Des éléments exceptionnels ont pesé sur les résultats de Generali

L’assureur italien a passé des dépréciations sur son activité russe et provisionné en vue du règlement du litige lié à BSI Group
Antoine Duroyon

A l’occasion d’une «journée investisseurs» le 27 mai prochain à Londres, le directeur général de Generali, Mario Greco, dévoilera la nouvelle orientation stratégique du groupe d’assurance transalpin. Recentré sur ses activités d’assurance, au terme d’un plan de redressement de trois ans qui a ordonné la cession de quelque 4 milliards d’euros d’actifs non stratégiques, le «Lion de Trieste» est déjà parvenu à soigner sa rentabilité opérationnelle.

Le résultat d’exploitation du groupe a progressé de 10,8% l’an dernier pour atteindre 4,5 milliards d’euros, aussi bien soutenu par le segment vie (+15,2%) que dommages (+13,1%). Le rendement opérationnel des fonds propres, l’un de ses objectifs prioritaires, a dépassé ses attentes. Il s'établissait à 13,2% fin 2014, soit 20 points de base de plus que le niveau attendu fin 2015.

Les analystes de Credit Suisse jugent toutefois cette performance opérationnelle légèrement en deçà des attentes. Dans une note, ils pointent 60 millions d’euros de pertes immobilières liées à la réallocation de coûts non opérationnels ainsi que des éléments non techniques sur le segment dommages liés à la dépréciation de coûts IT déjà capitalisés sur des systèmes qui ont été mis à l’arrêt en Italie (pour 70 millions).

Si l’activité a été dynamique en vie, avec des primes en hausse de 11,2% (à 49,81 milliards d’euros) et une collecte nette de 12,7 milliards d’euros (+49,7%), les primes sont restées stables en dommages (+0,2%, à 20,61 milliards d’euros). A 93,8%, le ratio combiné reste toutefois solide et continue de s’améliorer (-1,9 point de pourcentage). Parmi les différents marchés du groupe, l’Italie et la France ont tiré leur épingle du jeu. Dans l’Hexagone, les primes en assurance vie ont gonflé de 10% grâce aux bonnes performances enregistrées sur les unités de compte.

Le résultat net ressort à 1,67 milliard d’euros, contre 1,91 milliard en 2013. 400 millions d’euros d'éléments exceptionnels ont joué : des dépréciations sur la participation dans l’assureur russe Ingostrakh (40 millions au quatrième trimestre), le rachat d’instruments hybrides au cours du second semestre (79 millions d’euros), ainsi qu’une provision liée à la vente de son ancienne banque privée suisse BSI. Generali s’est engagé auprès de l’acquéreur, le brésilien BTG Pactual, à supporter le coût d’une amende aux Etats-Unis.

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