Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Les 12 premières banques de financement et d’investissement (BFI) mondiales ont atteint des revenus au plus haut niveau depuis cinq ans à 44 milliards de dollars (milliards d’euros) au premier trimestre, en hausse de 12% sur un an, selon le cabinet Coalition. L’activité a été tirée par les métiers de taux et change, en progression de 20% en rythme annuel, à 22,7 milliards de dollars. Les métiers d’actions et de banque d’investissement (fusions-acquisitions et émissions primaires), au poids quasi égal, ont progressé de respectivement 3% et 7%. Les activités de marchés ont profité de la volatilité liée au krach boursier de mars et aux baisses de taux de plusieurs banques centrales. Avec de fortes différences entre les acteurs: les banques américaines ont par exemple bondi de 30% en moyenne dans le trading, tandis que les banques françaises ont accusé des pertes dans les dérivés actions liées à la suppression des dividendes. Les BFI ont accéléré la décrue de leurs effectifs, en contraction de 5% sur un an, avec 49.000 équivalents temps plein en front office à fin mars. Les personnels ont même fondu de 10% dans les métiers actions par rapport à fin mars 2019.
La BaFin, le régulateur allemand des services financiers, se dit « préoccupée » par les futurs défauts d’entreprises liés au coronavirus, tout en estimant que les banques allemandes sont globalement armées pour faire face à la crise. « Le secteur bancaire a ce qu’il faut pour traverser la crise, mais avec quelques blessures », a déclaré ce mardi le patron de BaFin, Felix Hufeld. « Quand ce sera fini, les banques devront faire face à leurs modèles commerciaux de manière plus urgente », a-t-il ajouté. Les établissements allemands souffrent depuis des années d’une concurrence rude, de taux d’intérêt bas et d’une faible profitabilité.
Commerzbank a annoncé lundi qu’elle mettait un terme au processus de cession d’une majorité du capital de sa filiale polonaise mBank. «Dans l’environnement de marché actuel, dominé par la crise du coronavirus, une transaction à des conditions raisonnables ne semble pas réalisable», a souligné la banque allemande dans un communiqué. Cette activité continue à faire partie du groupe, a-t-elle ajouté. Commerzbank prévoyait de céder 69,3% du capital de mBank. Le groupe bancaire a précisé qu’il poursuivait son plan stratégique Commerzbank 5.0 présenté en septembre.
À l’occasion de la loi sur l'état d’urgence sanitaire, le sujet des frais pour incident bancaire se retrouve à nouveau sur la table. Les banques et l’exécutif discutent de nouvelles mesures envers les ménages les plus fragiles, dont la situation est aggravée par la crise, selon Les Echos. En octobre dernier, le gouvernement avait rappelé à l’ordre les banques, à la suite d’une enquête de plusieurs associations de consommateurs, dont UFC-Que Choisir et l’Union nationale des associations familiales. Les banques avaient pris des engagements en février dernier. L’exécutif pourrait donc formaliser certains des engagements pris par le secteur, et en ajouter de nouveaux, comme le raccourcissement à un mois de la mise en place du plafond de 25 euros.
La filiale cotée de BPCE signe une perte plus élevée qu’attendu. Elle repousse son plan stratégique, mais abaisse déjà son objectif de solvabilité grâce aux assouplissements réglementaires.
La première banque italienne, UniCredit, signe une perte nette de 2,71 milliards d’euros au premier trimestre, bien supérieure au consensus de 1,53 milliard fourni par le groupe. Le premier trimestre est marqué par une forte hausse des provisions pour créances douteuses, et par 3 milliards d’euros de charges de restructuration. Le produit net bancaire recule de 8,2%, à 4,38 milliards d’euros, affecté par une chute de 63% des revenus du trading. La banque a enregistré 1,26 milliard d’euros de provisions pour risque de crédit sur les trois premiers mois de l’année, contre 467 millions d’euros un an plus tôt. UniCredit espère atteindre un résultat net de 3 à 3,5 milliards d’euros en 2021, soit 75% à 80% de son objectif initial.
Virgin Money enregistre sa première perte semestrielle, soit -4 millions de livres avant impôt, après que la banque britannique a mis de côté 237 millions de livres (271 millions d’euros) face au risque d’impayés sur son portefeuille de crédits. Un an plus tôt, l'établissement avait gagné 50 millions de livres au cours de son semestre clos fin mars. La jeune banque est devenue le sixième prêteur du Royaume-Uni depuis son rachat par CYBG, une autre challenger bank en difficulté. En février, elle avait annoncé la suppression de 500 postes et la fermeture de 52 agences, avant même la crise sanitaire.
Natixis annonce ce mercredi une perte nette de 204 millions d’euros au premier trimestre, deux fois supérieure aux 97 millions attendus par le consensus Factset. Les résultats de la filiale cotée de BPCE portent la marque de la crise sanitaire avec un produit net bancaire (PNB) en recul de 11% et inférieur aux attentes, à 1,75 milliard d’euros, et avec un coût du risque (provisions sur encours de crédit) de 193 millions d’euros, contre 31 millions un an plus tôt et 119 millions au dernier trimestre 2019. Natixis enregistre aussi une moins-value de cession de 118 millions d’euros liée à l’annonce, fin février, de la vente prochaine de 29,5% du capital de Coface à Arch Capital.
Crédit Agricole SA a publié mercredi un résultat net ajusté part du groupe de 652 millions d’euros au premier trimestre, en recul de 18,1% sur un an en raison des impacts liés à la pandémie de coronavirus et à la volatilité des marchés. Ces chiffres sont cependant supérieurs aux attentes des analystes interrogés par FactSet, qui anticipaient un repli de 36% du résultat net à 490 millions d’euros.
Virgin Money enregistre sa première perte semestrielle, soit -4 millions de livres avant impôt, après que la banque britannique a mis de côté 237 millions de livres (271 millions d’euros) face au risque d’impayés sur son portefeuille de crédits. Un an plus tôt, l'établissement avait gagné 50 millions de livres au cours de son semestre clos fin mars.
La première banque italienne, UniCredit, signe une perte nette de 2,71 milliards d’euros au premier trimestre, bien supérieure au consensus de 1,53 milliard fourni par le groupe. Le premier trimestre est marqué par une forte hausse des provisions pour créances douteuses, et par 3 milliards d’euros de charges de restructuration. Le produit net bancaire recule de 8,2%, à 4,38 milliards d’euros, affecté par une chute de 63% des revenus du trading, à 165 millions d’euros.
Crédit Agricole SA a publié mercredi un résultat net ajusté part du groupe de 652 millions d’euros au premier trimestre, en recul de 18,1% sur un an en raison des impacts liés à la pandémie de coronavirus et à la volatilité des marchés. Ces chiffres sont cependant supérieurs aux attentes des analystes interrogés par FactSet, qui anticipaient un repli de 36% du résultat net à 490 millions d’euros.
Parallèlement à l’assouplissement des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO 3), la Banque centrale européenne (BCE) a lancé le 30 avril une série de 7 opérations non ciblées et d’urgence pandémique (PELTRO) proposées à partir du 19 mai à un taux d’emprunt fixe de -0,25%, contre plutôt -1% pour les TLTRO. Les PELTRO seront plutôt destinées aux banques et contreparties qui se concentrent sur les prêts aux secteurs non éligibles aux TLTRO, a précisé Philip Lane, l’économiste membre du Conseil exécutif, dans une note. Jeudi, la président de la BCE, Christine Lagarde, n’a pas exclu que ce programme puisse ensuite être ouvert à des acteurs non bancaires.
Parallèlement à l’assouplissement des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLTRO 3), la Banque centrale européenne (BCE) a lancé le 30 avril une série de 7 opérations non ciblées et d’urgence pandémique (PELTRO) proposées à partir du 19 mai à un taux d’emprunt fixe de -0,25%, contre plutôt -1% pour les TLTRO, ce qui pouvait laisser dubitatif sur leur attractivité.
BNP Paribas gagnait encore 2,7% à la mi-journée, après avoir grimpé de plus de 5% ce matin à La Bourse de Paris, suite à l’annonce de résultats trimestriels supérieurs aux attentes. La première banque française par la capitalisation boursière regagne ainsi une partie des 13% perdus depuis la perte trimestrielle de la Société Générale, dévoilée jeudi dernier. Comme sa rivale, BNP Paribas est pénalisée par son activité de dérivés actions, qui accuse une perte de 184 millions d’euros sur des produits structurés pénalisés par la suppression des dividendes en Europe. Autre élément exceptionnel, la banque enregistre une perte comptable de 384 millions d’euros dans sa branche d’assurance, dont le portefeuille d’investissement a souffert du krach boursier du mois de mars.