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La place des actifs non-cotés dans un contexte de volatilité importante, d’inflation persistante et de valorisation toujours élevée

Malgré de récentes corrections, les valorisations des marchés d’actions restent relativement élevées.
En outre, la forte concentration des marchés d’actions et le risque inflationniste font craindre une augmentation des risques pour les marchés boursiers et les portefeuilles dits « équilibrés », composés à 60% d’actions et 40% d’obligations (« portefeuille 60/40 »).
Si les taux d’intérêt restent à des niveaux plus élevés sur une période prolongée, nous pourrions retrouver un environnement de marchés semblable à celui de 2022, où actions et obligations enregistrent des baisses à deux chiffres. En 2022, le portefeuille 60/40 a chuté de -17 %, sa pire performance annuelle depuis des décennies. Deux ans plus tard, la corrélation toujours aussi élevée entre actions et obligations expose le portefeuille 60/40 aux même dynamiques. Les risques pourraient même s’avérer encore plus graves aujourd’hui, compte tenu des incertitudes géopolitiques.
Nous pensons qu’une allocation aux actifs non-cotés pourrait renforcer le positionnement des portefeuilles en prévision d’une telle éventualité. Par le passé, l’introduction d’actifs non-cotés dans les portefeuilles 60/40 en ont accru les rendements ajustés du risque, indépendamment de la situation à court terme, et ce, tout au long du cycle de marché.
Dans le marché actuel, le non-coté semble donc offrir une alternative aux actifs boursiers intéressante, compte tenu, de sa surperformance historique, mais également de son potentiel de couverture face au risque d’inflation – qu’il s’agisse de l’infrastructure ou d’autres actifs non-cotés.
2025 : un bon point d’entrée sur les marchés privés
Le contexte économique de l’année 2025 peut offrir un point d’entrée particulièrement attrayant sur les marchés privés.
Afin de tester ces hypothèses, nous avons constitué un portefeuille d’actifs non-cotés, à titre purement illustratif, et défini quatre objectifs :
1. offrir des rendements en ligne ou supérieurs à ceux des marchés d’actions internationales ;
2. générer ces rendements avec une volatilité plus faible ;
3. apporter une meilleure protection contre l’inflation ; et
4. étendre l’univers d’investissement afin d’accroitre les opportunités pour les investisseurs.
Pour répondre à ces objectifs, nous avons créé un portefeuille composé à 50 % de private equity, à 25 % de crédit privé et à 25 % d’actifs réels répartis de manière équitable entre infrastructure, immobilier et ressources naturelles.

Graphique 1 : Un portefeuille équilibré d’actifs non-cotés peut offrir une alternative aux actifs cotés devenus trop chers.
Nous avons ensuite simulé les performances historiques du portefeuille.
Nos objectifs étaient simples : (1) comparer la performance du portefeuille à celle d’un 60/40 et (2) calculer l’impact, en termes de performance, de la substitution d’une partie des expositions aux actifs cotés par ce portefeuille d’actifs privés. Dans le cadre de cette expérience, nous avons remplacé 10 % de l’exposition aux actions boursières et 10 % de l’exposition aux obligations pour obtenir un portefeuille « 50/30/20 ».
Le tableau 2 présente les résultats de notre analyse. Entre le mois de janvier 2008 (qui correspond approximativement à la fin de la grande crise financière) et le mois de juin 2024, ce portefeuille « 50/30/20 » surperforme le portefeuille 60/40 en termes de rendements annualisés, et ce, avec une volatilité nettement inférieure.

Le portefeuille d’actifs non-cotés a aussi démontré une corrélation positive avec l’inflation. Autrement dit, il peut aussi améliorer la protection des portefeuilles face aux effets négatifs de la hausse des prix (Graphique 3).
Ces résultats nous amènent à penser que le remplacement de certaines expositions aux marchés boursiers par un portefeuille équilibré d’actifs non-cotés dans un portefeuille 60/40 peut accroître les rendements ajustés au risque sur le long terme, indépendamment de l’environnement de marché en vigueur.
Graphique 3 : Une exposition à un portefeuille diversifié d’actifs non-cotés peut accroître la protection face à une inflation persistante.

Nous tenions également à mesurer l’impact de l’ajout d’un portefeuille équilibré d’actifs non-cotés dans un contexte de valorisations boursières et de taux d’intérêt élevés.
Pour ce faire, nous avons constaté le ratio CAPE de l’indice S&P 500 à la fin de chaque année entre 2000 et 2013 et les rendements des Bons du Trésor à 10 ans, et avons ensuite calculé les performances annuelles moyennes de l’indice S&P 500 et du portefeuille de marchés non-cotés sur la décennie qui a suivi.
Les résultats obtenus montrent bien que le portefeuille d’actifs non-cotés surperforme les actions après les périodes pendant lesquelles la bourse affiche des valorisations élevées (Graphique 4) et après les périodes enregistrant des taux d’intérêt élevés (Graphique 5).
• Lorsque les ratios CAPE sont au plus bas, l’indice S&P 500 surpasse le portefeuille de marchés non-cotés sur la décennie suivante. Toutefois, lorsque le ratio CAPE atteint ou dépasse la valeur de 26, c’est le portefeuille d’actifs non-cotés qui rafle la mise.
• De même, dès que le rendement des Bons du Trésor à 10 ans atteint ou dépasse +4,2 %, le portefeuille non-cotés surperforme l’indice S&P sur les 10 années suivantes.
Graphique 4 : Des valorisations boursières élevées peuvent constituer un point d’entrée intéressant sur les actifs non-cotés.

Graphique 5 : Les marchés non-cotés sont aussi les plus performants après une période enregistrant des taux d’intérêt élevés.

En conclusion, nous sommes convaincus que l’ajout d’une allocation aux actifs non-cotés peut améliorer le positionnement des portefeuilles équilibrés traditionnels, en en améliorant le couple rendement-risque et en offrant une certaine protection face au risque inflationniste.
Cet article, traduit en français pour cette publication, est une version abrégée d’un document plus détaillé en anglais que vous pouvez consulter [ici].
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