L’actualité des grandes banques centrales de la planète, celles de la zone euro (BCE), des Etats-Unis (Fed), du Royaume-Uni (BoE), du Japon (BoJ). Nos analyses et éclairages sur les politiques monétaires mises en œuvre par ces autorités au cœur de l’économie mondiale.
Comme c’était attendu, le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre (BoE) qui s’est réuni mercredi a laissé inchangée sa politique monétaire, considérant l’orientation actuelle appropriée, même s’il continue de suivre la situation et à se tenir prêt à prendre toutes les mesures supplémentaires nécessaires en cas de besoins. A l’unanimité, il a voté pour maintenir le taux directeur à 0,10%, de même que pour continuer à l’identique ses programmes d’achats d’obligations, avec un objectif de 895 milliards de livres sterling d’encours. Ces programmes incluent les suppléments de 100 et 150 milliards de plus d’obligations d’Etat votés ces derniers mois, financés par l’émission de réserves de la banque centrale, pour une cible total de 875 milliards, ainsi que les 20 milliards d’obligations de sociétés non financières de qualité «investment grade».
La Banque nationale suisse (BNS) a laissé jeudi sa politique monétaire ultra-accommodante inchangée, et maintenu son taux directeur en territoire négatif à -0,75%, en se disant prête à intervenir sur le marché des changes, malgré les accusations de manipulation de sa monnaie par les Etats-Unis. «La pandémie de coronavirus continue à avoir un effet négatif important sur l'économie. Dans ce contexte difficile, la BNS maintient sa politique monétaire expansionniste en vue de stabiliser l’activité économique et l'évolution des prix», a déclaré la banque centrale.
La Réserve fédérale a annoncé mardi qu’elle avait rejoint officiellement le Réseau des banques centrales et des superviseurs pour verdir le système financier (Network of Central Banks and Supervisors for Greening the Financial System, NGFS). En rassemblant les banques centrales et les autorités de surveillance du monde entier, NGFS soutient l’échange d’idées, de recherches et de bonnes pratiques sur le développement de la gestion des risques environnementaux et climatiques pour le secteur financier. Pour ses 3 ans, le réseau NGFS a accueilli 8 nouveaux membres en tout (sur 83 membres désormais), dont la Fed américaine et l’Autorité européenne des marchés financiers (l’Esma).
La Réserve fédérale a annoncé mardi qu’elle a rejoint officiellement le Réseau des banques centrales et des superviseurs pour verdir le système financier (Network of Central Banks and Supervisors for Greening the Financial System, NGFS). En rassemblant les banques centrales et les autorités de surveillance du monde entier, NGFS soutient l'échange d’idées, de recherches et de bonnes pratiques sur le développement de la gestion des risques environnementaux et climatiques pour le secteur financier.
Avec le prolongement des opérations de refinancement à long terme, les banques pourront continuer à se financer dans de bonnes conditions. Mais l'afflux de dépôts pèse.
Après une chute d’activité au deuxième trimestre, puis un très net rebond de juin à septembre, l’économie française subit en cette fin d’année un nouveau choc négatif lié à la reprise de l’épidémie et aux mesures sanitaires, note la Banque de France dans ses projections macroéconomiques publiées lundi matin. Ce deuxième confinement, allégé fin novembre avec la réouverture des commerces, a un impact significatif, même si «globalement beaucoup moins marqué que celui du premier confinement tout en étant inégal selon les secteurs», a précisé son gouverneur, François Villeroy de Galhau, sur France Inter. Le PIB reculerait ainsi d’environ -9% sur l’ensemble de l’année 2020 (-11% en novembre et -8% en décembre selon les enquêtes mensuelles, -4% au quatrième trimestre 2020).
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, aurait bataillé ferme pour arracher un compromis sur les nouvelles mesures de soutien décidées jeudi face aux partisans d’une stricte orthodoxie monétaire, selon Reuters et le Financial Times. Le Conseil des gouverneurs a étendu le programme d’achats d’urgence (PEPP) en taille - de 500 milliards d’euros à 1.850 milliards – et dans le temps – de juin 2021 à mars 2022, et renforcé les conditions très favorables des opérations de refinancement à long terme ciblées (TLTRO 3) à destination des banques afin de soutenir le crédit, notamment en allongeant d’une année supplémentaire la durée d’application du taux d’emprunt de -1%, soit jusqu’en juin 2022.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, aurait bataillé ferme pour arracher un compromis sur les nouvelles mesures de soutien décidées jeudi face aux partisans d’une stricte orthodoxie monétaire, selon Reuters et le Financial Times.