Au cours des douze derniers mois, les fonds de pension européens ont réduit progressivement leurs allocations aux actions, plus particulièrement les investisseurs institutionnels britanniques, selon la dernière enquête de Mercer. Ce rapport annuel intitulé European Asset Allocation a interrogé plus de 1200 fonds de pension européens, dont les actifs sous gestion combinés atteignent plus de 750 milliards d’euros. Il révèle que les investisseurs institutionnels britanniques sont ceux dont l’allocation aux actions a le plus évolué avec une répartition moyenne ayant chuté de 43% à 39% au cours de la dernière année. Les fonds de pension français ont eux, en moyenne, 29% de leur allocation en actions et 59% en obligations, selon le rapport. Traditionnellement, les groupes britanniques ont toujours décerné aux actions une part importante de leurs allocations. Ils se placent désormais derrière la Belgique, la Suède et l’Irlande dans ce domaine. L’enquête révèle également que près de la moitié des fonds de pension européens ont désormais une allocation aux investissements alternatifs, avec 75% des investisseurs britanniques déclarant allouer une partie de leurs portefeuilles à ce secteur. La gamme des produits alternatifs qu’ils possèdent est également en croissance avec des portefeuilles immobiliers allant au-delà des mandats traditionnels pour y inclure des actifs d’infrastructure forestier et d’agriculture. Près de 20% des régimes à travers l’Europe ont maintenant une allocation de croissance axée sur des titres à revenu fixe, avec la dette émergente et la dette à haut rendement comme classes d’actifs les plus populaires dans cette catégorie. Selon le rapport, cette tendance à délaisser les actions devrait se poursuivre au cours des douze prochains mois, avec environ 30% des fonds de pension déclarant vouloir réduire leurs allocations aux actions domestiques tandis que près d’un quart des groupes interrogés prévoient de réduire leur exposition aux actions non-domestiques. Les investisseurs institutionnels européens semblent également vouloir augmenter leurs allocations aux obligations indexées sur l’inflation, les obligations corporate et les stratégies LDI afin de gérer les risques passif relatifs. Environ un quart des groupes interrogés ont déclaré vouloir augmenter leurs allocations aux investissements alternatifs.