Bank of America engage un nouveau jeu de chaises musicales

Le groupe renouvelle encore son équipe de direction et voit le départ de son directeur financier Bruce Thompson.
Donatien Censier-Marty

Bank of America, première banque américaine en termes de dépôts et de capitalisation boursière, vient d’annoncer un important remaniement au sein de sa direction. L’établissement annonce le départ de Bruce Thompson, son directeur financier, après plus de quatre ans à ce poste au sein de la firme. Il sera remplacé le 1er août par Paul Donofrio, actuel directeur financier des branches gestion de fortune et crédits aux particuliers.

Le groupe devra également se passer de David Darnell, actuel chef de la division gestion de fortune et vice-président de l’établissement, qui partira à la retraite au quatrième trimestre de cette année. La directrice des ressources humaines, Andrea Smith, est quant à elle promue pour sa «compréhension profonde de la société» au poste de directrice administrative.

Homme de confiance du PDG Brian Moynihan, et un temps imaginé comme potentiel successeur, Bruce Thompson avait été nommé à ce poste en 2011 pour renforcer le bilan de la banque. Il succédait à Sally Krawchek. La presse américaine évoquait hier des frictions entre les deux hommes. Bien que Bank of America (BoA) vienne de présenter ses meilleurs résultats trimestriels depuis le troisième trimestre 2011, avec un doublement de ses revenus par rapport à l’année dernière, le mandat de Bruce Thompson restera principalement marqué par les nombreuses amendes reçues de la part des autorités américaines. Au cours de ces cinq dernières années, BoA est la banque américaine qui a payé le plus de pénalités. Celles-ci venaient en grande partie sanctionner son activité immobilière et les filiales Countrywide et Merrill Lynch, très impliquées dans la crise des subprimes.

Alors que «la rentabilité de la banque, hors éléments non récurrents, ne s’est pas améliorée depuis plusieurs années», comme le précise Mike Mayo, analyste chez CLSA, cette guerre des chefs ne risque pas d’améliorer les problèmes persistants de la société. Bank of America peine à produire de bons contrôles internes et à gérer efficacement ses objectifs et son capital, a souligné la banque centrale américaine lors de son dernier stress test.

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