Nos articles d’actualités et d’analyse sur l’allocation des investisseurs par grandes classes d’actifs - actions, obligations, crédit, actifs réels, immobilier.
Enigmatique résilience des marchés européens Après l’imbroglio des élections italiennes, le fiasco chypriote a entrainé en mars le retour de la nervosité sur les marchés financiers. Mais au regard des précédents créés, à savoir la remise en question de la protection des déposants et la destruction délibérée du modèle économique d’un pays membre, si petit soit-il, les taux périphériques et les bourses européennes ont fait à nouveau preuve d’un calme surprenant. A Chypre, qui a bâti sa prospérité sur le tourisme fiscal des capitaux russes, le sauvetage européen a posé comme condition, et obtenu, la mise à contribution massive des avoirs des déposants (on parle de 60%..). Dans le contexte européen fragile, cette décision en soi extravagante nécessitait une grande pédagogie sur son caractère exceptionnel. C'était sans compter sur l’extraordinaire désinvolture des pays du Nord de l’Europe. Le batave fraîchement nommé Président de l’Eurogroupe n’a pas trouvé mieux que de déclarer que les modalités du sauvetage bancaire chypriote pourraient servir de « modèle » pour les futurs sauvetages bancaires en Europe. Coup de semonce pour les autres paradis fiscaux qui existent en Europe tels que Malte ou Luxembourg? Ou coup de pied de l'âne à l’Espagne et à l’Italie? Lire la suite en pièce jointe
Nicolas Bénéton débute sa carrière au sein du groupe BNP Paribas en sélection de fonds (2004) puis dans le département d'Ingénierie du Reporting et de la Performance (2005-2007). Il rejoint ensuite la division Gestion d'Actifs de FitchRatings où il est Associate Director (2008-2010). Depuis janvier 2011, Nicolas est analyste senior en multigestion ISR au sein de Cedrus Asset Management.
Alors que 2011 marquait une croissance modérée des valeurs, 2012 a enregistré une stagnation de celles-ci. Elle porte ainsi le rendement en capital moyen sur les 3 dernières années à 2,4 % par an, précise IPD. Le rendement locatif reste quant à lui stable, à 5,6 %, grâce à des loyers en hausse et une vacance stable. Les bureaux affichent un rendement global de 5,6 %, très impacté par un rendement en capital négatif à -0,3 %. Tous ne sont pas logés à la même enseigne : sur le Quartier Central des Affaires de Paris, les valeurs des immeubles ont enregistré une progression de 3 %, témoin de l’appétit des investisseurs pour les actifs « core ». « La pression sur les actifs « sécurisés » a fait descendre les taux initiaux à 4,9% sur Paris QCA tandis qu’ils remontent sur les autres segments. Les valeurs locatives de marché augmentent également à Paris alors qu’elles baissent dans le reste de la France », précise IPD. Les commerces enregistrent une hausse des valeurs en 2012, plus modérée qu’en 2011, avec +2,1 % de rendement en capital au 31 décembre 2012 amenant leur rendement global à +7,8 % . Le résidentiel reste performant, avec un rendement en capital en progression de 3,1 % et un rendement locatif qui recule légèrement à 3 %. En revanche, la logistique et les locaux d’activité sont les secteurs qui enregistrent les performances les plus faibles avec 3,9 % et 3,8 % respectivement. « Les valeurs sont en baisse continue depuis 5 ans, avec une baisse cumulée de -25,3 % en logistique et -18,1 % en locaux d’activité. Néanmoins ces secteurs enregistrent le rendement locatif le plus élevé à 7,4 % », précise IPD.
Arrivé en 2012 chez Malakoff-Médéric en tant que directeur des investissements Private Equity, Jean-Yves Mary était auparavant portfolio manager chez Natixis AM et chargé de la gestion du non coté. Il nous explique la stratégie d'investissement du groupe de protection sociale en private equity et son intérêt naissant pour de nouvelles classes d'actifs non cotés.
Dans une recherche publiée la semaine dernière et intitulée « Smart Beta 2.0 », l’EDHEC-Risk Institute souhaite attirer l’attention des investisseurs sur les risques des traditionnels indices « actions » dits « smart bêta » et proposer une nouvelle approche de l’investissement en smart beta pour tenir compte de ces risques. Cette nouvelle approche, dite « smart beta 2.0 », permet aux investisseurs de mesurer et contrôler les risques de leur benchmark et révolutionne les offres de benchmarks « actions » améliorés. En effet, dans leur étude, Noël Amenc, Felix Goltz et Lionel Martellini montrent que les indices « smart beta 1.0 » présentent des risques systématiques et spécifiques qui ne sont ni documentés ni explicitement contrôlés par leurs promoteurs. Cette insuffisance de l’information et de la gestion des risques questionne la robustesse des performances présentées et implique une prise de risque considérable et non-maîtrisée par les investisseurs à l’occasion de leurs choix de nouveaux benchmarks « actions ». Lire la suite : cliquez ici
Responsable des spécialistes produits, Anne-Sophie Girault a observé le changement de comportement des investisseurs institutionnels vis-à-vis de la classe d'actifs obligataire. Elle nous explique cette mutation et présente les nouvelles pistes de diversification dans un marché encore rempli d'incertitudes.
« Connaissez-vous la différence entre un analyste actions et un analyste crédit ?, sourit Eric Pictet, directeur général de la succursale parisienne de Muzinich & Co. Le premier est naturellement optimiste, le second naturellement pessimiste ». La boutade exprime bien le caractère asymétrique de la classe d'actifs.
Les volumes d’appels d’offres en sélection de gérants initiés par des investisseurs institutionnels français (assurances, mutuelles, corporates, fonds de pension...) ont diminué de 22 % en 2012 pour s'établir à 10,5 milliards d’euros. Cette nouvelle contraction des encours, qui succède à une baisse de 55 % en 2011, fait glisser le marché à son plus bas niveau depuis 2003. Le nombre d’opérations initié dans l’année a lui échappé à la tendance baissière qui s'était enclenchée dans le sillon de la crise financière pour se stabiliser à 78, à la faveur d’un recensement plus nombreux d’opérations de recherche en gestionnaires de fonds d'épargne salariale. Lire la suite : cliquez ici
Introduction : la « super thématique » La gestion de portefeuille, institutionnelle et patrimoniale, est régulièrement agrémentée de « thématiques » d’investissement, au gré des cycles économiques ou des évolutions plus structurelles - réglementations prudentielles, infrastructures de marché, pure innovation financière...Fonds matières premières, fonds actions minimum variance, fonds obligataires crossover ou fonds jouant le retournement de la construction aux Etats-Unis, sont des exemples de thématiques récentes. Qu’en est-il sur plus long terme, sur la vingtaine d’années marquant l’essor de l’industrie de l’asset management : est-il possible de distinguer un mouvement général, un facteur commun à un ensemble de thématiques, bref une « super thématique » particulière ? Il faudrait pouvoir comparer le portefeuille moyen des investisseurs aujourd’hui à ce qu’il était à la fin des années 80, mais une tendance manifeste ressortirait : la diversification entre classes d’actifs. Principe fondamental connu avant d'être théorisé dans les années 50-70, validé empiriquement, la diversification des portefeuilles a franchi un palier en vingt ans. Le contexte historique a contribué à cela : déréglementation boursière, montée en puissance des marchés émergents, création de la monnaie unique, baisse des taux sans risque, et plus récemment émergence de nouvelles opportunités avec le deleveraging des banques. Aujourd’hui, les possibilités de diversification sont devenues très importantes (voir l’encart ci-contre).
Le rendement global de l’indice semestriel IPD France est de +2,5 %. Les commerces sont la seule catégorie d’actifs qui enregistre une hausse des valeurs sur ce dernier semestre, avec +0,4 % de rendement en capital au 31 décembre 2012. A l’opposé, le rendement en capital des bureaux est négatif, à un niveau encore plus bas que le semestre dernier, -1,5%. « Ces résultats reflète la détérioration de plusieurs indicateurs pour les bureaux : loyers de marché en baisse, vacance en surface en hausse et pour ce semestre, contraction des loyers courus », souligne Stéphanie Galiègue, directrice générale d’IPD France et Europe du sud. Au 2e semestre 2012, l’immobilier d’investissement tertiaire se place ainsi loin derrière les autres classes d’actifs, avec un rendement global positif de +2,5 %. La meilleure performance est celle des foncières cotées à +22,1 % (MSCI FR/ Real Estate). Viennent ensuite les actions (MSCI FR) et les obligations (JP Morgan GBI Global, FR 7-10 ans), avec respectivement +14,7 % et +7,5 %. Sur la même période, l’indice IPD pour les OPCI RFA (en partenariat avec l’ASPIM) présente une performance de +2,7 %. Lire la suite : cliquez ici
Italie ingouvernable ? Zone Euro même pas peur ! Le plus étonnant dans les élections italiennes n’est pas son résultat mais son impact limité sur les marchés. Le résultat des élections générales italiennes du 23 mars est que le centre gauche + le centre n’ont pas la majorité pour gouverner. Comme par ailleurs, le PDL est traité comme un pestiféré du fait de la présence encombrante de Berlusconi, et que le Parti protestataire 5 étoiles qui a recueilli 25% des suffrages ne veut s’allier avec personne, le pays parait ingouvernable. Nous sommes surpris par la grande sérénité des marchés qui ont à peine accusé le coup face au 1er avertissement politique sérieux adressé à Bruxelles. Les opérateurs ont décidément fermement ancré dans leur esprit le schéma d’une convergence européenne, et les « accidents » de parcours ne les font pas dévier de ce schéma. En Italie même, la réaction s’est limitée à un phénomène de correction ; la bourse de Milan a baissé de 8% dans les jours qui ont suivi et les taux à 10 ans Italiens se sont tendus de 50 centimes. Encore plus surprenant, les autres marchés périphériques de la zone euro n’ont pas été gagnés par le phénomène classique de contagion. Tentons quelques explications. Lire la suite en pièce jointe
Pour réaliser ce document, nous avons sollicité l’avis et la perception d’investisseurs professionnels et d’observateurs du marché, entre les mois de décembre 2012 et février 2013. Nous tenons à remercier tout particulièrement pour leur participation les établissements suivants qui ont accepté de partager avec nous leur vision de l’investissement socialement responsable : Ag2R La Mondiale - Agicam Agirc Arcco Agrica Epargne Banque Privée Transatlantique Caisse des dépôts et consignations Caisse de Prévoyance des Agents de la Sécurité Sociale et Assimilés Confédération Française Démocratique du Travail Fitch Ratings Fonds de Réserve pour les Retraites Humanis Préfon Réunica Schneider Electric Transatlantique Gestion ainsi que toutes celles et ceux qui, chez Ecofi Investissements, La Française AM et Petercam, les parrains fondateurs de l’ISR Day 2013, nous ont aidés à appréhender le sujet.
La crise financière, tel un feu follet, a surgi dans le secteur bancaire, puis a contaminé les Etats venus à la rescousse des banques, pour repartir vers les banques quand il est apparu que celles-ci étaient gorgées d'emprunts publics. D'où cette pierre de plus au débat sur la régulation bancaire : faut-il que les banques achètent à ce point des emprunts d'Etat ?
Ingénieur des Ponts et Chaussées et diplômé de l'ENSAE en finance quantitative, Pierre Séquier a été directeur de la Recherche & Développement de Sinopia, puis CIO et Directeur général adjoint en 2002, avant d'accéder au poste de Directeur général en 2007. Il entre chez Exane Asset Management en juin 2010 en tant que membre du directoire et en est directeur général depuis novembre 2011.
Portés par l'évolution favorable des marchés actions et obligataires, les encours de la gestion déléguée institutionnelle française ont augmenté de 6 % en 2012 pour atteindre 645 milliards d’euros. Ils ne sont plus inférieurs que de 3 % par rapport au niveau enregistré à fin 2010 (665 milliards d’euros). Dans le détail, les 52 sociétés de gestion les plus actives sur le marché institutionnel français ont vu leurs actifs obligataires augmenter de 8 % à 224 milliards d’euros, leurs investissements en actions de 7 % à 212 milliards d’euros et leurs encours monétaires de 3 % à 209 milliards d’euros. Ces chiffres reflètent uniquement les actifs gérés par les sociétés de gestion pour le compte d’investisseurs institutionnels français (assureurs, mutuelles, caisses de retraite, associations, entreprises) avec qui elles n’entretiennent pas de liens capitalistiques. C’est donc 31 % des encours de la gestion institutionnelle française (estimée à environ 2 100 milliards d’euros) qui fait l’objet d’une véritable concurrence entre sociétés de gestion. Lire la suite : cliquez ici
Les investisseurs institutionnels continuent de diversifier leurs portefeuilles dans des actifs alternatifs, en investissant de plus en plus directement dans les fonds plutôt que via des fonds de fonds selon les données de Towers Watson. Celles-ci montrent qu’en 2012, ses clients - qui comprennent les fonds de pension, les fonds souverains et les compagnies d’assurance - ont alloué 70% d’actifs de plus sur les hedge funds et les private markets, avec 12 milliards de dollars investis sur l’année. « Au cours des cinq dernières années, les gérants de fonds alternatifs que nous avons mis dans les portefeuilles des clients ont montré leur capacité à s’adapter à l’environnement changeant en générant de bonnes performances nettes des frais. Les grands fonds institutionnels sont susceptibles de continuer à investir dans les classes d’actifs alternatives, plutôt en direct que via l’intermédiaire des fonds de fonds, car ils souhaitent une plus grande transparence et une réduction de la structure des frais » indique Craig Baker, Responsable mondial de la recherche en investissements chez Towers Watson. Au cours de l’année, il y a eu un engouement particulier pour les fonds infrastructures au niveau mondial, avec trois fois plus d’actifs attribués à des gérants par les clients Towers Watson qu’en 2011. Les données montrent aussi que les stratégies Smart Beta - qui capturent un premium au fil du temps ou qui améliorent l’efficience des portefeuilles grâce à la diversification - continuent d’attirer un nombre important d’actifs (5 milliards de dollars) en 2012. Ces nouveaux mandats Smart Beta ont été principalement affectés vers les obligations, les matières premières et les actions et, dans une moindre mesure, vers les hedge funds, les fonds de réassurance et les fonds d’infrastructure. Selon Towers Watson, la demande institutionnelle pour les actions mondiales et les mandats obligataires est restée élevée au cours des cinq dernières années, alors que la demande pour les fonds actions UK et obligations UK a sensiblement diminué au cours de la même période. Les Mandats obligataires sur les zones Etats-Unis et marchés émergents ont continué à être populaire en 2012, mais les obligations mondiales étaient le mandat le plus populaire parmi les clients de la société, avec des actifs en hausse de presque 100% par rapport à l’année précédente. Au total, les sélections mandat obligataires ont représenté 24 milliards de dollars d’actifs investis l’année dernière. Concernant les actions, des fonds actions monde ont continué d'être le plus populaire auprès des clients de Towers Watson, suivis de près par les fonds actions US à égalité avec les fonds actions monde hors US. Au total, les sélections de mandat actions ont représenté 22 milliards de dollars d’actifs investis l’année dernière. Selon Craig Baker, ces chiffres confirment une tendance forte des investisseurs qui investissent dorénavant loin de leurs marchés locaux, car ils cherchent à diversifier mondialement leurs portefeuilles. L’activité de sélection de gérants à travers le monde chez Towers Watson a dépassé les 900 sélections en 2012 représentant près de 76 milliards de dollars d’actifs investis.
Problèmes émergents Les marchés financiers mondiaux ont été marqués en janvier par les déboires des pays émergents. Les bourses du monde entier s’en sont émues, celles des pays émergents terminent même le mois en baisse de 4,5% (en monnaies locales) après déjà une année 2013 elles avaient brillé par leur sous-performance (de plus de 30% par rapport au S&P 500). Sur le marché des devises c’est une véritable saignée qui sévit depuis plusieurs mois et qui s’accentue dans certains cas en janvier. Les marchés obligataires de ces pays n'échappent pas à la règle. Que se passe-t-il sur ces marchés ? Et pourquoi ? Lire la suite en pièce jointe
Créé en 2001, Kedge Capital gère la fortune de la famille Bertarelli. La société investit avec succès près de $6 milliards dans des fonds alternatifs, pour une performance nette annuelle de 6.7% depuis sa création.
« Il n’est rien au monde d’aussi puissant qu’une idée dont l’heure est venue. » (Victor Hugo) L’année 2013 a débuté en fanfare. La chasse au rendement a eu libre cours dans un environnement financier que chacun se plaît à considérer en voie de normalisation. La page de la crise systémique en zone euro étant tournée, les valorisations continuent de se normaliser, pour le 6e mois consécutif depuis le bouclier annoncé par Mario Draghi en aout 2012. Les actions ont franchi de nouveaux paliers à la hausse, les obligations les plus sûres ont vu leurs rendements se tendre significativement, et leurs performances mensuelles être négatives. Dans certains cas, l’appréciation ou la dépréciation a été si rapide qu’en un mois 50% de la trajectoire de performance prévue pour l’ensemble de l’année 2013 a été réalisée. Autre signe de surchauffe, la volatilité sur les marchés actions est tombée au plus bas depuis 2007! Dans ces conditions, il était logique qu’une consolidation se soit déclarée dans les derniers jours du mois. Lire la suite en pièce jointe