
Stéphane Corsaletti quitte la présidence d’ABN Amro IS

Neuflize OBC est sur le point d’annoncer que Stéphane Corsaletti va quitter ses fonctions de président d’ABN Amro Investment Solutions (AAIS), société de gestion filiale de la banque, a appris L’Agefi de sources concordantes. Il devient vice-président du conseil de surveillance d’AAIS, un poste non exécutif. Il est remplacé par François-Xavier Gennetais, aujourd’hui membre du directoire et COO d’AAIS.
ABN Amro assure que ce mouvement n’est qu’une « évolution » dans la vie de l’entreprise. Ce départ pourrait relancer toutefois les rumeurs de cession du gestionnaire, qui cherche depuis longtemps des partenaires pour s’adosser. L’entité, spécialisée dans l’architecture ouverte, gère aujourd’hui un peu plus de 25 milliards d’euros, une somme certes importante, mais trop faible pour s’inscrire dans le paysage des acteurs majeurs de la gestion d’actifs. Contrairement à d’autres structure de ce type, AAIS ne peut s’appuyer que sur sa banque privée pour distribuer ses solutions. Ce qui n’empêche pas d’autres acteurs qui voudraient bénéficier du savoir-faire de la plate-forme d'être intéressés par un rachat.
Ce mouvement intervient alors que Neuflize OBC est encore en convalescence. Elle avait mis en place, en 2017, un vaste plan de départs volontaires à Paris qui touchait à sa fin au début de l’année, entraînant une baisse de 25 % des effectifs de la banque en France. Plus récemment, sa maison mère, ABN Amro, aux Pays-Bas cette fois-ci, a été visée par une enquête pour blanchiment d’argent et financement du terrorisme.
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En Nouvelle-Calédonie, des tensions autour de l’accord de Bougival et du report des élections provinciales
Nouméa - Le parti indépendantiste Union calédonienne (UC) a qualifié dimanche de «stratégie de manipulation» la publication samedi au Journal officiel de l’accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de cet archipel du Pacifique sud, texte qu’il avait rejeté. «Manuel Valls persiste dans sa stratégie de manipulation et tente de transformer un projet contesté en loi constitutionnelle, contre la volonté des indépendantistes et du peuple kanak», a réagi dans un communiqué l’Union calédonienne, principale composante du mouvement indépendantiste Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS). Cette publication au JO «marque une étape importante puisque l’accord continue de progresser vers sa mise en œuvre concrète», s’est félicité samedi auprès de l’AFP le ministre des Outre-mer Manuel Valls. L’accord de Bougival a été validé dans un premier temps le 12 juillet par l’ensemble des participants, au terme de dix jours de négociations. Mais le 9 août, les militants du FLNKS ont rejeté le texte, estimant qu’il était «contraire aux fondements de la lutte indépendantiste». Deux rencontres à Nouméa fin août entre Manuel Valls et des représentants du mouvement n’ont pas permis d’infléchir cette position. La publication du texte au JO va notamment permettre au Sénat «d’examiner sa proposition de loi organique permettant le report des élections provinciales en juin 2026", a précisé M. Valls. Le texte prévoit également l’ouverture du corps électoral, dossier extrêmement sensible dans l’archipel, qui avait entraîné la crise insurrectionnelle de 2024. «Comme par enchantement, le projet est devenu Accord de Bougival et a été publié au Journal officiel, donnant l’illusion d’une légitimité juridique, dénonce l’UC. Mais un texte dont les signataires sont inconnus et dont le contenu est flou ne peut servir de base à un report arbitraire des élections.» Le 12 juillet, les représentants de toutes les formations politiques présentes ont signé un «engagement à défendre le texte» portant la mention «projet d’accord» à leur retour en Nouvelle-Calédonie. «Nous dénonçons ici les méthodes colonialistes et dilatoires de l’État français, qui cherchent à imposer ses choix en violation du droit international et de l’esprit de l’accord de Nouméa», conclut l’UC. L’accord de Bougival doit être soumis à l’approbation des Calédoniens par référendum début 2026. Il nécessite une réforme constitutionnelle qui devra être adoptée par le congrès réuni à Versailles d’ici à la fin de l’année pour que le calendrier soit tenable. A l’exception du FLNKS, le texte reste défendu par l’ensemble des formations calédoniennes, y compris les indépendantistes de l’Union nationale pour l’indépendance. Interrogé dimanche au Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, Manuel Valls a estimé que «le seul danger (...) est que la situation politique nationale fasse dérailler les engagements que nous avons pris». «Je ne veux pas faire un accord contre le FLNKS (...) mais d’abord, la délégation du FLNKS emmenée par Emmanuel Tjibaou avait donné son accord pour (le) défendre (...). Ensuite, des organisations historiques indépendantistes comme le Palika ou l’UPM soutiennent cet accord», a-t-il souligné, estimant que le FLNKS avait «changé» en accueillant dans ses rangs de «petites organisations radicales». «Quand le Sénat et l’Assemblée auront fait en sorte que les élections provinciales soient renvoyées au mois de juin, je pense que nous pouvons trouver des accords pour (...) aller dans le sens d’un certain nombre d’attentes du FLNKS», a-t-il toutefois ajouté. Il a également jugé «possible» la réforme constitutionnelle, estimant qu’il «n’y avait pas d’autre voie parce que des risques de guerre civile existent toujours». © Agence France-Presse -
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