
La Chine souhaite renforcer son contrôle sur le yuan

Les autorités chinoises envisagent de modifier le calcul du fixing quotidien du taux de change du yuan face au dollar coté sur le marché onshore (CNY), selon Bloomberg qui cite des sources officielles. La Banque Populaire de Chine (PBoC) pourrait ainsi introduire dans son calcul un paramètre «contra-cyclique» qui s’ajouterait à ceux déjà utilisés par les différents contributeurs qui fournissent leurs cours chaque jour à l’autorité. La mesure permettrait de réduire la volatilité du cours de la devise.
Cette décision, considérée comme une volonté de renforcer le contrôle de Pékin sur l’évolution du yuan, intervient après la dégradation par Moody’s de la note souveraine de crédit du pays à A1, la première depuis 1989, suivie par celle de 26 entreprises d’Etat chinoises et de l’Etat hongkongais. L’agence de notation a ajouté que des dégradations de note de la Chine sont encore possible si des signes montrent que la dette augmente à un rythme supérieur à ses attentes. «La Chine ne répond plus aux conditions d’une note A1», a ainsi déclaré à Reuters Li Xiujun, vice-président de la stratégie de crédit et des normes chez Moody’s, sans toutefois donner d’objectif spécifique sur les niveaux d’endettement et le calendrier pour d’autres évaluations.
Malgré cette décision qui menace le marché du crédit chinois, dans un contexte de processus de désendettement qui tire déjà les conditions de financement des entreprises à la hausse et fait peser un risque de défaut croissant sur les plus fragiles d’entre elles, le cours du yuan offshore (CNH) se renforçait de 0,2% ce matin et de 0,4% sur l’ensemble de la semaine face au dollar.
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Séoul - Un tribunal sud-coréen a requis jeudi un mandat d’arrêt contre la dirigeante de l'Église de l’Unification (encore appelée secte Moon), Han Hak-ja, notamment soupçonnée d’avoir soudoyé la femme de l’ancien président Yoon Suk Yeol. «Nous avons estimé que le risque que Han manipule des preuves était très élevé, ce qui nous a conduits à demander le mandat», a déclaré le procureur Park Sang-jin. Pendant plusieurs heures mercredi, la responsable de l’Eglise, âgée de 82 ans, a été interrogée sur son rôle présumé dans la corruption de l’ancienne Première dame de Corée du Sud, Kim Keon Hee, ainsi que d’un parlementaire de premier plan. «Les accusations portées contre elle concernent la violation de la loi sur le financement politique, de la loi anti-corruption, l’incitation à détruire des preuves et le détournement de fonds,» a ajouté le procureur. Un tribunal devrait examiner cette demande en début de semaine prochaine. Han Hak-ja, à la tête de l’Eglise de l’Unification depuis la mort de son mari en 2012, aurait ordonné la livraison d’un sac à main de créateur, d’un collier en diamant et de ginseng - un produit populaire en Corée du Sud qui peut coûter des milliers d’euros - à Kim Keon Hee en 2022 afin de s’attirer les faveurs de son époux, alors chef de l’Etat. «Persécution injuste» L’ancienne première dame a été arrêtée et inculpée pour ces accusations de corruption et également pour manipulation des cours boursiers. Son mari – également en détention – a été formellement destitué en avril pour avoir imposé la loi martiale le 3 décembre et déployé l’armée au Parlement. Han Hak-ja est également soupçonnée d’avoir versé un pot-de-vin de 100 millions de wons (61.000 euros) au député Kweon Seong-dong, contre lequel un mandat d’arrêt à été émis mardi par le tribunal de Séoul. L’Eglise de l’Unification a qualifié la demande de mandat de «persécution injuste d’un leader religieux mondial». «Nous dénonçons fermement le fait que, au lieu d’une considération humanitaire et d’un jugement rationnel, des mesures excessives et coercitives ont été prises contre notre dirigeante,» a fait savoir l'église dans un communiqué. L'Église de l’Unification a été fondée en 1954 par le défunt mari de Mme Han, Moon Sun-myung, a longtemps été au centre de controverses et de critiques, avec des enseignements centrés sur le rôle de Moon, ses mariages de masse, et un fonctionnement souvent assimilé à celui d’une secte. Elle revendique trois millions d’adeptes dans le monde, surnommés «Moonies», dont 300.000 en Corée du Sud et 600.000 au Japon. Mme Han, qui a été sortie en fauteuil roulant du bureau des procureurs après plus de neuf heures d’interrogatoire, a nié les accusations. «Pourquoi aurais-je fait cela ?» a-t-elle répondu. © Agence France-Presse -
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