Les ETI en forme préolympique

Le baromètre Banque Palatine-Meti fait état d’une nette amélioration dans les résultats financiers et le moral des entreprises de taille intermédiaire.
Fonds de fonds non coté,  un métier qui se réinvente gérant gestionnaire équilibre risque
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Les entreprises françaises de taille intermédiaire vivent un début d’année 2023 prometteur en dépit de difficultés conjoncturels persistantes. Tel est l’aperçu des résultats de la dernière livraison du baromètre Banque Palatine - Meti (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire). Le Meti rappelle qu’il représente des entreprises de 250 à 5.000 salariés, réalisant moins de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Elles sont 5.500 en France pour 25% des effectifs salariés.

L’embellie mise en lumière par le baromètre passe par une progression du chiffre d’affaires pour plus des trois-quarts des sondés, contre deux tiers à l’occasion du baromètre de décembre dernier. Près de deux tiers des dirigeant se disent optimistes pour les prochains mois contre la moitié environ fin 2022. Et les parts des ETI indiquant souffrir d’une dégradation de leur trésorerie et de leur endettement se réduisent sensiblement : respectivement 24,6% contre 44,6% et 32,3% contre 31,9%.

Alliance avec les banques

Dans ce contexte, le baromètre pointe l’humeur positive sur le front des financements. Les difficultés de remboursement des Prêts garantis par l’Etat (PGE) ne concernent plus que 2,6% de ETI contre 11% en décembre. Et 92% des demandes de financement bancaire sont acceptées, soit 6 points de mieux que lors du dernier relevé des compteurs. «Ce taux très élevé symbolise l’alliance réussie entre les banques et les ETI», estime Patrick Ibry, directeur général délégué de la Banque Palatine. Une hausse qui s’accompagne certes d’une hausse sensible des frais financiers pour deux tiers des ETI concernées.

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Des nuages persistent tout de même. 9 ETI sur 10 pâtissent d’une hausse des coûts, la hausse des prix de l’énergie étant la plus problématique. Près de 40% des ETI s’attendent ainsi à une facture énergétique représentant plus de 3% de leur chiffre d’affaires 2021. Et moins de 20% des entreprises concernées disent pouvoir répercuter intégralement la hausse de la facture sur leurs prix de vente.

«Ces résultats illustrent la capacité des ETI à faire face aux difficultés de court terme pour poursuivre résolument leur développement de long terme, avance Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat et co-président du Meti. En privilégiant la solidité́ de leur situation financière pour pouvoir encaisser les chocs, elles sont aujourd’hui dans une dynamique plus prometteuse qu’à la fin de l’année 2022». A ses yeux, les ETI seraient ainsi prêtes à démontrer «de nouveau combien elles constituent, face aux aléas et retournements conjoncturels, l’airbag de notre tissu productif et la clé́ de la prospérité́ des territoires».

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