Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Au quatrième trimestre, Lloyds a publié un résultat de 792 millions de livres (923 millions d’euros) au quatrième trimestre, contre 1,45 milliard en 2019. Sur cette période, son produit net bancaire (PNB) s’est replié à 3,59 milliards de livres, contre 4,13 milliards de livres en 2019. Bien qu’en baisse d’une année sur l’autre, ces chiffres apparaissent plus élevés que le résultat de 471 millions de livres et le PNB de 3,59 milliards anticipés par les analystes. La banque britannique a annoncé qu’elle verserait un dividende de 57 pence par action au titre de l’année 2020, une somme supérieure aux 53 pence attendus.
La banque privée EFG International a présenté ce 24 février ses résultats annuels pour 2020. Parmi les principaux indicateurs financiers, ses encours sous gestion ont progressé de 3,6% à 158,8 milliards de francs suisses. Elle a notamment profité d’une collecte nette de 8,4 milliards de CHF, qui a compensé des effets de change négatifs. Le bénéfice s'élève lui à 115,3 millions de francs suisses, soit une hausse de 22,4% par rapport à 2019. Le dividende proposé est maintenu à 0,30 CHF par action, comme l’année précédente.
Au quatrième trimestre, Lloyds a publié un résultat de 792 millions de livres (923 millions d’euros) au quatrième trimestre, contre 1,45 milliard en 2019. Sur cette période, son produit net bancaire (PNB) s’est replié à 3,59 milliards de livres, contre 4,13 milliards de livres. Bien qu’en baisse d’une année sur l’autre, ces chiffres apparaissent plus élevés que le résultat de 471 millions de livres et le PNB de 3,59 milliards anticipés par les analystes.
Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF) a dégagé en 2020 un résultat net part du groupe de 2,3 milliards d’euros, en recul de 20%, pour un produit net bancaire de 14,2 milliards, en recul de 2,3% ou de 0,9% une fois neutralisées les «mesures de solidarité». Hormis pour la banque de détail (+0,1 %) et la banque privée (+9,5 %), le contexte de crise sanitaire et économique mondiale a pesé sur les revenus de la structure. Le provisionnement sur encours sains qui est passé de 116 millions d’euros en 2019 à 1,354 milliard en 2020. Cette hausse explique l’essentiel de la hausse du coût du risque total sur un an. Celui-ci a atteint, 2,38 milliards d’euros, soit un montant 2,2 fois supérieur à celui fin 2019. Par ailleurs, le CMAF a annoncé la création d’une nouvelle fondation, au 31 mars.
Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (CMAF) a dégagé en 2020 un résultat net part du groupe de 2,3 milliards d’euros, en recul de 20%, pour un produit net bancaire de 14,2 milliards, en recul de 2,3% ou de 0,9% une fois neutralisées les «mesures de solidarité». Hormis pour la banque de détail (+0,1 %) et la banque privée (+9,5 %), le contexte de crise sanitaire et économique mondiale a pesé sur les revenus de la structure.
La parole à… Julien Valletoux, directeur des risques, du contrôle permanent et de la conformité, et Frédéric Valenta, directeur cession et optimisation de l'encours, Crédit Immobilier de France (CIF)
RESTE A VIVRE Pilote Dépenses, c’est la nouvelle application mobile qui permet de suivre son budget en temps réel et de calculer son « reste à vivre », autrement dit l’argent disponible après la déduction des charges fixes du revenu. Les utilisateurs peuvent noter chaque dépense dans l’application et une jauge indique le budget disponible. Cette app’ s’adresse à un large public et intègre des liens et informations sur les aides sociales, elle peut servir de support aux professionnels et bénévoles chargés de l’accompagnement budgétaire. Elle vient compléter l’application Pilote Budget lancée en 2018 par le même collectif, qui comprend notamment la Banque de France, La Banque Postale, le Crédit Municipal de Paris, Emmaüs France, la Fédération bancaire française, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne, la Fédération nationale du Crédit Agricole, Finance & Pédagogie et SOS Familles Emmaüs Nanterre.
EXCEPTIONNEL En 2020, le nombre de dossiers de surendettement déposés auprès de la Banque de France a baissé de 24 % à 109.000 cas dont 60.000 dossiers déposés pour la première fois. Même si la tendance à la baisse est effective depuis plusieurs années, cette réduction d’ampleur ne devrait pas être une source de satisfaction. Cette baisse s’explique avant tout par les difficultés des ménages à déposer un dossier durant les périodes de confinement (voir graphique) malgré l’ouverture des services dédiés de la Banque de France. D’ailleurs, le nombre de dépôts a repris après l’été mais avec modération, sans doute grâce aux mesures sociales prises par le gouvernement, les banques, les bailleurs… Au total, l’endettement des ménages surendettés s’élève à 4,8 milliards d’euros contre plus de 8 milliards en 2014. Sa structure reste stable : 37 % de dettes liées à la consommation, 34 % de dettes immobilières, 13 % de charges courantes en retard et 16 % d’autres dettes. Plus de 118.000 dossiers ont été clos en 2020, dont 60 % ont bénéficié d’un effacement de dette intégral ou partiel (21.173 euros en moyenne, 1,5 milliard d’euros au total) mais cela ne représente que 27 % de l’encours total des dettes. 48.000 ménages ont bénéficié d’un effacement total de leur dette suite à un rétablissement personnel.
Lorsque l’on est puissant et coté, rien de plus frustrant que de ne pas en faire profiter ses actionnaires. C’est le cas de BNP Paribas. Annonçant plus de 7 milliards d’euros de bénéfices pour 2020, le groupe a rappelé qu’il n’avait pas pu verser de dividende pour 2019 et reste contraint jusqu’au 30 septembre. Son taux de distribution habituel est de 50 % ? Il coupe la poire en deux. « En mai, nous distribuerons 1,11 euro par action, soit 21 % du résultat après un calcul compliqué et supervisé, a expliqué Philippe Bordenave (photo), son directeur général délégué en charge de la fonction Finance. En septembre, on ne pourra plus parler de dividende, mais nous ferons un complément. » Il restituerait « sous forme de rachat d’actions ou de distribution de réserves » 29 % du résultat 2020. Celui de 2019 a déjà fait gonfler son ratio CET1 à 12,8 %, plus que ses attentes et celles du superviseur.
La sortie de cote à 4 euros est synonyme de perte pour les souscripteurs de l'augmentation de capital réservée de 2018. Les autres plans d'actionnariat sont gagnants.
Introduite juste avant la crise des subprimes, la filiale de BPCE a connu un parcours boursier chaotique. Sans jamais justifier l'intérêt d'une cotation.
BPCE a annoncé mardi après la clôture de la Bourse son intention de racheter les parts minoritaires de sa filiale cotée Natixis. BPCE déposera un projet d’offre publique visant les 29,3% du capital de Natixis qu’elle ne détient pas au prix de 4 euros par action Natixis (dividende attaché). Cette opération sera suivie d’un retrait obligatoire, si les actionnaires minoritaires ne détiennent pas plus de 10% du capital et des droits de vote de la société à l’issue de l’offre. Le montant total de l’opération s'élève à environ 3,7 milliards d’euros,
Les rumeurs refont surface. Ce matin, Natixis a annoncé avoir demandé à Euronext de suspendre sa cotation, « dans l’attente de la communication d’un nouveau communiqué ». Alors que le titre a clôturé lundi en progression de 6,9%, sans véritable raison, un retrait de la cote pourrait se profiler. BPCE pourrait racheter les parts minoritaires de sa filiale cotée et y travaillerait avec ses conseils. Selon les chiffres disponibles sur le site de la société, BPCE détient 70,57% du capital de Natixis, le public 26,09%, les salariés 3,15%, le solde de 0,18% étant constitué par de l’autocontrôle.
Au total, les six principaux établissements du secteur ont enregistré des pertes de 5,5 milliards d’euros l’an dernier, conséquence de lourdes provisions pour le Covid-19.