Axis Capital et PartnerRe forment un poids lourd bermudien de la réassurance

Le nouvel ensemble issu de la fusion affichera plus de 10 milliards de dollars de primes brutes émises, essentiellement en dommages.
Antoine Duroyon
Axis Capital et PartnerRe opèrent une «fusion entre égaux».
Axis Capital et PartnerRe opèrent une «fusion entre égaux».  - 

La consolidation avance à bon train dans le secteur de la réassurance. Après le rachat de Catlin par XL et celui de Platinum Underwriters par RennaisanceRe, c’est au tour d’Axis Capital de se rapprocher de PartnerRe. Les deux réassureurs des Bermudes opèrent une «fusion entre égaux» pour donner naissance à un nouvel acteur fort de plus de 10 milliards de dollars de primes brutes émises et d’une capitalisation supérieure à 14 milliards de dollars.

Dans une présentation adressée aux investisseurs, Axis Capital et PartnerRe indiquent que leur union débouchera sur le cinquième acteur mondial en dommages (avec 6,7 milliards de dollars de primes brutes), devant Scor et derrière Berkshire Re. Ce segment de primes, le plus concurrentiel du marché, représentera en réassurance 62% de l’activité du groupe combiné.

Le nouvel acteur disposera en outre d’une plate-forme d’assurance spécialisée représentant plus de 2,5 milliards de dollars de primes, composée en grande partie de lignes professionnelles, biens et responsabilité. Sur les segments vie, santé et accident, le volume global de primes atteint près de 1,5 milliard de dollars. Basé aux Bermudes, l’ensemble sera dirigé par Albert Benchimol, l’actuel directeur général d’Axis Capital, qui possède l’avantage d’avoir assuré la direction financière de PartnerRe pendant près d’une décennie. Le directeur général de PartnerRe, Costas Miranthis, ne fait pas partie du nouveau projet et a choisi de démissionner. Les synergies brutes de coût dérivées de l’opération sont estimées à au moins 200 millions de dollars en rythme annuel au cours des dix-huit premiers mois. La transaction devrait être finalisée au cours du second trimestre de cette année.

Le secteur est résolument engagé dans une course à la taille. «Compte tenu des véritables pressions de marché sur les plus petits réassureurs (et chaque opération annoncée relève le seuil de ce qui constitue un réassureur ‘assez gros’) et les pressions perçues et réelles sur les plus petits assureurs spécialisés, nous pensons que quasiment chaque (ré)assureur bermudien devrait désormais envisager de se vendre lui-même ou d’acquérir une autre société», estiment les analystes de Keefe, Bruyette & Woods, cités par la publication spécialisée Artemis.bm. Les acteurs de premier rang, principalement européens, s’efforcent pour leur part de diversifier leurs offres de produits.

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