
Nalo, le nouveau robo-advisor qui fait du sur-mesure

Nalo est le petit dernier de la famille des robo-advisors français. Fondée par Guillaume Piard, ancien banquier d’investissement, et par Hugo Bompard, statisticien économiste, la société s’est lancée sans bruit au mois de juillet dernier et accueille déjà des clients, dont le nombre est encore confidentiel et dont certains y auraient placé plus de 250.000 euros. Leur méthode est fondée sur le «goal based investment» ou investissement par objectif et se traduit dans une gestion multi-poches qui permet de gérer plusieurs projets de front dans le même contrat d’assurance-vie. Et de sécuriser l’investissement au fur et à mesure que l’échéance d’un projet se rapproche, comme dans les contrats proposés aux clients haut de gamme mais pour un tarif moyen de 1,65%.
Partenariats
Pour obtenir cette souplesse, Nalo a signé un partenariat commercial avec Generali, précurseur de l’assurance-vie en ligne et partenaire d’acteurs comme Boursorama Banque ou ING Direct. Les fonds d’investissement sont Eurossima pour le fonds en euros et Netissima, autre fonds en euros à composante immobilière, ainsi que des ETF.
L’entrée en relation s’effectue via un parcours client simple à l’aide d’un questionnaire et d’une simulation qui permettent de cerner la situation du prospect et ses projets (études des enfants, achat immobilier, retraite, transmission, constitution d’un capital). Ce dernier peut d’ailleurs contacter une personne par téléphone ou par «chat». Un algorithme traite les données et propose une allocation sur mesure pour chaque client. La souscription s’effectue en ligne et le client signe un mandat d’arbitrage afin que Nalo puisse faire évoluer les allocations pour chaque projet au cours du temps, selon la situation patrimoniale du client. En cas d’événement de vie important ou de nouveau projet, l’allocation est revue et adaptée. Le ticket d’entrée a été fixé à 1.000 euros. Les clients qui placent plus de 250.000 euros sont accompagnés par des banquiers privés.
Incubé au Village du Crédit Agricole à Paris, Nalo est autofinancé par ses fondateurs et souhaite lever un million d’euros auprès de business angels l’année prochaine. Guillaume Piard se fixe pour objectif d’atteindre le milliard d’euros sous gestion d’ici à cinq ans. Pour l’instant, le jeune entrepreneur et son équipe veulent se concentrer sur «l’émerveillement de [leurs] clients».
Plus d'articles du même thème
-
Revolut mise sur Google Cloud pour devenir un mastodonte de la banque
Un partenariat renforcé, des ambitions élevées, une collaboration multifacettes : la néobanque britannique se met en ordre de marche pour croître à grande vitesse. -
Sécurité, cloud et IA sont les priorités des directeurs informatiques du secteur bancaire
Une étude auprès de banques françaises montre que la transformation des systèmes d’information est encore loin du but, l'adoption de nouvelles technologies est nécessaire pour en assurer la pérennité. -
Coincheck rachète Aplo, le courtier en cryptoactifs des institutionnels
La principale Bourse de cryptos du Japon compte faire d’Aplo sa filiale européenne et lui permettre de lancer de nouveaux produits.
Sujets d'actualité
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les émetteurs français de dette bravent la crise politique
- L'indice Euro Stoxx 50 va perdre deux représentants de la Bourse de Paris
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
- Renault réorganise son équipe de direction
Contenu de nos partenaires
-
Médicaments non utilisés : jusqu'à 1,7 milliard d'euros gaspillés chaque année selon la Cour des comptes
Paris - Les médicaments prescrits en ville mais non consommés représentent chaque année en France entre 561 millions et 1,7 milliard d’euros, selon une évaluation de la Cour des comptes publiée jeudi qui appelle à identifier les produits les plus jetés et les raisons de ce gaspillage. A ce jour, «les modalités de collecte et de traitement des médicaments non utilisés ne permettent pas de connaître de manière précise les montants et la nature des dépenses de médicaments qui auraient pu être évités», souligne la Cour des comptes. Son évaluation des coûts a été réalisée à partir des quantités de médicaments non utilisés collectées par l’organisme Cyclamed chargé de leur récupération. La facture atteint jusqu’à 1,7 milliard d’euros si le calcul prend en compte tous les médicaments mais elle tombe autour de 561 à 788 millions d’euros si les plus coûteux en sont exclus, détaille la Cour des comptes. Le volume de médicaments jetés et collectés par Cyclamed représentait 8.503 tonnes en 2023. Le potentiel de réduction de ces déchets peut être évalué entre 224 millions à 867 millions d’euros, selon l’enquête conduite par la Cour des comptes. Il est «indispensable que les pouvoirs publics améliorent leur connaissance de l’usage des produits de santé, prescrits, dispensés et remboursés, et comprennent pourquoi certains d’entre eux ne sont pas utilisés», écrit l’instance de surveillance des finances publiques. Elle préconise de s’appuyer sur l’expertise de Cyclamed pour quantifier les médicaments non utilisés, évaluer la proportion des médicaments périmés, identifier les produits les plus gaspillés et en déterminer les raisons afin de «susciter des mesures de prévention». La redistribution des médicaments non utilisés pourrait être, selon elle, «une mesure prometteuse», en particulier pour les médicaments coûteux ou très prescrits. De même, certains dispositifs médicaux (béquilles, fauteuils roulants, déambulateurs etc..) pourraient être réutilisés, remis en état ou recyclés pour récupérer au moins leurs composants, préconise le rapport. Parmi ses autres recommandations pour un meilleur usage des produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux), la Cour des comptes propose d’inciter les industriels à adapter les conditionnements et les délais de péremption. Les produits de santé ont représenté un coût de 36,05 milliards d’euros pour l’assurance maladie en 2023, dont 25,26 milliards au titre des médicaments et 10,79 milliards au titre des dispositifs médicaux. Le gouvernement vise une réduction des dépenses de santé de l’ordre de cinq milliards d’euros l’an prochain. © Agence France-Presse -
Tout pour l'union
Marine Tondelier, Jean-Luc Mélenchon et la parabole des aimants
Après la chevauchée fantastique du Nouveau Front populaire en juillet 2024, la patronne des Verts se rêve en magnétiseuse de la gauche pour transformer la répulsion PS-LFI en attraction gouvernementale -
Assurances
Ukraine : une Europe « volontaire »... jusqu'où ?
Lors de la réunion de la Coalition des volontaires, jeudi à l'Elysée, vingt-six pays se sont engagés à fournir des troupes en échange de garanties de sécurité, mais uniquement si la paix est signée