Nos articles d’actualité et d’analyse sur l'écosystème du paiement, avec les banques, les fintechs (Stripe, PayPal, Klarna), les acteurs spécialisés (Worldline), les Gafa (Apple Pay), la réglementation (DSP), le paiement instantané, les virements, le buy now pay later.
Transparence. Wise, la fintech de transfert d’argent à tarif réduit, vient de publier la liste des dix pays où retirer de l’argent coûte le plus cher. Au premier rang se situe l’Argentine où les frais de retrait aux distributeurs atteindraient en moyenne 16,04 %, devant Sao Tomé-et-Principe à 9,98 % et l’Islande à 8,88 %. En Europe, derrière l’Islande, les pays les plus coûteux sont l’Albanie (1,81 %) et la République Tchèque (1,57 %). Wise entend ainsi aider les voyageurs à préparer leur séjour à l’étranger, et surtout militer pour une transparence des frais accrue de la part des banques. Ces dernières devraient informer plus clairement leurs clients des frais qu’elles appliqueront aux retraits à l’étranger. Wise complète sa liste de quelques conseils avisés : se renseigner pour savoir où retirer de l’argent revient le moins cher et éviter les bureaux de change des aéroports, vérifier les frais facturés par son fournisseur de carte bancaire sur les retraits à l’étranger : de plus en plus de banques ou néobanques ne facturent plus ce service. Sinon, changer de l’argent liquide avant le départ ou s’équiper d’une carte multidevises pour retirer de l’argent à l’arrivée.
Après douze ans d’activité, Joan Burkovic prend du recul et laisse la direction à Oliver Binet pour mener une stratégie anticipant la réglementation DSP3. Geoffroy Roux de Bézieux devient président.
Un nouveau partenariat vient d’être noué chez les fintechs françaises : Lemonway, spécialiste des paiements pour les marketplaces, et Hokodo, acteur du paiement fractionné en B2B, s’allient pour offrir aux clients de Lemonway une nouvelle possibilité de règlement en plusieurs fois. Proposer le «buy now pay later» à des acheteurs professionnels «scorés» (notés) en temps réel pour des dépenses aux montants souvent élevés contribue à fluidifier les achats avec les avantages d’un crédit commercial octroyé instantanément, facteur déterminant dans le commerce en ligne.
Un nouveau partenariat vient d’être noué chez les fintechs françaises : Lemonway, spécialiste des paiements pour les marketplaces, et Hokodo, acteur du paiement fractionné en B2B, s’allient pour offrir aux clients de Lemonway une nouvelle possibilité de règlement en plusieurs fois.
Prêtes à s’engager en faveur de l’inclusion, banques et fintechs s’allient pour créer des solutions qui rendent la vie plus facile aux malvoyants et aux autres.
des transactions en points de vente ont été payées en espèces en Europe en 2022, contre 72 % en 2019, explique le dernier rapport de la BCE sur l’attitude des Européens à l’égard du paiement. La baisse est marquée mais le cash reste le moyen de paiement préféré des Européens pour les paiements de faible montant et pour les transactions entre particuliers. La carte, elle, est passée de 25 % à 34 % des transactions et l’option sans contact est désormais majoritaire. Enfin, les paiements en ligne ont fortement progressé en trois ans, ils représentaient seulement 6 % des transactions en 2019, contre 17 % en 2022.
Renouveau. C’est fait ! Swile et BPCE ont obtenu l’aval des autorité et conclu l’acquisition de Bimpli (activité des titres spéciaux de paiement de la banque) par Swile, tandis que le groupe bancaire devenait le premier actionnaire de Swile, à hauteur de 22 % du capital. Objectif : devenir un acteur mondial de la « worktech ». Ensemble, les deux acteurs représentent 5 millions de salariés de 75.000 entreprises et génèrent 140 millions d’euros de revenus récurrents annuels. La rentabilité est à portée de main pour l’activité en France, et devrait être atteinte en 2024 pour le reste. En parallèle, un nouvel acteur vient de se lancer sur le marché : Open!Eat propose de dématérialiser le titre-restaurant et de mettre fin au prépaiement. Le principe : l’utilisateur paye avec sa propre carte bancaire. Il est automatiquement remboursé de la part employeur. Une façon d’éviter d’immobiliser l’argent du salarié comme celui de l’employeur.
Cette filiale de Cegedim dédiée au tiers payant pour le compte des assureurs ouvre la voie aux autres acteurs du secteur dans la mise en conformité de leurs activités de paiement.
Younited a réussi à lever cette somme lors d’un nouveau tour de table auprès de ses principaux actionnaires, Eurazeo, Crédit Mutuel Arkéa, Bpifrance via son fonds Large Ventures et Goldman Sachs. Cette opération valorise Younited à 1,1 milliard d’euros, en forte hausse depuis sa dernière levée, en mai 2021. Sa croissance dynamique résulte de l’activité de crédit instantané, notamment grâce à l’open banking (connexion aux comptes bancaires), et de ses partenariats dans les différents pays où Younited est présent – France, Espagne, Portugal, Italie et Allemagne.
Quelques mois après le lancement de Rakuten Pay, porte-monnaie électronique mobile permettant de régler des achats par QRcode, voici Club R Pay. C’est un nouveau système de paiement que le géant japonais des marketplaces met à la disposition de ses clients membres du Club R, programme de fidélité qui accueille 12 millions de consommateurs français et récompense toutes leurs actions, puisque Rakuten propose également la revente des produits de seconde main. Ces clients fidèles pourront payer leurs achats sur la plateforme et auprès de 2.000 enseignes partenaires. Outre l’intérêt du consommateur pour un paiement un peu plus fluide et avantageux en termes de cashback, Club R Pay permettra aux commerçants d’accroître leur chiffre d’affaires sans développements d’intégration et avec un tarif à la transaction, tout en préservant la traçabilité du parcours des clients après la fin des cookies tiers prévue en 2023. Rakuten compte enrichir l’offre dès l’an prochain en proposant le paiement en magasin, l’achat de cryptoactifs, les paiements entre particuliers mais aussi l’extension de l’acceptation à tous les sites e-commerce, y compris ceux qui ne sont pas membres du réseau de partenaires.
Quelques mois après le lancement de Rakuten Pay, un porte-monnaie électronique mobile permettant de régler des achats par QRcode, voici Club R Pay. C’est un nouveau système de paiement que le géant japonais des marketplaces met à la disposition de ses clients fidèles membres du Club R. Ce programme de fidélité accueille 12 millions de consommateurs français, soit un acheteur en ligne sur quatre, et récompense toutes leurs actions, achats et ventes, puisque Rakuten propose également la revente des produits de seconde main. Ainsi, ces clients fidèles, dont la carte bancaire est déjà enregistrée sur le site Rakuten, pourront payer leurs achats sur la plateforme et auprès de 2.000 enseignes partenaires en cliquant sur le bouton Club R Pay. Cela générera une carte virtuelle. Le client devra saisir le montant de la transaction, avant de copier-coller les données de la carte virtuelle sur la page de paiement, puis de valider. Le niveau de cashback sera affiché simultanément.
L’avis d’expert de Philippe Delanoue, président-directeur général de la division cartes, paiements numériques et sécurité des entreprises chez Giesecke+Devrient France
La banque en ligne Fortuneo, marque commerciale d’Arkéa Direct Bank, a annoncé mardi avoir enrichi son offre de paiement mobile grâce à son partenariat avec la solution de paiement gratuite Paylib dont le service «Paylib entre amis» sera directement intégré à l’application bancaire Fortuneo. Ce service permet d’envoyer de l’argent à ceux que l’on souhaite, de compte bancaire à compte bancaire, en utilisant le numéro de téléphone portable pour tranférer l’argent au bénéficiaire.
Grâce à cette acquisition, l’émetteur de monnaie électronique complète son offre de gestion des flux de paiement complexes et renforce sa crédibilité en Europe.
Fluidité. La plateforme de réservation de voyages Amadeus a déposé une demande d’agrément en tant qu’émetteur de monnaie électronique (EME) auprès de la Banque d’Espagne pour son activité de paiements, qui sera constituée en filiale à partir du 1er janvier 2023 et baptisée Outpayce. Amadeus espère ainsi fluidifier les paiements de ses clients, agences de voyage, tour-opérateurs, compagnies aériennes, etc. Ce statut d’EME lui permettra de fournir des services de paiement comme l’émission de cartes virtuelles prépayées au sein de sa solution B2B Wallet utilisée par les agences de voyage pour payer les compagnies aériennes ou les hôtels. Par ailleurs, la plateforme technique ouverte d’Outpayce permettra l’intégration de services de paiement innovants proposés par des fintechs et accessibles via une connexion unique.
Les visions diffèrent sur ce que doit être le futur « crypto-euro », ce qui laisse augurer un long processus de décision, avec le risque de rater la cible.
DSP2. L’obligation d’une authentification forte lors des paiements en ligne a mis du temps à entrer en vigueur en Europe, mais le résultat est là : la fraude a baissé. En France, du moins ! Mais une étude de Forter, spécialiste de la gestion de la fraude, montre que les commerçants français ne bénéficient pas à plein des possibilités des exemptions d’authentification forte, notamment pour les paiements de moins de 30 euros. C’est en France que le taux d’exemption de 3DS (3DSecure) est le plus faible, à 60 %, et donc le taux d’authentification le plus élevé, à 40 %. Et plus le montant de la transaction est grand, plus 3DS est déclenché. Pourtant, en dépit des craintes des marchands, les transactions soumises à 3DS réussissent l’authentification du porteur dans 82 % des cas sur le web et 75 % sur mobile, les taux les plus élevés par rapport aux autres pays. Mais une authentification réussie ne débouche pas toujours sur une transaction aboutie : 84 % des paiements sont autorisés mais seulement 75 % effectivement réalisés, les plus bas du panel. Il manque encore de l’huile dans les rouages du paiement en ligne.