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Intesa Sanpaolo a annoncé mardi avoir cédé la totalité de sa participation dans la société italienne de paiements Nexi pour un montant de 584 millions d’euros, afin de tirer parti de la résilience d’un secteur qui a connu deux années fastes, les consommateurs étant de plus en plus nombreux à se tourner vers les paiements numériques. La banque italienne a vendu sa participation d’environ 5,1% par le biais d’une procédure accélérée de constitution de livre d’ordres pour les investisseurs italiens et étrangers. Le prix de vente de 8,70 euros par action fait ressortir une décote de 10,9% par rapport au cours de clôture de Nexi lundi. Cette annonce intervient une semaine après la publication par le groupe de paiement de résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes.
La banque américaine a annoncé vendredi qu’elle allait ouvrir un nouveau bureau à Athènes pour accompagner son développement en Grèce, pays où elle est implantée depuis 1968. Ce site hébergera un ‘laboratoire d’innovation dans les paiements’ (Payment Innovation Lab.) pour lequel JPMorgan recrutera environ 50 ingénieurs et spécialistes produits affectés à des activités de R&D dans l’intelligence artificielle et la cryptographie appliquées aux systèmes de paiement. Ce site accueillera également les salariés de JPMorgan, déjà basés à Athènes, qui travaillent dans la banque d’investissement ou dans la gestion d’actifs et de fortune.
Stimulé par les technologies innovantes et l’arrivée de nouveaux entrants, Swift réinvente ses services de paiements internationaux. Saskia Devolder, directrice du programme stratégique des paiements transfrontaliers, fait le point sur les chantiers en cours.
Contraste. Le 2022 McKinsey Global Payments Report confirme la dynamique de croissance du marché des paiements partout dans le monde avec un chiffre d’affaires de 2.100 milliards de dollars en 2021 qui devrait atteindre les 3.000 milliards en 2026, soit un rythme de +9 % par an. Ce mouvement sera tiré par l’Asie-Pacifique qui représente déjà plus de la moitié du marché mondial des paiements à 1.100 milliards de dollars, devant les Etats-Unis qui pèsent 500 milliards et la zone Europe-Moyen Orient-Afrique (Emea) à 400 milliards. Autre constat, les revenus des paiements par habitant croisés avec les revenus par transaction sont très contrastés : les Etats-Unis génèrent le plus de revenus par habitant (1.300 dollars) avec un revenu par transaction de 1 dollar. Le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie produisent autour de 600 dollars de revenus par habitant grâce au paiement pour des revenus par transactions entre 1,5 et 4,5 dollars. La France, elle, génère un petit revenu par habitant à 400 dollars, avec un revenu par transaction de 1 dollar.
Expansion. La progression des revenus générés par les paiements atteindra encore près de +9,5 % en 2022, selon le Global Payments Report 2022 du BCG, preuve d’une vraie résistance en période troublée. Le cabinet de conseil estime que la croissance devrait se poursuivre à un rythme moyen de 8,3 % par an jusqu’en 2026, avant de ralentir légèrement à +7,6 % annuels jusqu’en 2031. Le passage du cash aux paiements digitaux sera un important facteur de croissance, auquel s’ajoute le changement de tendance macroéconomique, qui voit le retour de la hausse des taux. Cela devrait stimuler les revenus directement liés aux paiements (cartes et autres instruments de paiement) et ceux indirectement liés, comme les dépôts rémunérés, frais de tenue de compte, commissions sur les paiements internationaux, services à valeur ajoutée, comme le cash pooling et la réconciliation… La croissance
Phygital. Depuis le rachat d’iZettle, le lecteur de carte mobile suédois, Paypal peaufine sa présence en magasins aux Etats-Unis comme en Europe. Avec le lancement de son offre de terminal « tout en un » au point de vente, d’abord aux Etats-Unis, le géant du paiement digital s’adresse aux petits commerçants pour leur faciliter la vie, en incluant dans l’offre la gestion des stocks, des ventes, le reporting et les paiements dans un seul appareil. Mais il est en concurrence avec d’autres grands du digital, à l’instar de Square (Block aux Etats-Unis), qui mène une percée significative auprès des petits commerçants. Toutefois, Paypal réalise déjà 20 milliards de dollars de ventes en magasins, soit 2,1 % de son activité, et doit réussir à s’imposer car le commerce physique représente toujours 85 % des ventes. En outre, PayPal est bien placé pour offrir une véritable convergence entre commerce physique et commerce en ligne.
C’est la somme que vient de lever Alma, fintech française proposant des solutions de paiement fractionné et différé, à travers un fonds commun de titrisation (FCT) dédié dont BNP Paribas s’est engagé à souscrire les obligations seniors jusqu’à ce montant. C’est la deuxième opération de ce type pour Alma après un premier FCT créé en 2021. L’objectif et de diversifier et sécuriser les financements d’Alma dans le cadre de son développement dynamique, mais aussi d’améliorer le coût de son financement.
Associée à la fintech britannique Banked, Bank of America a annoncé lundi le déploiement d’une solution de paiements en ligne pour les transactions en euros. Ce service, baptisé Pay by Bank, repose sur le concept d’open banking et permet des transactions en temps réel, au profit des commerçants et des consommateurs. Disponible dans un premier temps en France, en Allemagne et en Espagne, la solution sera étendue à d’autres pays et devises en 2023. Pay by Bank a été lancé en février dernier au Royaume-Uni pour les paiements en livre sterling. «Son expansion à l’euro illustre la volonté de Bank of America d’apporter toujours plus de solutions innovantes bénéficiant aussi bien à ses clients e-commerçants qu’aux consommateurs finaux dans le monde entier», explique le groupe dans un communiqué. La banque américaine revendique un volume de traitement de 8,7 milliards de paiements en ligne ou en magasin en Amérique du Nord et en Europe, pour un montant proche de 440 milliards de dollars.
Associée à la fintech britannique Banked, Bank of America a annoncé lundi le déploiement d’une solution de paiements en ligne pour les transactions en euros. Ce service, baptisé Pay by Bank, repose sur le concept d’open banking et permet des transactions en temps réel, au profit des commerçants et des consommateurs. Disponible dans un premier temps en France, en Allemagne et en Espagne, la solution sera étendue à d’autres pays et devises en 2023.
Extension. Le marché des paiements est en pleine ébullition. Iliad, la maison mère de Free, vient d’annoncer l’ouverture de son établissement de paiement Stancer aux petits commerçants qui souhaitent encaisser en point de vente ou en ligne. Créée en 2018 pour servir Iliad et réduire les coûts liés au traitement des paiements, la fintech prépare de nouveaux services afin de faciliter la vie des commerçants et des professionnels. Par ailleurs, FDJ lance Nirio, un dispositif d’encaissement des espèces ou des paiements par carte chez les buralistes. Nirio est d’ores et déjà retenu par Seqens, un bailleur social francilien filiale d’Action Logement, pour le paiement des loyers. Pas moins de 10.000 commerçants ont accepté de proposer ce service, 5.000 sont déjà agréés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
Selon le World Payments Report 2022, les paiements innovants sont bien implantés dans le retail, mais l’enjeu pour les banques est désormais du côté des petites entreprises.
Le spécialiste des paiements Worldline a annoncé lundi avoir bouclé la cession de son activité Terminaux, Solutions & Services à des fonds d’investissement gérés par Apollo. L’activité cédée opérera dorénavant «exclusivement sous le nom Ingenico», a précisé Worldline. Worldline a terminé la cession et l’apport d’environ 85% des actions Ingenico aux fonds Apollo, «la cession d’environ 15% restants devant avoir lieu le 1er janvier 2023, conformément au calendrier prévu», a indiqué le groupe. «Le prix de cession pour Worldline repose sur une juste valeur d’entreprise actuelle de l’ordre de 2,3 milliards d’euros, incluant environ 1,7 milliard d’euros de valeur initiale et jusqu'à 0,9 milliard d’euros d’actions de préférence», a rappelé le groupe.
Le spécialiste des paiements Worldline a annoncé lundi avoir bouclé la cession de son activité Terminaux, Solutions & Services à des fonds d’investissement gérés par Apollo.