en croissance de 15%, les effectifs resteront stables. Pour ceux dont la croissance est inférieure à 15%, il faudra utiliser les outils de réduction d’effectifs : ralentissement des embauches, attrition naturelle et programme d’efficacité local», a détaillé Gian Paolo Moloncelli, directeur de la stratégie et du développement commercial. Grâce à ces trois facteurs, le groupe a réduit ses effectifs globaux de 1.500 postes depuis mars.
Deuxième axe du plan stratégique : se retirer des marchés les moins rentables en réalisant 1 milliard d’euros de cessions d’actifs d’ici à 2019. Generali a indiqué qu’il réfléchissait à sa présence dans 13 à 15 pays, sans préciser lesquels. Il est récemment sorti du Guatemala et du Lichtenstein. Le profit des cessions pourra être investi en croissance externe si des opportunités se présentent.
En assurance vie, le groupe veut rééquilibrer son portefeuille vers des produits moins consommateurs de capital. Il veut aussi réduire de 30 points de base, à 1,5% en 2018, le niveau moyen de ses taux garantis, déjà inférieur aux taux pratiqués par Allianz et Axa. En dommages hors auto, il vise un taux de croissance annuel moyen des primes brutes de 2 à 4% entre 2016 et 2018. D’ici à 2018, le groupe veut dégager plus de 7 milliards d’euros de flux de trésorerie disponible et distribuer plus de 5 milliards de dividendes cumulés. Il vise un rendement des capitaux propres supérieur à 13% en moyenne sur la période.
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