La filiale de BPCE dispose désormais de trois moteurs qui tournent : la banque de grande clientèle, l’épargne et les paiements. Natixis a fait état mardi d’une hausse de 28 % de son résultat net trimestriel part du groupe, à 487 millions d’euros. Au terme d’un plan stratégique lancé il y a quatre ans pour faire de Natixis l’usine de production des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires , la filiale du groupe BPCE est prête à accélérer. Laurent Mignon, son directeur général explique avoir au cours du trimestre passé engagé « une transformation profonde de nos organisations, de nos process et de nos façons de travailler », en réduisant les lignes hiérarchiques et la taille des équipes pour les rendre plus agiles. Et de préciser : « Nous seront ainsi bien préparés pour démarrer notre prochain plan stratégique 2018-2020 », qui sera présenté le 20 novembre. De fait, Natixis affiche des résultats solides : la banque a fait état mardi d’une hausse de 28 % de son résultat net trimestriel part du groupe, à 487 millions d’euros, pour une produit net bancaire (équivalent du chiffre d’affaires) de 2,41 milliards d’euros, en progression de 9 %. « Nos trois métiers coeur que sont l'épargne, la banque de grande clientèle et les services financiers spécialisés ont tous progressé » , s’est félicité Laurent Mignon. BPCE vise la place de numéro deux du secteur de l’assurance-vie Premier pôle avec un peu plus d’un milliard de chiffre d’affaires, en hausse de 16 % sur un an, la banque de grande clientèle a été portée par les métiers de Global market (+20 %) et de banque d’investissement (+16 %) plus axée sur les activités peu gourmandes en capital comme les fusions-acquisitions. Le pôle épargne, qui rassemble la gestion d’actifs et l’assurance, enregistre de son côté 920 millions d’euros de chiffre d’affaires, en progression de 11 % sur un an. Natixis équipe désormais complètement en assurance-vie le réseau des caisses d'épargne et compte bien devenir d’ici 5 ans numéro deux du secteur. Des ambitions importantes dans les paiements Quant au troisième pôle, les services financiers spécialisés (347 millions d’euros de chiffre d’affaires, +2 % sur un an) qui abritent désormais toutes les activités paiement du groupe BPCE, ses ambitions sont aussi importantes. Après avoir bouclé l’acquisition en avril de Payplug, solution qui permet aux petits commerçants d’accepter des paiements par carte, le groupe est en passe d’ acquérir 50,04 % du capital de Dalenys , acteur ciblant les marchands de plus grande taille. Dans ce marché en pleine consolidation, le groupe se donne ainsi les moyens de son ambition de « devenir l’un des leaders européens des paiements, en particulier dans les services aux marchands », précise Laurent Mignon.