Les investisseurs en ETF lorgnent le rapport qualité/prix des ETF actifs

Selon l’enquête annuelle de Trackinsight, près de 70 % des investisseurs internationaux envisagent d’augmenter leurs investissements dans les ETF actifs. Presque autant déclarent étudier aussi les ETF à base d’options.
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Quand on les interroge sur les raisons qui les poussent à investir en fonds indiciels cotés (ETF), la réponse des investisseurs est immuable : pour leur capacité de diversification, leur moindre coût et leur facilité d’accès. L’étude menée par Trackinsight auprès de 600 investisseurs professionnels internationaux, gérant plus de 11.000 milliards de dollars, ne fait pas exception.

Le rapport « ETF Industry on Overdrive », réalisé en partenariat avec JP Morgan AM et S&P Dow Jones Indices et qui vient d’être publié, rappelle les priorités des investisseurs qui se tournent vers les fonds cotés : pour 71 % d’entre eux, la performance est un critère primordial dans la souscription d’un ETF, suivie de près par les frais de gestion (64 %). Les aspects de gestion des risques (liquidité, réputation du gérant) n’arrivent qu’ensuite, cités par quelque 45 % des répondants. Quant aux caractéristiques ESG, elles apparaissent comme un critère accessoire, avec seulement 6 % des répondants qui le jugent prioritaire.

Intérêt pour les ETF actifs...

Cette constance dans l’approche des investisseurs en ETF n’empêche toutefois pas une forme d’appétence pour la nouveauté. Il en va ainsi des ETF gérés activement, dont l’offre explose ces derniers mois puisqu’un ETF sur deux lancé l’an dernier était actif. Si trois répondants sur quatre consacrent encore moins de la moitié de leur portefeuille à ces produits innovants, ils sont 69 % à déclarer vouloir augmenter leur allocation dans les six mois à venir.

Leur motivation, elle, reste toujours la même : trouver le meilleur rapport qualité/prix pour leur portefeuille. 71 % des personnes interrogées sont intéressées par le potentiel de surperformance des ETF actifs et 54 % lorgnent sur les frais réduits qu’ils proposent en comparaison des fonds ouverts non cotés. Leur principal frein reste, pour l’instant, le manque d’historique en termes de performances, même si, dans l’absolu, ils tendent à faire confiance au gérant pour générer de l’alpha : 40 % des répondants affirment ne pas regarder le critère de la tracking error (lécart entre la performance de l’indice et celle du fonds) lorsqu’ils étudient des ETF actifs.

...et structurés

Le rapport se focalise en outre sur une tendance, bien ancrée aux Etats-Unis mais encore très émergente côté européen : le développement des ETF à base d’options, c’est-à-dire des véhicules structurés à base de dérivés permettant de limiter la volatilité des performances ou de dégager des revenus récurrents. 58 % des répondants à l’étude de Trackinsight signalent posséder ce type d’instruments : principalement (48 % des cas) des stratégies à options d’achat couvertes (covered call), mais aussi, pour 30 %, des ETF à performance définie ou offrant la protection d’un « coussin » (defined outcome/buffer) et enfin des stratégies défensives (defensive put) pour 22 %. 60 % déclarent envisager d’augmenter leurs investissements dans les six mois à venir.

Pour les aider à passer à l’acte, un gros effort de pédagogie risque toutefois d’être nécessaire, de la part des asset managers, pour palier la complexité de ces tout derniers venus sur le marché des ETF.

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