
Arkéa innove dans le financement de l’économie

Crédit Mutuel Arkéa marque sa différence dans le financement de l’économie réelle. Le groupe brestois annonce ce matin le lancement d’une nouvelle plate-forme de financement pour faire se rencontrer entreprises, collectivités locales et institutionnels. Alors que le groupe avait déjà réalisé un premier test visant en 2015 les seules collectivités locales, le nouveau hub voit plus large : à terme les financements de l’immobilier, des infrastructures et des énergies renouvelables devraient également entrer dans le giron de la plate-forme.
«Notre ambition est de proposer à des prêteurs potentiels comme des gérants, des assureurs, des mutuelles, des caisses de prévoyance mais aussi des établissements de crédit une plate-forme permettant de fluidifier le financement de l’économie réelle», résume Pierre-Eloi Acar, le directeur de cette nouvelle filiale, Arkéa Lending Services. «Les entreprises pourront notamment accéder plus facilement à des prêts remboursables in fine et, à terme, à des émissions de dette comprise entre 3 et 12 millions d’euros (la zone non encore couverte par l’EuroPP et le crowdlending, ndlr). Totalement dématérialisée, la plate-forme offre aussi aux collectivités locales à la recherche de fonds un outil de consultation et un panel plus large de prêteurs.»
Alors qu’Arkéa a déjà intermédié 1,4 milliard d’euros de financements via des prêteurs alternatifs depuis 2010, le groupe ambitionne à terme de flécher 200 à 300 millions par an vers les entreprises via sa plate-forme, et environ 1 milliard vers des collectivités locales. La plate-forme fonctionnera sur un modèle de commissionnement à la transaction, contrairement au crowdfunding qui prélève aussi des fees sur le rendement du prêt. «Nos commissions rémunèrent la valeur ajoutée des services rendus : l’origination et les outils transactionnels. Les taux de commissionnement iront de 0,05% pour les grandes collectivités locales à 1% pour les petites PME nécessitant davantage de travail au niveau de la constitution de dossiers plus complexes», explique Pierre-Eloi Acar.
Arrivé en 2016 chez Arkéa après avoir contribué à la réorientation d’Acofi Gestion vers les prêts à l’économie, le dirigeant pointe plusieurs innovations à venir. Arkéa travaille notamment avec un établissement en cours d’homologation auprès de l’Esma, le superviseur européen des agences de notation. La plate-forme pourrait ainsi proposer à terme ses propres notations, et travaille par ailleurs grâce à la blockchain au stockage et à l’échange de données.
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