Aujourd’hui, l’Euro PP représente 9 milliards d’euros (pour une soixantaine d’entreprises financées), dont 7 milliards en émissions cotées. Quand au non coté, il pourrait générer des flux pour quelques 4 milliards d’ici la fin 2015. Les émissions cotées devraient rester dominantes, s’agissant de la forme d’emprunt la plus simple pour les investisseurs. «Globalement le marché se développe vite et on dénombre au moins une dizaine de projets de fonds de dette privée en préparation, en cours de lancement ou avec des lancements prévus d’ici la fin de l’année», explique Muriel Nahmias, head of debt chez Bfinance. Il est vrai que les assureurs sont actuellement à la recherche de rendement sur des sous-jacents obligataires, et à part les plus grands acteurs, ils n’ont pas les moyens d’internaliser cette activité. «S’ils délèguent donc souvent leurs investissements, ils restent vigilants et se cantonnent aux risques de type investment grade ou low investment grade. Au risque de se focalisé sur les grosses ETI ? «Pour le moment, il y a plutôt un équilibre entre les investisseurs qui préfèrent rester sur le haut du segment ETI et ceux qui vont se diversifier en ciblant aussi le bas du segment, développe Muriel Nahmias. Pour des financements à 7 ans, les opérations offrent des marges de 2.5% à 3%, alors que la plupart des fonds, comme Novo, ont des mandats de gestion pour délivrer des rendements de 4% à 6%, ce qui est plutôt l’apanage de petites sociétés de petites sociétés ou de risques plus élevés.» Alors que s’accélèrent la baisse des taux longs et la contraction des spreads les investisseurs doivent maintenant ajuster leur couple rendement-risque. «Un fonds comme Novo, va sans doute rester très prudent, prédit Muriel Nahmias. De par son statut et son rayonnement, il n’a pas droit à l’erreur, sous peine de voir le régulateur fermer les vannes et les investisseurs nourrir de la méfiance à l'égard de cette classe d’actifs nouvelle pour eux.»
Selon nos informations, Jean-Christophe de Coninck vient de rejoindre, en septembre, Caceis France en tant que Senior Sales Manager. Il a passé les 10 dernières années chez RBC Investor Services Bank France, en charge du développement de l’activité commerciale, notamment auprès des sociétés de gestion entrepreneuriales.
Le Groupe APICIL confirme avoir signé avec Old Mutual un protocole d’accord - sous réserve de l’autorisation des autorités de tutelle - portant sur l’acquisition des activités de Skandia en France et au Luxembourg (compagnie d’assurance vie Skandia Life et société d’investissement Skandia Invest). Skandia Life est une compagnie d’assurance vie spécialisée dans la conception de produits, la sélection de fonds et la création d’outils et de services marketing. La société se concentre sur le segment de la clientèle patrimoniale en partenariat avec les Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendants, et en développant une offre sur-mesure pour les banques privées et grands comptes. Skandia Invest est pour sa part une société d’investissement destinée à promouvoir une offre en compte titres ainsi que sa version PEA. Skandia Life et Invest, basées à Paris et au Luxembourg, membres de Old Mutual depuis 2006, comptent 67 collaborateurs pour 2,3 Mds € d’encours gérés. Après les acquisitions en 2011 auprès d’Allianz de la compagnie Coparc, d’Intervie auprès d’Humanis en 2013, cette opération permettra à APICIL d’atteindre une nouvelle dimension avec plus de 5 Mds € d’encours gérés en épargne, devenant ainsi un des plus importants acteurs paritaires sur ce métier. APICIL aura ainsi multiplié par 5 ses actifs dans l’assurance vie en 4 ans. En outre, cette acquisition dotera le groupe d’une expertise complémentaire et renforcée en matière de contrats en unités de compte, et permettra d’anticiper toujours plus efficacement les évolutions de marché. Cette opération, qui devrait être finalisée pour la fin de l’année 2014, reste soumise au feu vert des autorités de tutelles.
Selon Les Echos, la Mutuelle Générale a enfin choisi le partenaire qu’elle recherchait depuis plusieurs années. La troisième mutuelle française, qui réunissait son conseil d’administration mercredi, a décidé d’entrer en négociations exclusives avec Malakoff Médéric, le préférant à Humanis, un autre groupe de protection sociale. Les deux parties veulent aboutir avant la fin de l’année. Ce rapprochement, s’il se concrétise, marquera un tournant dans la consolidation à marche forcée du secteur , puisqu’il va donner naissance au premier groupe d’assurances de personnes en France. Sur la base des comptes 2013, La Mutuelle Générale et Malakoff totalisent 4,6 milliards de chiffre d’affaires, dont 2,4 milliards en santé, et plus de 2,6 millions d’assurés. Surtout, ce projet revêt une dimension supplémentaire inédite car il va se doubler d’accords commerciaux avec La Banque Postale qui est déjà le partenaire de La Mutuelle Générale en santé individuelle et qui dispose des 10.000 points de vente de La Poste. Cette caractéristique sera un atout de taille pour le nouvel ensemble dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise. A ce stade, les trois protagonistes du dossier ont néanmoins choisi de ne pas dévoiler leurs objectifs commerciaux. Solidarité financière Désireux d'être en ordre de marche au plus vite, La Mutuelle Générale et Malakoff Médéric ont déjà arrêté les contours du nouvel ensemble. Leur rapprochement passera par la création au niveau de la structure faîtière d’une société de groupe d’assurance mutuelle (SGAM). ???«???Il s’agit de construire un outil de solidarité financière et de combinaison des comptes. Il faudra que le contrôle des risques et les fonctions clefs remontent à ce niveau-là???», explique aux «???Echos???» Patrick Sagon, le président de La Mutuelle Générale. Interrogés sur la répartition des pouvoirs, les deux groupes expliquent avoir raisonné en termes de gouvernance. «???Dans la SGAM, les collèges des employeurs, des syndicats et des représentants mutualistes auront chacun un tiers des voix. Ils devront obligatoirement être d’accord sur les grands opérations stratégiques. Ce qui garantit pour chaque famille la défense de ses intérêts???», détaille Guillaume Sarkozy, le délégué général de Malakoff Médéric. Ce nouveau groupe, ajoute-t-il «???s’appuiera sur deux piliers, paritaire et mutualiste, équilibrés???», avec la création d’un groupement paritaire de prévoyance et d’une union de groupe mutualiste. «???Les marques Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale vont continuer à exister???», indique Patrick Sagon
Pourquoi un tel rapprochement ? Patrick Sagon, Président de La Mutuelle Générale: C’est la réponse optimale à l’ANI [accord national interprofessionnel : la généralisation de la complémentaire santé d’entreprise, NDLR]. Cette réforme est venue bousculer la famille mutualiste, dont l’activité est encore trop dépendante de l’assurance santé. L’ANI va mettre les marges techniques sous pression avec le déplacement du centre de gravité du marché de l’individuel vers le collectif. Il bouscule aussi le monde paritaire des institutions de prévoyance, avec la fin des clauses de désignation dont elles étaient les premières bénéficiaires. Pour aller démarcher les milliers d’entreprises à équiper, il faudra donc un réseau direct. Entre Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale, nous pourrions déjà nous appuyer sur 1.000 commerciaux et une centaine de boutiques. Et, grâce aux accords commerciaux avec La Banque Postale, nous disposerions d’une force de frappe sans équivalent. Il y a une forte complémentarité de nos trois entreprises. Guillaume Sarkozy, Délégué général de Malakoff Médéric: Malakoff Médéric est déjà le deuxième acteur en santé et prévoyance collectives, mais notre mutuelle n’est que la onzième mutuelle française. Notre volonté est d’avoir un nouveau groupe avec un pilier paritaire et un pilier mutualiste vraiment fort, qui permettra d’influer sur les politiques de santé. Aujourd’hui, les rapprochements se font pour avoir la taille critique et une vraie politique de gestion du risque, comme celle que Malakoff Médéric mène auprès des entreprises et des salariés. Patrick Sagon: L’autre objectif de notre projet est de remettre de la valeur ajoutée dans la complémentaire santé en y ajoutant des services. Cela passe par des réseaux de soins, comme Kalivia [celui de Malakoff Médéric, NDLR], ou des centres de santé, notamment. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en faveur de Malakoff Médéric plutôt que d’Humanis ? Patrick Sagon: Le tempo de l’ANI qui exige une rapidité dans la mise en ??uvre. Il faudra être opérationnel très tôt, au plus tard en septembre 2015. Sur ce plan-là, Malakoff Médéric n’est pas engagé dans un processus de réorganisation. C’est un groupe solide qui est aussi capable de résister aux chocs techniques qui ne vont pas manquer de survenir, notamment sur les risques prévoyance. Guillaume Sarkozy: En 2011, Malakoff Médéric avait dû provisionner 350 millions d’euros sur le risque prévoyance, à la suite de la réforme des retraites. Si l'âge de départ à la retraite était encore repoussé, c’est plusieurs centaines de millions d’euros qu’il nous faudrait de nouveau mettre de côté. Mais Malakoff Médéric a 3,8 milliards de fonds propres et La Mutuelle Générale 650 millions. A nous deux, nous avons donc près de 4,5 milliards d’euros à mettre en garantie de nos engagements vis-à-vis de nos clients, ce qui est très significatif. Patrick Sagon: Vu le niveau des taux d’intérêt, il faudra par ailleurs se préparer à un autre choc probable sur les retraites complémentaires. Quelles synergies attendez-vous ? Patrick Sagon: Nous sommes aujourd’hui un peu «???dans le dur???» sur le plan commercial : les clients sont plus nomades que par le passé et les coûts d’acquisition sont devenus prohibitifs. Là, nous pourrons exploiter les sorties de contrats collectifs qui ne sont généralement pas travaillées en priorité par un groupe de protection sociale. Malakoff Médéric pourra ainsi nous recommander auprès de ces clients : si on nous apporte de la matière de qualité et qu’il y a un lien affinitaire, nous pourrons viser des taux de transformation intéressants, de l’ordre de 30 à 40 ou 50 %. Ce rapprochement aura-t-il un impact sur les effectifs ? Patrick Sagon: Non, cela se fera à iso-effectifs. Guillaume Sarkozy: Nous devons continuer à faire des gains de productivité. Chez Malakoff Médéric, nous avons pu faire 2 % de gain de productivité par an au cours des dernières années sans licenciements. En cela, nous sommes bien aidés par la pyramide des âges. Allez-vous distribuer aussi de l’assurance-vie ? Guillaume Sarkozy: C’est un produit pour les banquiers, pas pour les groupes de protection sociale. En revanche, Malakoff Médéric a toujours la volonté de développer des produits d'épargne-retraite et de rechercher un partenariat dans ce domaine. Vous n’allez pas pour autant dominer le marché de manière écrasante. Votre SGAM a-t-elle vocation à s'élargir à d’autres ? Guillaume Sarkozy: Il est clair que 4,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 2,4 milliards d’euros en santé, ce n’est encore pas suffisant, même si cela constitue le premier groupe d’assurances de la personne français. Patrick Sagon: Nous voulons constituer un pôle mutualiste en conquête qui pourra accueillir d’autres mutuelles. Car l’ANI va accélérer la concentration du secteur. Certaines mutuelles tutoient aujourd’hui le mode «???panique???» et s’interrogent sur leur stratégie. Notre projet de rapprochement, j’en suis convaincu, va bousculer le marché.
Du jamais vu. Pimco Europe a distribué 75 millions de livres sous forme de dividendes depuis le début de l’année. Depuis la reprise en l’an 2000 de Pimco par Allianz, c’est seulement la deuxième fois que Pimco distribue des dividendes et c’est la première fois qu’un tel montant est en jeu, rapporte Financial News.Cette distribution record intervient alors que Pimco a dégagé un bénéfice net de 64,1 millions de livres en 2013, soit pas loin du triple du résultat engrangé l’année précédente (22,9 millions de livres). Les porte-parole de Pimco et d’Allianz se sont refusé à tout commentaire tant sur les résultats que sur la politique de dividende.Les actifs sous gestion de Pimco Europe, qui comprennent les activités de Londres, Milan et Amsterdam mais pas celles de l’Allemagne ou de la Suisse, s’inscrivaient fin 2013 à 135,7 milliards de livres, en recul de 3% par rapport à l’année précédente.
Romain Stephan quitte Citigroup, où il occupait le poste de managing director responsable du pôle Equity France. Il rejoint la nouvelle société de gestion quantitative basée à Paris Silver Time Partners en tant qu’associé fondateur et sera en charge du développement commercial et marketing. Préalablement, Olivier Nobile et Aurelio Rodriguez ont quitté Boussard & Gavaudan pour s’associer à Bertrand Patillet, ex-directeur général délégué de Crédit Agricole Cheuvreux, et créer en juin 2014 Silver Time Partners. La société, qui pour l’heure a levé 50 millions de dollars, commercialise dans un premier temps trois fonds systématiques Ucits Equity Europe, précise Olivier Nobile, son Président. Pour Citigroup, le départ de Romain Stephan intervient après celui de Michael Pringle qui occupait le poste de directeur global du trading actions à Londres au sein de la banque américaine et qui a rejoint Moore Capital Management en mai dernier.
Le gouvernement italien compte mener à bien son programme de privatisations de 11 milliards d’euros mais ne considère pas comme prioritaire la vente des parts de l’Etat dans les groupes énergétiques Eni et Enel, déclare le président du Conseil Matteo Renzi dans une interview publiée mercredi par le quotidien Il Sole 24 Ore. Il indique par ailleurs avoir un objectif de réduction des dépenses publiques de 20 milliards d’euros l’an prochain.
Le quotidien avance que les tarifs de GDF Suez devraient bondir de 3,9% au 1er octobre, après une baisse ininterrompue depuis janvier dernier. Quelque 7,9 millions de foyers sont concernés par cette majoration qui intervient au début de la «saison de chauffe». Les prix de marché entrent à hauteur de 60% dans le mode de fixation des tarifs, contre 45% auparavant, le reste relevant de l’indexation sur les cours du pétrole.
Swiss Life étoffe sa direction « Assureur Gestion Privée » avec l’arrivée de Claire Fremin en tant que responsable développement banques privées au sein de l’équipe Banques Privées & Family Office, sous la responsabilité d’Emmanuel Saint-Pierre.
La crise de la zone Euro n’est pas finie Chaque fin de mois, nous nous attachons à déterminer la problématique la plus marquante ou la plus stratégique afin d’en faire le sujet de cette partie Décryptage. Ce mois-ci, le choix fut immédiat ! En effet, nous sommes convaincus depuis des mois de la nécessité de démarrer une troisième phase dans la réponse européenne à la crise, celle de la relance budgétaire. Cette nouvelle phase se profile enfin et nous sautons sur l’occasion pour vous dévoiler notre raisonnement. Lire la suite en pièce jointe
La mise en conformité des assureurs avec les exigences en fonds propres de Solvabilité II, associée à l'entrée en vigueur d'AIFM, pourrait transformer durablement le secteur immobilier.
Le bureau de la FFSA, qui s’est réuni ce mardi 2 septembre, n’a pas statué sur le nom du prochain délégué général, poste laissé vacant depuis le départ précipité de Thomas Saunier, en juillet dernier. Un membre du bureau nous a confié à la sortie de la réunion «qu'à ce stade du processus de recrutement, aucun candidat ne fait pour l’heure l’objet d’un consensus de tous les membres.». Y compris le nom de Cyrille de Montgolfier, actuel directeur des affaires européennes et institutionnelles du groupe Axa, cité récemment dans la presse. «C’est un nom qui figure dans une liste composée d’autres profils tout aussi intéressants», précise cette même source.
La mutuelle a également renforcé son exposition sur les obligations convertibles ainsi que le high yield qui représente 4% de la poche obligataire, soit une progression de + 2 points au cours de cette année.
Quand on m’a proposé ce poste il y a un an, je l’ai tout de suite accepté. Même si je ne suis pas une spécialiste de l’immobilier, la matière m’intéressait », confie Sylviane Le Carré, 50 ans, responsable de l’immobilier d’exploitation du groupe BNP Paribas. « Ce qui est sûr, c’est qu’il ne faut pas être rebuté par la technique. Lorsque l’on construit un ???data center’ (centre de données), il faut comprendre les discussions en cours, poser des questions pertinentes aux experts... », souligne cette diplômée de l’ESCP Europe qui était auparavant directrice des achats de la banque de la rue d’Antin. Son périmètre est vaste : 2 millions de mètres carrés sont placés sous sa responsabilité, qui incluent les immeubles de bureaux (plus de 80 sites à Paris), les agences bancaires et les centres de données. Ces dernières années, les directions immobilières sont devenues puissantes au sein des institutions financières. Les récentes crises ont en effet conduit ces dernières à s’appuyer sur cette fonction pour mieux organiser et rationaliser leurs implantations en France et à travers le monde. « Les trois parcs immobiliers dont j’ai la responsabilité (agences, bureaux et ???data centers’) sont en mutation, chacun pour des raisons distinctes. Mon métier, c’est d’accompagner les équipes dans cette évolution, tout en optimisant les coûts et en maîtrisant les risques », explique Sylviane Le Carré. D’une activité de « support », les directeurs de l’immobilier sont passés à une fonction stratégique, désormais plus proche des directions générales. Selon une étude de l’Association des directeurs immobiliers parue en avril 2014, ces responsables sont rattachés à 40 % à la direction générale, à 18 % au secrétariat général et à 11 % à la direction financière. De fait, ces professionnels sont pleinement impliqués dans les stratégies des établissements financiers. « J’ai pris mon poste en 2009 au moment de la fusion qui a donné naissance à BPCE, raconte Laurent Berche, 54 ans, directeur immobilier et des services généraux du groupe mutualiste. François Pérol [président de BPCE, NDLR] m’avait appelé pour me demander de trouver un nouveau siège, de mettre en place l’organe central, d’y réunir les équipes... Et de réaliser ce vaste projet dans des délais rapides. » Cet ancien de la Caisse des dépôts qui a rejoint en 2005 la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne gère cinq bâtiments qui représentent une surface de 75.000 mètres carrés. Impact fort sur les salariés Actuellement, les acteurs de la finance mènent de nombreux projets immobiliers : déménagements, réhabilitations, constructions de campus ou de nouveaux immeubles... Des initiatives qui ont toujours un impact pour les salariés. D’ailleurs, le volet ressources humaines (RH) est de plus en plus partie prenante dans les décisions des directeurs de l’immobilier. « Quand j’ai pris mes fonctions, j’ai immédiatement appelé le DRH du groupe pour lui dire que nous devrions travailler ensemble ! », se souvient Sylviane Le Carré. Il n’y a pas que les murs « extérieurs ». A l’heure où le bien-être au travail est une préoccupation pour les DRH, ceux qui pilotent l’immobilier se dotent de toutes les compétences nécessaires afin d’adapter les espaces des collaborateurs à cette notion nouvelle. Ainsi, des architectes d’intérieur, des space planners et des designers travaillent au sein de la direction de l’immobilier d’exploitation du groupe Crédit Agricole SA. « Ce qui me plaît, c’est de participer par le choix des immeubles et des aménagements au bien-être au travail, indique pour sa part Catherine Aragon, directeur supports chez Axa France, où elle gère 318.000 mètres carrés répartis sur 14 sites en Ile-de-France et en région et 90 bureaux d’inspection commerciale. Par exemple, concernant nos bâtiments qui se nomment les « Terrasses » (six sites au total), j’ai souhaité des immeubles « intelligents », dotés d’un outil unique qui permet de piloter toute la climatisation ainsi que les stores. J’ai aussi eu recours au numérique comme la visioconférence, des écrans de projection, etc. Je m’occupe en outre de tout ce qui est relatif au choix décoratif, au mobilier. » Pour imaginer les bureaux de demain, les directeurs de l’immobilier doivent s’intéresser aux nouvelles tendances de l’immobilier d’entreprise, ainsi qu'à l'évolution des modes de management. « Dans mon métier, la curiosité est nécessaire, rappelle Laurent Berche. Je constate qu’aujourd’hui, les jeunes collaborateurs et managers ne mènent pas leurs réunions comme il y a dix ans, ou même cinq ans. Cela impacte l’organisation spatiale de nos bâtiments, ainsi que notre aménagement de travail. » Il n’est pas peu fier de sa dernière réalisation qui a porté sur la refonte du hall d’accueil du siège de BPCE, situé avenue Pierre Mendès-France, dans le XIIIe arrondissement de Paris. « Il y a un an, cet espace était austère, triste et vide. Je souhaitais en faire un vrai lieu de rendez-vous pour les collaborateurs, les équipes, les visiteurs. Donc tout a été cassé et nous avons refait les sols, l’acoustique, l’accueil..., raconte avec enthousiasme le directeur immobilier. Aujourd’hui, ce hall est constitué d’un accueil visiteurs, d’un Web café avec des tablettes numériques à disposition, d’une cafétéria où l’on peut prendre une boisson ou déguster des chocolats. Tous les deux mois, nous changeons de partenaire chocolatier afin de marquer l’ancrage régional de notre groupe ! » Et de préciser : « 1.200 boissons y sont servies par jour, c’est une véritable réussite ! » Pour leurs projets d’envergure, ces responsables et leurs équipes ne travaillent pas en vase clos. En 2003, Generali France a été la première entreprise à franchir le périphérique pour s’installer à Saint-Denis sur un campus. Conciergerie, salle de sport, salon de coiffure et esthétique, ce concept inédit avait suscité l’intérêt. « Lorsque nous y sommes arrivés, nous avons reçu des visites de directeurs de l’immobilier d’autres grandes entreprises du quartier, explique Christophe Pont, directeur de l’environnement du travail chez Generali France, dont le campus héberge aujourd’hui 4.500 salariés. Nous les rencontrons régulièrement. Je déjeune souvent avec mes homologues. Ensemble, nous échangeons sur nos bonnes pratiques et nos conditions d’insertion dans le tissu local. » Le relationnel, clé du métier Les professionnels du logement d’entreprise doivent aussi avoir des compétences commerciales. Un impératif qui concerne même les métiers de la gestion d’actifs immobiliers, comme le confirme Olivier Wigniolle, 51 ans, président d’Allianz Real Estate France : « Les activités d’investissement immobilier sont des métiers financiers, mais des compétences dans les domaines commercial et marketing sont aussi indispensables afin d’avoir le bon produit au bon moment et de construire avec les locataires une relation dans la durée ». Il n’est donc pas rare de trouver des profils commerciaux. Avant de prendre son poste il y a trois ans, Catherine Aragon a travaillé chez Axa dans le courtage, puis la communication, les ressources humaines, le secrétariat général, le contrôle de gestion, la direction des achats. Chez BNP Paribas, Sylviane Le Carré affirme être « une femme de commerce et de vente ». « Je suis très sensible à la relation clients, mes clients étant les collaborateurs du groupe », dit celle qui a été directrice des achats. D’ailleurs, le relationnel est la clé dans cette fonction qui doit interagir au quotidien avec les RH, les achats, les lignes métiers et bien sûr... les salariés. Notamment lorsque ces derniers leur adressent leurs doléances. « Tous les jours quand j’arrive à mon bureau, je lis des mails qui font état de problèmes qui ont eu lieu dans la nuit ou durant le week-end sur nos sites », confie Laurent Berche. « On est confronté au quotidien à des choses qui ne fonctionnent pas comme on le voudrait. Il faut les traiter le plus rapidement et éviter que cela se reproduise, poursuit Sylviane Le Carré. Tant mieux si j’ai des appels pour me signaler des incidents ! » Entre les murs, la vie des directeurs de l’immobilier est toujours animée...
Plaçant désormais la gestion des risques au c??ur de l’organisation des assureurs, Solvabilité II a ainsi eu des conséquences importantes pour ce secteur qui a déjà modifié sa gouvernance, en particulier celle des directions financières. «Dès 2009, afin de mieux nous préparer à cette directive, nous avons optimisé l’organisation de la direction financière, relate Renaud Dumora, directeur général adjoint, finance, risques et juridique de BNP Paribas Cardif. Les équipes des différentes directions ont été rapprochées pour créer un pôle financier plus large. Ce pôle intègre désormais les finances au sens strict, comme la comptabilité et le contrôle de gestion, mais également l’actuariat ainsi que la gestion des risques et, plus récemment, des métiers plus connexes, tels que le pôle juridique et les affaires publiques. En revanche, les investissements ont été confiés à un autre pôle, et sont sous la responsabilité directe de la direction des gestions d’actifs.»??? Des évolutions lourdes qui, pour certaines organisations, ne sont pas encore terminées et qui évoluent au fil du temps. Même des assureurs de taille plus modeste ont également été confrontés à cette situation qui a donné naissance aujourd’hui à deux typologies de directeur financier au sein du secteur de l’assurance : les premiers ont, en plus de leurs fonctions financières traditionnelles, sous leur responsabilité la gestion des risques, tandis que les seconds gèrent plutôt, en plus de leurs missions classiques, la direction des investissements. La gestion actif-passif, un pilier de la politique de risk management Pour autant, malgré cette distinction, la gestion actif-passif constitue aujourd’hui encore pour les directeurs financiers du monde de l’assurance une des composantes essentielles de leur création de valeur. «Elle consiste à optimiser le couple entre le niveau de risque que nous acceptons et la rentabilité que nous attendons pour nos clients et nos actionnaires, indique Jean-Pierre Lassus, directeur financier de Swiss Life France. Mais c’est aussi un des piliers de notre politique de risk management, dans la mesure où elle nous permet de limiter notre exposition aux risques financiers à un niveau compatible avec notre solvabilité. En ce sens, elle nous permet de protéger notre solvabilité à court et long terme.» Outre ces aspects organisationnels, les assureurs ont également du faire face à Solvabilité II, obligeant les directions financières à produire de nombreux états financiers qu’ils devront transmettre à l’ACPR, à leurs clients et actionnaires. Pour automatiser un maximum le traitement de leurs données financières, les groupes d’assurances ont ainsi du investir pour moderniser leur système d’information. Un investissement positif puisqu’il a permis de mettre en place de nouveaux outils de pilotage plus sophistiqués. «Nous avons mis au point au moins une centaine d’indicateurs clés de pilotage de l’entreprise, indique Jean-Pierre Lassus. Ceux-ci recouvrent à la fois des indicateurs sur notre activité opérationnelle et commerciale, notre rentabilité, nos placements financiers ainsi que sur notre solvabilité.» Plus de modélisation Grâce à ces outils plus complets, les directeurs financiers passent également plus de temps à modéliser leurs risques pour tenir compte dans leurs résultats de tous les scénarios économiques et financiers envisageables. «Il y a dix ans, la direction financière d’un assureur se contentait encore d'établir les comptes et d’analyser les chiffres par rapport au passé, complète Jean-Pierre Lassus. Aujourd’hui, nous sommes davantage tournés vers l’atteinte des objectifs stratégiques et financiers et le pilotage prospectif.» Cette évolution a permis à la direction financière de gagner en productivité et en valeur ajoutée au sein de l’organisation. «Nous ne pouvons pas nous contenter de rapporter des chiffres, il convient de les analyser, d’expliquer les écarts avec les prévisions et, surtout, de donner des conseils et des recommandations aux opérationnels», ajoute Amaury de Warenghien, directeur financier d’Axa France. Le lien avec les équipes sur le terrain s’est donc considérablement renforcé, d’autant que le secteur doit faire face à des nouveaux enjeux de croissance. De véritable chief performance officers Mais cette recherche de croissance ne se fait néanmoins pas à n’importe quel prix, car les assureurs restent vigilants depuis la crise sur les économies qu’ils peuvent réaliser. «Le contrôle des coûts est devenu une priorité permanente au sein de notre organisation, rapporte Philippe Gravier, directeur financier d’Aviva France. Pour ce faire, nous avons mis l’accent ces dernières années sur la comptabilité analytique afin de calculer au plus près notre masse de frais.» La direction financière n’accompagne pas uniquement les réflexions en termes d'économies, mais a désormais une place centrale dans l’organisation. «Des contrôleurs de gestion sont intégrés dans chaque entité opérationnelle d’AXA, révèle Amaury de Warenghien. Notre organisation fonctionne de façon matricielle et très transverse, ce qui permet de nombreuses interactions entre les directions et une grande agilité dans notre fonctionnement. Cet aspect est d’ailleurs facilité par le fait qu’une personne peut dans son parcours chez AXA commencer au sein de la direction financière puis rejoindre une direction opérationnelle et inversement. Ce fonctionnement permet de mieux appréhender les spécificités de chaque métier et d’améliorer l’efficacité de notre organisation.» Le rôle des directeurs financiers dans le cadre du pilotage de cette dernière a donc considérablement évolué. «Les directeurs financiers du monde de l’assurance deviennent de plus en plus des chief performance officers et non plus seulement des chief financial officers. Nous sommes en effet un moteur du pilotage de la performance», estime Philippe Gravier. De nouvelles dispositions législatives Les évolutions ne s’arrêtent d’ailleurs pas là car les directeurs financiers de l’assurance doivent désormais préparer l’avenir. En ce qui concerne la réglementation, même si le chantier Solvabilité II est aujourd’hui en phase de finalisation, les assureurs doivent désormais porter leurs efforts vers d’autres textes en préparation. «Les normes comptables internationales constituent aujourd’hui un sujet important pour le monde de l’assurance, indique Renaud Dumora. Nous suivons de près les discussions concernant les normes IFRS 4, car ces dernières pourraient entraîner une volatilité artificielle dans nos comptes.» ??? Les assureurs doivent également suivre les évolutions législatives. Même si de nouveaux textes ne devraient pas venir s’ajouter à la longue liste de ceux votés l’an dernier, certains doivent encore être précisés. La loi de finances rectificative pour 2013 a par exemple donné naissance au contrat euro-croissance, mais avant de pouvoir commercialiser ce nouveau type de contrat d’assurance-vie, les assureurs doivent attendre les textes officiels. En attendant, les assureurs peuvent commencer à préparer leur offre sur les modalités qu’ils connaissent déjà, en particulier en tenant compte de l’Accord national interprofessionnel (Ani), signé il y a un peu plus d’un an par le patronat et des organisations syndicales et qui a été rendu obligatoire à partir du 1er janvier 2016. «L’Ani prévoit de faire basculer les contrats de complémentaires santé individuelles vers des contrats collectifs, pour tous les salariés qui n’en bénéficient pas déjà dans leur entreprise, détaille Philippe Perret. Notre présence depuis seulement 2012 sur la santé individuelle va nous permettre d’adapter facilement notre offre à cette nouvelle disposition législative.» De même, les assureurs attendent les décrets d’application de la loi Hamon qui prévoit qu’un particulier pourra résilier, à tout moment dans l’année, ses contrats d’assurance auto, habitation et affinitaires (téléphones mobiles, voyages...).
p { margin-bottom: 0.1in; line-height: 120%; } The proportion of asstes under management for private investors in hedge funds is increasingly large, according to a study by Preqin. On the basis of interviews with 100 hedge fund managers, conducted in June 2014, the study funds that 59% of managers with assets under management for high net worth retail investors have received subscriptions in the first half of 2014. Due to the large inflows form retail investors, institutional assets now account for only 63% of total assets in hedge funds, compared with 56% at the end of 2013. This trend is expected to continue as retail clients increase, according to professionals. 43% of these professionals manage assets for retail clients, and 47% have seen their subscriptions from these clients increase in the past six months. 36% predict a “significant increase” in retail inflows in the next three years, while 46% predict a “limited increase.” The environment is also increasingly competitive for hedge funds and other alternative funds. The Preqin survey finds that 73% of respondents has perceived increased competition for fundraising the past 12 months. Despite this more difficutl environment, 64% of hedge fund managers welcome an increase in their assets under management in the past six months, while 61% of UCITS hedge fund managers and 50% of mutual hedge fund managers say they attracted net subscriptions in the same period.
Le nom du nouveau Délégué Général de la Fédération Française des Sociétés d’Assurances (FFSA) pourrait être dévoilé mardi 2 septembre à l’issue du Bureau de la Fédération. Selon nos informations, il pourrait s’agir de Cyrille de Montgolfier pour lequel Henri de Castries lui-même cherchait un point de chute. Le directeur des affaires européennes et institutionnelles d’Axa (depuis 2012) devrait donc rejoindre Bernard Spitz avec lequel il partage une certaine communauté de formation : les deux hommes ont Science-Po et l’Ena en commun. Ils ont même pu se croiser au Conseil d’Etat dont ils sont issus tous les deux. Si cette hypothèse se réalisait, le pluralisme culturel disparaîtrait totalement des instances dirigeantes, tant du Gema que de la FFSA.
Le conseil d’administration du groupe Macif a arrêté les comptes du 1er semestre 2014 le 29 août 2014, autorisant ce jour la publication de son Rapport Financier Semestriel sur le site Internet www.macif.fr et sur celui de l’AMF. Chiffre d’affaires du Groupe : 2,9 milliards d’euros (+2,7% sur un an) Résultat net (part du Groupe) en normes IFRS : 140 millions d’euros (vs. 80 millions au 1er semestre 2013) 5,13 millions de clients/sociétaires (+0,8% sur un an) Le groupe Macif présente un résultat net semestriel consolidé en nette amélioration par rapport au 1 er semestre 2013. L’amélioration de la sinistralité courante, en dommages comme en santé, explique pour partie ce résultat, ainsi que la maîtrise des frais de gestion. Les éléments saillants des différents pôles d’activité sont les suivants : Dommages Les cotisations sont en hausse de 1,2%, progression qui demeure dans la continuité de l’exercice précédent. Les événements climatiques (notamment les grêles de début juin) ont représenté une charge très importante avant réassurance (176 M€), mais les protections en réassurance ont permis de ramener ce montant à 27 M€ après cessions. Santé - Prévoyance Les cotisations progressent de 19,5%, évolution notamment due à l’entrée de la Mutuelle Nationale des personnels Air France dans le périmètre de consolidation du Groupe. A périmètre constant, les cotisations progressent de 2,4%. Finance - Epargne En assurance vie, le groupe enregistre une stabilisation de la collecte brute. Toutefois, grâce à une diminution des rachats, la collecte nette de Mutavie progresse de nouveau, à 267 M€. L’activité bancaire est marquée par une nette progression du nombre de clients (79 000 contre 52 000 fin 2013), de comptes à vue et de livrets d'épargne, dont l’encours global atteint 215 M€ contre 150 M€ fin 2013. « En dépit d’une conjoncture économique défavorable et d’un contexte climatique violent à répétition, le groupe Macif poursuit le redressement de ses équilibres techniques, grâce aux efforts entrepris par l’ensemble des acteurs du Groupe », commente Jean-Marc RABY, Directeur Général du groupe Macif.
Paul Le Bihan a été nommé directeur général de l’Union Mutualiste Retraite (UMR). Paul Le Bihan, 59 ans, diplômé en Sciences commerciales de l'École supérieure des sciences commerciales d’Angers (ESSCA) est nommé directeur général de l’Union Mutualiste Retraite. Il succède à Christian Oyarbide en mission de management de transition depuis février 2013. Paul Le Bihan a débuté sa carrière au Crédit Agricole, à la Caisse Régionale du Finistère (1977-1986). Il rejoint le Groupe Caisse d’Epargne pour occuper successivement les postes de directeur du développement de la Caisse d’Epargne de Brest (1986-1989), directeur général de la Caisse d’Epargne de Brest (1989-1991), membre du directoire de la Caisse d’Epargne de Bretagne (1991-1997), président du directoire de la Caisse d’Epargne du Limousin (1997-2000), président du directoire de la Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche (2000-2004). Il devient ensuite directeur du pôle assurances et services du groupe Caisses d’Epargne et président du Conseil d’Administration de GCE Assurances (2004-2009), puis directeur du Pôle assurances du groupe BPCE /Banques Populaires-Caisses d’Epargne (2009-2010). Il était depuis 2010, directeur général de SFEREN, la Société de Groupe d’Assurance Mutuelle (SGAM) créée par Maif, Macif et Matmut.
Thierry Guérillot rêvait d'entrer chez Interpol, quand adolescent, il passait tous les matins devant le bâtiment situé juste en face de son lycée, à Saint-Cloud. Il se promet alors d'en pousser la porte dès qu'il aura son BAC en poche. Cependant, la porte ne s'est jamais ouverte faute de sésame : un diplôme en criminologie.
L'établissement qui gère plus de 2 milliards a placé la barre haute : il s'agit de doubler de taille dans les quatre ans à venir et passer d'un "gros" indépendant à une institution.
Le remaniement du gouvernement met en lumière la nécessité pour la France d’engager des réformes structurelles pour réagir face à la stagnation de son économie, estime Fitch. «Notre hypothèse de base est que l’approche du gouvernement demeurera graduelle afin de préserver le soutien politique aux réformes», indique l’agence. Avant d’expliquer que «l’impact des récentes réformes n’est pas clair mais, de notre point de vue, elles ne paraissent pas suffisantes pour enrayer le déclin sur le long terme de la croissance et de la compétitivité». Un point de vue partagé par Benoît Cœuré, membre du directoire de la BCE. «L’action du côté de l’offre est très importante. Il n’y aura pas de redressement si les pays de la zone euro n’avancent pas sur la voie de réformes structurelles», a-t-il déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision grecque Skai TV, en marge d’une rencontre avec le Premier ministre, Antonis Samaras.
L’indice semestriel IPD de la performance des OPCI, publié en partenariat avec ASPIM, fait ressortir un rendement global d'1,7 % au 30 juin. Cela donne un rendement global annuel de 4,2 %, soit 30 points de base au-dessous du plus bas rendement annuel enregistré jusqu’alors (en 2012). Toutefois, sur quatre ans, les fonds immobiliers français ont enregistré un rendement de 6,8 % par an. Contrairement au semestre précédent, la plus forte performance a été réalisée par les 25 véhicules dont le niveau d’endettement dépasse 50 %, à 2,3 % sur six mois. Malgré un taux de distribution de 3,7 %, le taux de rendement semestriel des 52 fonds ayant un niveau d’endettement inférieur à 50 % a perdu 120 points de base par rapport au 2e semestre 2013, pour atteindre 1,9 %. Les fonds qui n’ont pas recours à l’effet de levier ont connu pour leur part une forte baisse de leur taux de rendement. Ce dernier est tombé à 0,5 %. Cela a conduit à un rendement annuel de 2,6 % au 30 juin, nettement en dessous des fonds misant sur l’effet de levier (4,4 % pour les fonds dont le niveau d’endettement est inférieur à 50 % et 4,8 % pour ceux dont le niveau d’endettement est supérieur à 50 %). Les 25 OPCI spécialisés dans le commerce ont délivré pour leur part un taux de rendement de 5,5 % annuel, contre 9,5 % en décembre 2013. Les 31 fonds spécialisés dans le bureau ont maintenu quant à eux un rendement annuel de 3,9 % (contre 3,8 % au semestre précédent). Comparé aux autres classes d’actifs, les actions immobilières ont enregistré la plus forte performance : 19,8 %. Les obligations suivent ensuite à 8,1 % (contre 1,2 % en décembre dernier). IPD note que, sur les trois dernières années, les OPCI français restent positionnés au-dessus de l’inflation, mais sont encore distancés par les autres classes d’actifs. Olivier Mège, directeur exécutif de MSCI, précise : La valeur des actifs immobiliers détenus par ces fonds s'élève à 22 Md € à l’issue du 1er semestre. Les secteurs les plus importants de l’indice (ndlr : par valeur nette du capital) reste le bureau (45 %) et le commerce (23 %). Le poids de la logistique et des actifs industriels reste stable à 10 %, tandis que les hôtels poursuivent leur progression, atteignant 9 % de l'échantillon ».
Les débats de la première Université d'été de l’Asset Management (organisée par Convictions AM, l’Université Paris Dauphine et Morningstar) étaient consacrés au thème de la gestion obligataire, avec une interrogation au centre des préoccupations des investisseurs : Quelles stratégies obligataires dans un environnement de taux bas?. Un environnement qui, de l’avis de la plupart des intervenants pourrait durer plusieurs années, au moins en tout cas dans la zone euro. Dans un tel contexte, il convient de faire évoluer les mentalités et les allocations. Il faut évoluer vers des investissements plus risqués, avec des gradations dans la prise de risque, a lancé Olivier Héreil, directeur des gestions d’actifs de BNP Paribas Cardif. Mais il faut pour cela créer une nouvelle culture du risque. Un pari qui est loin d'être tant du côté des clients que des professionnels, confrontés à une réglementation (Solvabilité II) qui n’incite pas à la prise de risque. Les intervenants sont aussi convenus que la recherche de rendement devait désormais passer par la diversification. Une diversification flexible, évolutive pour limiter les chocs exogènes.
CamGestion a procédé au remplacement de Jean-François Arnaud, le gérant actions spécialiste des petites et moyennes capitalisations parti cet été chez Talence Gestion. En l’occurence, la société de gestion a promu l’analyste buy-side Lazare Hounhouayenou au poste de Portfolio Manager European Small & Mid Caps et lui a confié la gestion des fonds actions CamGestion Euro Mid Cap et BNP Paribas Actions PME. Lazare Hounhouayenou intervient également en tant qu’analyste et gérant actions dans la gestion collégiale des 4 fonds CamGestion Situations Spéciales, CamGestion Actions Rendement, CamGestion Deep Value et CamGestion Actions Croissance, aux côtés de Bruno Ducros, Eric Bernard et Vincent Sallé.Avant d’occuper depuis 2010 la fonction d’analyste buy side equity chez CamGestion, le nouveau promu est resté deux ans sell side equity analyst chez BNP Paribas Fortis. Trois années auparavant, il a occupé un poste similaire chez Oddo Securities.
La société de gestion suisse GAM a lancé un fonds total return dédié aux titres adossés à des créances hypothécaires (MBS pour mortgage backed securities) pour capter la croissance du marché immobilier américain. Ce lancement intervient alors que GAM a acquis début juin, (lire Newsmanagers du 10 juin) la boutique américaine spécialisée dans les MBS Singleterry Mansley Asset Management afin de renforcer sa stratégie obligataire de performance absolue. Ce nouveau fonds, baptisé GAM Star MBS Total Return fund, est d’ailleurs une version répondant aux standards Ucits du fonds phare de Singleterry Mansley AM destinés aux investisseurs américains. Tom Mansley et Gary Singleterry qui ont rejoint le bureau new-yorkais de GAM suite à l’acquisition de Singleterry Mansley AM, se voient confier la gestion de ce fonds. Ils investiront principalement dans des actifs américains adossés à des titres hypothèques (RMBS), tels que ceux émis par des organismes gouvernementaux ou par d’autres entités. « dans l’environnement actuel, le fonds vise un rendement annuel de 4 à 6 points supérieur au taux du Libor 3 mois », précise le communiqué.