Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Parallèlement à l’assouplissement des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO 3), la Banque centrale européenne (BCE) a lancé le 30 avril une série de 7 opérations non ciblées et d’urgence pandémique (PELTRO) proposées à partir du 19 mai à un taux d’emprunt fixe de -0,25%, contre plutôt -1% pour les TLTRO, ce qui pouvait laisser dubitatif sur leur attractivité.
BNP Paribas gagnait encore 2,7% à la mi-journée, après avoir grimpé de plus de 5% ce matin à La Bourse de Paris, suite à l’annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. La première banque française par la capitalisation boursière regagne ainsi une partie des 13% perdus depuis la perte trimestrielle de la Société Générale, dévoilée jeudi dernier. Comme sa rivale, BNP Paribas est pénalisée par son activité de dérivés actions, qui accuse une perte de 184 millions d’euros sur des produits structurés pénalisés par la suppression des dividendes en Europe. Autre élément exceptionnel, la banque enregistre une perte comptable de 384 millions d’euros dans sa branche d’assurance, dont le portefeuille d’investissement a souffert du krach boursier du mois de mars.
BNP Paribas a mieux résisté que prévu au choc du coronavirus au premier trimestre, mais ses résultats ont fléchi sous l’effet de pertes sur certains produits financiers et d’une remontée des provisions pour créances douteuses, dans un contexte économique qui s’annonce durablement dégradé.
BNP Paribas publie ses comptes mardi, CASA et Natixis mercredi. Provisions, pertes dans les dérivés actions, solvabilité en baisse : la Société Générale a donné le ton.
Le plan de sauvetage de l'économie libanaise élaboré par le gouvernement, censé servir de base à des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), a été sévèrement critiqué vendredi par les banques du pays. Cela pourrait compliquer les discussions à venir avec le FMI, les banques figurant parmi les principaux créanciers de l’Etat libanais. Le gouvernement de Hassan Diab a néanmoins signé vendredi une demande formelle d’assistance du FMI. Le plan dévoilé jeudi pourrait obliger les actionnaires et les plus importants déposants des banques à les renflouer pour effacer 70 milliards de dollars de pertes et il ouvre la voie à des mesures d’austérité pour mettre fin à la crise qui a précipité la chute de la livre libanaise, l’envolée du chômage, des troubles sociaux et un défaut de Beyrouth sur sa dette souveraine.
L’action Société Générale plonge de plus de 7% à la mi-séance, à 14,5 euros, après la publication jeudi d’une perte nette de 326 millions d’euros au premier trimestre. La banque a avancé la publication de ses résultats, prévue à l’origine le 6 mai.
La Société Générale a annoncé jeudi une perte nette de 326 millions d’euros au premier trimestre en raison du plongeon des marchés financiers en février et en mars. La banque a avancé la publication de ses résultats, prévue à l’origine le 6 mai.
Deutsche Bank , qui a publié dimanche des résultats préliminaires faisant état d’un bénéfice net de 66 millions d’euros à fin mars, a précisé avoir accusé une perte nette part du groupe de 43 millions d’euros au premier trimestre, contre un bénéfice de 97 millions un an plus tôt. Ce résultat dans le rouge inclut les participations minoritaires et d’autres éléments financiers. La perte est toutefois moins importante qu’anticipé par les analystes, alors que la première banque allemande est en pleine restructuration et subit l’impact de la crise du coronavirus. Deutsche Bank profite d’une hausse de 18% des revenus de sa banque d’investissement (+15% hors éléments spécifiques), tirée par ses activités de taux et change en progression de 13% (+15% hors exceptionnels).
La banque publique d’investissement va utiliser le PGE comme relais au prêt Atout créé au début de la crise. Elle poursuit aussi ses interventions en fonds propres.
HSBC, Santander et UBS portent à plus de 6 milliards d'euros les provisions passées en Europe pour faire face à la remontée des défaillances des emprunteurs.
Deutsche Bank , qui a publié dimanche des résultats préliminaires faisant état d’un bénéfice net de 66 millions d’euros à fin mars, a précisé ce matin avoir accusé une perte nette part du groupe de 43 millions d’euros au premier trimestre, contre un bénéfice de 97 millions un an plus tôt. Ce résultat dans le rouge inclut les participations minoritaires et d’autres éléments financiers. La perte est toutefois moins importante qu’anticipé par les analytes, alors que la première banque allemande est en pleine restructuration et subit l’impact de la crise du coronavirus.
HSBC, Santander et UBS portent à plus de 6 milliards d'euros les provisions passées en Europe pour faire face à la remontée des défaillances des emprunteurs.
Les banques de la zone euro s’attendent à une nouvelle forte progression de la demande de crédit de la part des entreprises et pourraient y répondre en assouplissant leurs critères d’octroi de prêts grâce aux garanties des Etats et aux injections de liquidités d’urgence, mais celle des ménages devrait diminuer, selon l’enquête trimestrielle de la Banque centrale européenne (BCE) auprès de 144 banques entre le 19 mars et le 4 avril.
La banque espagnole Santander a annoncé mardi avoir comptabilisé une provision de 1,6 milliard d’euros au premier trimestre en raison de la «détérioration attendue des conditions macroéconomiques résultant de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19.»
La banque britannique HSBC a annoncé mardi une chute de 57% sur un an de son bénéfice net au premier trimestre, à 1,79 milliard de dollars, en raison de la pandémie de coronavirus et de la faiblesse des cours du pétrole. Le produit net bancaire a reculé de 5%, à 13,69 milliards de dollars.
L’ancien président d’UBS, Marcel Ospel, est décédé à l'âge de 70 ans, ont indiqué hier plusieurs médias suisses. Il avait contribué à la création d’UBS en 1998, à l’occasion de la fusion de la Société de Banque Suisse (SBS) et de l’Union de Banques Suisses. Président du conseil d’administration de la banque helvétique de 2001 à 2008, son entrée en fonctions avait été marquée par son refus de soutenir la compagnie aérienne Swissair, conduite à la faillite en 2001. Sous son règne, UBS s’est lancée dans une course à la taille, notamment aux Etats-Unis, qui a conduit le groupe à enregistrer des pertes massives lors de la crise des subprimes. Celle-ci avait provoqué son départ en avril 2008.
Carlo Messina, directeur général d’Intesa Sanpaolo, a déclaré hier lors de l’assemblée générale annuelle du groupe qu’il avait toujours l’intention de racheter son compatriote UBI Banca. La banque avait lancé mi-février une offre non sollicitée sur son concurrent. «Cette opération gagne en valeur stratégique dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a déclaré Carlo Messina, selon une copie d’un discours transmise par la banque. Pour UBI Banca, la perspective est encore plus significative : aujourd’hui, des niveaux élevés de capital, la couverture robuste des prêts douteux, les effets d'échelle, la diversification et la capacité à investir prennent encore plus de valeur.» Le succès de l’offre d’Intesa est conditionné à l’obtention de 50% du capital plus une action.