Nos articles d’actualités et d’analyse sur l’allocation des investisseurs par grandes classes d’actifs - actions, obligations, crédit, actifs réels, immobilier.
Le cabinet indépendant de conseil en services financiers bfinance publie aujourd’hui les résultats de la huitième édition de son enquête semestrielle sur l’allocation d’actifs des fonds de pension, menée auprès d???un panel d’investisseurs institutionnels originaires d’Europe, d’Amérique du Nord et du Moyen-Orient représentant un encours global sous gestion de 350 milliards de dollars. Principales conclusions : Portés par un optimisme prudent, les institutionnels écartent un éventuel scenario déflationniste ou un ralentissement des économies émergentes l’an prochain. La volatilité des marchés et l’inflation, couplées à la crise de la dette souveraine, constituent à leurs yeux les principaux risques; Sur la première moitié 2013, les investisseurs prévoient de rester surpondérés en actions des pays développés, considérées comme sous-évaluées, privilégiant les Etats-Unis et de manière plus limitée l’Europe ; A horizon trois ans, les investisseurs prévoient de réduire leur exposition aux actions des pays développés et à l’obligataire souverain, au bénéfice des marchés actions émergents, des obligations crédit, des actifs réels et des fonds alternatifs ; Les gestions fondées sur des indices efficients (smart beta), telles que les stratégies à faibles volatilité / variance minimale et les stratégies pondérées par les risques, continuent d'être très demandées, avec 43 % des institutionnels prévoyant de leur réallouer une partie de leurs gestions passives; Parmi les classes d’actifs alternatives, les infrastructures, le capital investissement et les gestions en performance absolue comme les fonds d’allocation d’actifs dynamique et les fonds de croissance diversifiés sont crédités des plus fortes intentions d’investissement, tant sur la première partie de l’année 2013 qu'à horizon trois ans ; Malgré une tendance d’investissement positive pour les gestions alternatives, les institutionnels restent à l'écart des fonds de hedge funds. La multigestion alternative est créditée d’un solde net d’intentions d’investissement négatif de 7 % à horizon trois ans. En matière de placements actions et obligataires, l’enquête révèle une tendance nette parmi les institutionnels pour investir en direction des marchés émergents, essentiellement au détriment de l’obligataire souverain sur la première moitié de 2013 et au détriment des actions développées ainsi que de l’obligataire souverain sur un horizon plus long de trois ans. En solde net, 17 % et 24 % des répondants prévoient d’accroître leur exposition aux actions émergentes respectivement sur la première moitié de 2013 et à horizon trois ans. Des soldes d’intentions d’investissement sensiblement identiques (+ 17 % et + 35 %) s’observent sur la dette émergente. L’enquête révèle également que la réallocation des portefeuilles obligataires, qui s’inscrit dans une problématique de recherche de rendement, profite à la classe d’actifs crédit. Pour Emmanuel Léchère, Directeur du Market Intelligence Group de bfinance : « Au-delà de la diversification, l’enjeu pour les investisseurs institutionnels est désormais de mieux comprendre les risques en vue de réexposer leur portefeuille de manière graduée et adaptée à leur profil. Dans un environnement de taux faibles, cette nouvelle recherche de rendement se décline de manière suivante, de la moins risquée à la plus risquée : crédit investment grade, puis high yield et enfin dette émergente, avant d’arriver sur des profils rendement-risque de types actions et classes d’actifs alternatives » Pour Olivier Cassin, Directeur du Département Conseil en Investissements, Actifs cotés : « Relever ce défi d’incorporer des risques supplémentaires nécessite, plus que jamais, de la transparence et de la clarté. Les investisseurs, les gérants, les institutions et leurs conseils conduisent ce changement culturel en exigeant une plus grande transparence sur les actifs et les classes d’actifs difficiles à valoriser, afin de construire le portefeuille le mieux adapté à la réalisation des objectifs »
Avec le cumul de la restructuration de la dette grecque et de la rechute des marchés financiers, 2011 a été une année hors-norme pour les fonds en euros Fait historique pour les marchés financiers et par ricochet pour les assureurs vie, 2011 a été caractérisée par une décision européenne de dépréciation de - 70 % de la valeur nominale des obligations souveraines émises par l’Etat grec. Fin 2011, l’exposition des assureurs vie à la dette grecque était caractérisée par de grands écarts : Plusieurs assureurs vie n’avaient pas (ou quasiment pas) d’exposition sur la Grèce fin 2011. C’est notamment le cas de Cardif Assurance Vie, de Sogécap, d’Allianz Vie, d’Aviva Vie, de Suravenir, de Mutavie, de MACSF Epargne Retraite, d’HSBC Assurance Vie, de Swiss Life Assurance et Patrimoine, de Neuflize Vie, d’Antarius et de Parnasse MAIF. Les dépréciations grecques ont pesé au maximum 23 centimes de rendement pour ces opérateurs. CNP Assurances, AXA France Vie et les ACM Vie étaient un peu plus exposés sur la Grèce, mais dans des limites raisonnables. Le coût des dépréciations des obligations souveraines grecques pour ces sociétés s’est situé entre 33 et 55 centimes de rendement. Quelques compagnies avaient pris de fortes positions sur la Grèce ; elles ont en conséquence payé un lourd tribu dans le cadre du plan européen de restructuration. C’est le cas de Prédica (avec 266 centimes de coût en termes de rendement), de Groupama Gan Vie (335 centimes) et de MAAF Vie (181 centimes). En faisant abstraction des assureurs vie qui étaient surexposés à la Grèce en 2011, le coût moyen de la restructuration de cette dette souveraine a été de 30 centimes. En intégrant ces quelques assureurs vie surexposés, le coût moyen monte à 95 centimes de rendement. Lire la suite en pièce jointe
Créée en 1969, La Fondation de France qui abrite en son sein 700 Fondations, a affecté en 2011, 136 millions d'euros pour 8500 projets. Ses actifs financiers cumulés représentent plus d'un milliard d'euros. Jean-Pierre Lefranc, Directeur Financier de l'institution, nous en détaille les missions et le fonctionnement de sa gestion.
Dans la cinquième édition du Pocket Guide des OPCI 2012-2013, PwC revient sur le développement de ce support innovant de placement immobilier, en privilégiant les aspects pratiques de l’application de la réglementation. Préfacé par l’Aspim et l’AFG, ce Pocket Guide fait le point sur les évolutions observées et la réglementation applicable, grâce à l’expérience opérationnelle acquise par PwC avec l’ensemble des acteurs de l’OPCI depuis cinq ans. Dans un marché incertain en termes économique, fiscal et réglementaire, les OPCI sont néanmoins parvenus à s’imposer en matière d’investissement immobilier en France. Au cours de ces 18 derniers mois et malgré la fin, au 31 décembre 2011, des avantages fiscaux liés à l’article 210-E du CGI, de nombreuses opérations ont été réalisées, principalement sous la forme d’OPCI à Règles de Fonctionnement Allégées (RFA). La mise en ??uvre de la directive AIFM à l’horizon juillet 2013 peut aussi être considérée pour les sociétés de gestion (d’OPCI et/ou de SCPI) comme un prochain facteur de développement grâce aux futurs passeports européens. Dans l’intervalle, les sociétés de gestion d’OPCI devront se mettre en conformité avec cette directive. « Les OPCI sont des véhicules réglementés et sécurisés qui répondent aux attentes des investisseurs en matière de maîtrise des risques et de transparence, dans un contexte économique incertain. Ainsi, après s'être mis en conformité avec la directive AIFM, l’ensemble des gestionnaires d’actifs immobiliers, dont OPCI et SCPI, pourront saisir les opportunités qu’offre cette dernière, notamment les passeports européens, tout en limitant leurs risques commerciaux et opérationnels », indique Jean-Baptiste Deschryver, associé PwC, spécialiste des OPCI.
Cette deuxième « Lettre du Risque» d’Active Asset Allocation aborde, en prenant l’exemple de la frontière efficiente, l'épineuse question des hypothèses et de l’influence du choix erroné de celles-ci sur l’allocation d’actifs.
Les marchés financiers ont été focalisés ces dernières semaines sur les résultats de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, qui a finalement débouché sur la réélection du président Obama et le maintien d’un Congrès divisé entre démocrates, qui conservent la majorité au Sénat, et républicains, toujours en position de force à la Chambre des Représentants. Le statu quo politique laisse en suspend la menace du « mur budgétaire ». « D’après les estimations du CBO, si rien n’est fait pour éviter que ces mesures fiscales prennent effet à la fin de l’année, l'économie devrait subir un choc négatif d’environ 4pts du PIB nominal sur l’année fiscale 2013, ce qui conduirait immédiatement la croissance des Etats-Unis en territoire négatif sur les deux premiers trimestres de l’année », observe Thomas Julien, économiste chez Natixis. Toutefois, de nombreux observateurs estiment qu’une partie des réductions fiscales accordées par l’administration Bush vont être reconduites et que les coupes prévues dans les dépenses ne deviendront pas toutes effectives de sorte que l’impact du choc devrait être atténué. En revanche, les incertitudes sont plus nombreuses sur le relèvement du plafond de la dette (« debt ceiling ») qui devra être décidé une fois celui-ci atteint, vraisemblablement début 2013. « Le risque est que le blocage politique observé en 2011 se répète », alerte Commerzbank. « S&P avait indiqué que l’incapacité à trouver un accord sur les réformes budgétaires nécessaires constituait une des principales raisons de l’abaissement de la notation de crédit des Etats-Unis. En fonction de l’avancée des négociations, la notation pourrait être à nouveau dégradée, peut-être aussi par d’autres agences de notations », estime-t-il. Pour l’heure, cette perspective ne bouleverse pas les anticipations sur les taux américains. Le consensus Taux & Changes s’attend à une hausse relativement contenue des treasuries au cours des trois prochains mois (de 5, 2 et 8 pbs sur les échéances 2 ans, 5 ans et 10 ans) et légèrement plus élevée à horizon six mois (de respectivement 10,12 et 25 pb) par rapport au niveau des taux à fin octobre (respectivement 0,28 %, 0,72 % et 1,69 %). Lire la suite : cliquez ici
Après avoir servi trente-sept ans dans l'Armée de l'Air en tant que pilote puis DRH, le général Patrick Felten est devenu secrétaire général du Groupement Militaire de Prévoyance des Armées en 2009. Il nous explique le fonctionnement de cette association qui compte 330 000 adhérents bénéficiaires de contrats d'assurance et les enjeux auquel cette institution atypique est confrontée dans un contexte général de contraction de son marché.
Le marché donne du temps au temps Grande nouvelle et témoignage de l’efficacité du dispositif de défense imaginé par la banque centrale, les marchés ont été cléments envers les obligations et actions de la zone euro en octobre, bien que les nouvelles économiques aient été calamiteuses, que la récession semble vouée à se prolonger désormais sur 2013 et que le conseil des chefs d’Etat d’octobre ait piétiné sur la mise en place de l’Union bancaire. Le rattrapage sur les valeurs fortement décotées se poursuit. La détermination de la BCE à stopper les divergences entre les taux souverains de la zone euro a libéré une chasse au rendement sur les « affaires « les plus évidentes, obligations et actions des émetteurs périphériques et banques des pays core. Il est vrai que la sérénité des marchés concernant la zone euro a pu être également favorisée par des facteurs exogènes : la conjoncture dans le reste du monde donne des signes d’amélioration. Aux USA, en Chine et en Angleterre, les dernières tendances conjoncturelles sont meilleures que prévu. De plus, en perspective 2013, les économistes anticipent un simple ralentissement des USA en dépit du début de consolidation budgétaire qui les attend, et envisagent une légère accélération de la Chine en raison de la hausse prévisible des investissements, pilotée par une nouvelle équipe dirigeante qui mettra fin à la période actuelle de flottement.
Suravenir, filiale d'assurances de personnes du Crédit Mutuel ARKEA, est l'un des principaux intervenants du monde de l'assurance-vie et de la prévoyance en France, avec 25 milliards d'euros d'encours gérés et 35,5 milliards d'euros de capitaux sous risque pour le compte de plus de 2,4 millions de clients. D'après Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir, l'assurance-vie a un rôle important à jouer dans le financement de l'économie locale.
Alors que les responsables politiques et les banquiers centraux déploient tous leurs efforts pour résoudre les maux de la zone euro, les investisseurs européens semblent désormais écarter un risque d’implosion de l’Euro, selon les dernières données compilées en Europe par Morningstar. Les statistiques de collecte pour septembre indiquent que les investisseurs ont augmenté leur exposition aux actifs risqués et pas seulement au sein de la catégorie obligataire. Les fonds actions ont en effet affiché en septembre un flux net de 1,91 milliard d’euros, enregistrant ainsi leur première collecte nette positive depuis février. Cela met un terme à une longue période de divergence entre les choix des investisseurs et les performances des marchés. Voici les principales conclusions ressortant des statistiques compilées par Morningstar pour le mois de septembre : Les fonds à long terme ont collecté 20,87 milliards d’euros en septembre, portant le total pour le 3e trimestre à 54,14 milliards d’euros ; les fonds monétaires ont accusé des rachats nets de 18,3 milliards d’euros. Les fonds obligataires ont engrangé 15,9 milliards d’euros en septembre ; la collecte du 3e trimestre avec 53,24 milliards d’euros constituant ainsi la meilleure collecte trimestrielle des fonds obligataires depuis au moins 2007. Les fonds diversifiés euro et les fonds en obligations d'État britanniques n’ont pas été en verve, avec des rachats nets respectifs de 689 millions d’euros et de 667 millions d’euros le mois dernier. Les sorties du fonds Templeton Global Bond - le plus gros fonds obligataire européen - ont ralenti, alors que ce fonds de 33 milliards d’euros, noté « Silver », rebondissait. Les fonds actions globaux émergents ont enregistré la plus forte collecte nette de toutes les catégories actions Morningstar, récoltant 1,42 milliard d’euros en septembre et 1,75 milliard sur le 3e trimestre ; le fonds Global Emerging Markets d’Aberdeen - noté « Gold » par Morningstar - arrive en tête de cette catégorie avec une collecte depuis le 1er janvier de 1,61 milliard d’euros. Ali Masarwah de l'équipe de recherche européenne de Morningstar commente : « Les investisseurs européens sont semble-t-il finalement convaincus que l’euro ne va pas imploser. Le retour en force des fonds actions en septembre laisse penser que les investisseurs réagissent enfin à la hausse des marchés actions après l’annonce d’un programme de rachats de dette sur le marché secondaire par la BCE dans le cadre de l’OMT (Outright Monetary Transactions). Cela dit, l’argent qui a continué d’aller vers les fonds obligataires en septembre, ainsi que les montants significatifs drainés par les fonds à haut rendement ces derniers mois, indiquent que les marchés sont toujours fortement altérés par la politique monétaire de la BCE et la crise de la zone euro ».
Le mois de septembre a prolongé la hausse du mois d’août sur la plupart des marchés. Le mois a connu une première phase euphorique et une seconde de consolidation. Au final, les marchés actions ont progressé quasiment tous en septembre, à l’exception notable du Cac 40 qui termine en baisse de 1,7%. Les classes d’actifs obligataires ont toutes progressé sur le mois, à l’exception du Bund sur les échéances moyennes et longues. Seuls les matières premières agricoles et le pétrole était significativement en baisse sur le mois. Plus en détail, la faveur du marché pour la décote en Europe s’est poursuivie, toujours dans une optique de rattrapage. Le rattrapage a surtout concerné l’Espagne sur les actions, mais il s’est manifesté sur l’ensemble des taux des pays périphériques. En septembre, les small et mid caps ont surperformé les large caps en Europe. Enfin, les actions internationales ont fait mieux que celle européennes. Cependant, l’Euro a progressé face à la plupart des devises mondiales, tout risque de change pris dans les portefeuilles a pu donc s’avérer dommageable. Par ailleurs, les obligations à haut rendement surperforment avec une belle performance de 2,3%, alors que dans l’Investment grade, les obligations bancaires ont fait bien mieux que celle des entreprises non financières.
Une enquête indépendante Réalisée du 13 septembre au 24 septembre 2012 Auprès de 46 sociétés de gestion proposant une large gamme de produits et de services destinés aux investisseurs institutionnels Questionnaire réalisé via internet comprenant 26 questions 9 questions relatives aux anticipations afférentes à différentes classes et typologies d’actifs ainsi qu’aux stratégies d’investissement mises en oeuvre 17 questions relatives aux anticipations d’ordre macro-économique Toutes les données « cours actuel » sont datées du 30 septembre 2012
Et s’il n'était pas indispensable de prendre plus de risque pour générer plus de performance ? Un tel postulat reviendrait tout bonnement à infirmer la théorie moderne du portefeuille de Markowitz et le modèle d'évaluation des actifs financiers (CAPM, Capital Asset Pricing Model), encore utilisés de nos jours par de nombreux investisseurs pour définir leurs objectifs de couples rendements/risques. C’est pourtant sur ce constat que se développe actuellement la gestion minimum variance, un thème abordé à l’occasion d’une récente conférence organisée par bfinance. « Les hypothèses à la base du CAPM sont discutables. Chacun sait par exemple que les marchés ne sont pas efficients, que les coûts de transaction ne sont pas neutres et qu’il est impossible de s’endetter à l’infini », a pointé Fabien Dornier, directeur des investissements et de la recherche d’Ossiam, une filiale de Natixis Global Asset Management spécialisée dans la gestion indicielle intelligente (smart beta) et les ETF de stratégie. Ainsi, les gestions minimum variance cherchent à générer sur le long terme une performance plus élevée que les indices actions traditionnels tout en abaissant le niveau de volatilité. « Les indices de marché ne sont pas des portefeuilles efficients dans la mesure où ils sont pondérés par les capitalisations », signale David Schofield, président de la division internationale d’Intech, la filiale de Janus Capital spécialisée dans la gestion systématique. Par définition, les indices capi-pondérés sont concentrés sur les plus grandes capitalisations, à l’instar du S&P 500 dont les 50 principales composantes (parmi les 500 couvertes) constituent la moitié du poids de l’indice. L’exemple d’Apple est symptomatique, la société représentant désormais 5 % de l’indice alors que son influence était à peine perceptible quelques années plus tôt. « En reproduisant les indices de marché, la gestion indicielle traditionnelle achète à cours élevé et vend à prix bas », observe Fabien Dornier. « Les indices sont construits pour être des références, et non des supports d’investissement », plaide-t-il. Lire la suite : cliquez ici
Durant l’année, malgré un environnement de marchés très volatil, nous avons bénéficié d’un environnement de taux bas ; les marges de crédit sont restées élevées ; coté actions, le cours de bourse des entreprises cotées ont finalement rebondi. Actuellement, du fait de la baisse des rendements des emprunts d’Etat, et de la diminution de ses marges, le crédit rapporte 10% sur un an (soit 30% de plus que nos anticipations), et les actions enregistre une performance de 24%(soit 100% de plus que nos estimations). Dans le premier cas, le crédit est en ligne avec ses indices ; dans le second, l’allocation d’actif de la majorité des gérants actions hors de la zone euro a rapporté au portefeuille de bien meilleurs résultats. Pour l’année à venir, nous maintenons à ce stade cette allocation. Nous faisons le pari que les autorités publiques sauront éviter une récession de forte ampleur. Trois raisons motivent ce choix. Il est probable que nous fassions l’expérience d’une baisse plus forte que prévue de la croissance économique d’un grand nombre d'économies dans la monde, du fait de l’assainissement trop brusque des finances publiques durant le premier semestre 2013 et que nous ne soyons pas aidé par le manque de visibilité concernant le rebond de l’activité au delà. Mais, nous comptons d’abord sur le maintien du cap des banques centrales en matière de distribution de liquidités aux systèmes financiers. Nous ne mésestimons pas non plus le pouvoir des banques dont le rééquilibrage bilancielle finira par induire une distribution de crédits aux créanciers « solvables ». Enfin, nous comptons sur l’effet « consommation sociologique » des agents économiques. La baisse de leur consommation est atténuée par une ponction sur leur épargne long terme lorsque leur revenu courant ne le leur permettrait pas de maintenir la consommation en l'état. Certes, nous sommes conscients des écueils de pareille posture. Plusieurs motifs militent pour un report des investisseurs sur les actions. Les cours de bourse ont un potentiel limité de baisse du fait de la réduction drastique des positions des institutionnels et particuliers depuis quelques années et d’un niveau de valorisation attractif au regard des obligations privées. Les obligations malgré leurs marges de crédit ont fait une grande partie du chemin du fait de la baisse des taux. Et elles seront de plus en plus sensibles à une remontée des taux ou du niveau de l’inflation. Tout le monde a en tête la crise obligataire de 1994 qui provoqua des pertes financières importantes sur les portefeuilles obligataires. A titre d’exemple, au plus fort de la crise, la remontée de 2,5 % des taux avait fait perdre plus de 10% aux porteurs, sans que les coupons de l'époque ne compensent la moins value. Selon nous, le pire n’est jamais sur. Cela fait trois ans que les opérateurs attendent la remontée des taux et le rebond des actions. Pour cela il faudrait que la croissance réelle des économies se reprenne et que l’inflation reste au dessus de 2%. Nous en sommes loin. Les conjoncturistes envisagent un scénario de cet ordre pour fin 2014 voir 2015. Pour les actions, désormais, du fait de leur politique de réduction des couts, de réduction de leur levier d’endettement et d’une réduction de leurs effectifs, nous pourrions toutefois profiter de la croissance des bénéfices sur l’année. Cela dit, la performance 2013 du profil conseillé pourrait être moitié moindre qu’en 2012. Malgré les marges crédit et une hypothèse de stabilité des emprunts d’Etat, les portefeuilles crédit pourraient atteindre 4% de performance lorsque les actions seraient à même de dégager du 8%. Jean-Christophe Cotta Allocation & Sélection
D’après les résultats du consensus Taux & Changes réalisé fin septembre auprès de neuf banques, les taux américains à 10 ans (1,62 % au soir du 2 octobre) se maintenir d’ici la fin de l’année (à 1,64 %) avant de repartir à la hausse (1,89 % attendu fin mars), tandis que les taux sur les maturités plus courtes (2 ans et 5 ans) sont attendus en hausse dès ce trimestre (à respectivement 0,31 % et 0,75 % en fin d’année contre 0,23 % et 0,60 % au soir du 2 octobre). L’opération Twist de la Fed, qui vise à allonger la maturité moyenne des titres qu’elle détient en portefeuille, se poursuivra jusqu'à la fin de l’année, mettant d’ici là un peu plus la pression sur la partie courte de la courbe (inférieure à trois ans) au profit de la partie longue (maturité supérieure à six ans, aplanissement de la courbe des taux). En parallèle, l’annonce du QE3 n’a pas directement impacté les anticipations de taux dans la mesure où celui-ci a été élaboré pour soutenir le marché immobilier en prévoyant plus spécifiquement des rachats de titres adossés à des prêts hypothécaires (au rythme de 40 milliards de dollars par mois). « Le QE3 annoncé récemment par la Fed ressemble davantage à un assouplissement du crédit qu'à un assouplissement quantitatif et devrait donc provoquer une hausse, et non une baisse, des taux des bons du Trésor », analyse David Keeble, économiste au Crédit Agricole. Lire la suite : cliquez ici
La situation est similaire aux Etats-Unis où la collecte nette obligataire a dépassé la barre des 30 milliards de dollars. Si la collecte en Europe demeure en deçà du record enregistré en Juillet de 22,9 milliards d’euros, le rush sur les obligations ne s’est que marginalement ralenti si on le compare aux flux vers les produits obligataires européens des mois précédents. Voici les principales conclusions ressortant des statistiques compilées par Morningstar pour le mois d’août : Les fonds long terme ont enregistré une collecte nette de 11,72 milliards d’euros en août, portant le total annuel à 90 milliards d’euros. Les fonds actions ont accusé une décollecte de 7,02 milliards d’euros ; la catégorie Morningstar Actions États-Unis grandes capitalisations mixtes ayant le plus souffert, avec des rachats nets de 810 millions d’euros. Quelques rares catégories de fonds actions ont connu des flux positifs en août ; les fonds Actions États-Unis couverts du risque de change ont bénéficié de la demande la plus soutenue des investisseurs, avec une collecte nette de 324 millions d’euros. Les fonds alternatifs ont remonté la pente, avec une collecte nette de 713 millions d’euros. Les fonds d’allocation ont affiché une collecte nette de 587 millions d’euros ; la catégorie Euro Allocation Prudente arrivant en tête, avec des flux positifs de 356 millions d’euros. La catégorie « Obligations - Autres », comprenant notamment des fonds à échéance italiens, quelques fonds émergents obligataires et le fonds très populaire AB American Income Portfolio, a été la catégorie la plus recherchée en août, attirant 1,88 milliard d’euros. En tête des promoteurs affichant les plus grosses collectes, PIMCO a engrangé 3,1 milliard d’euros (hors fonds monétaires). Ali Masarwah de l'équipe de recherche européenne chez Morningstar commente : « Les investisseurs à la recherche d’un rendement continuent de parier sur les obligations d’entreprises, en particulier sur le high yield et le crédit émergent. A l’inverse, les supports d’investissement valeur refuge en obligations d'État en dollars, en euros et en livres sterling ont encore fait l’objet de rachats en août. Dans un environnement de marché toujours incertain, les investisseurs restent attachés à l’assurance qu’apportent les noms connus, PIMCO arrivant en tête des sociétés de gestion affichant les plus importantes collectes sur le mois d’août ».
Dans un contexte de rapprochement des investisseurs institutionnels, la naissance récente d'Harmonie Mutuelle, qui résulte de la fusion de cinq grandes mutuelles de santé (Prévadies, Harmonie Mutualité, Mutuelle Existence, Santévie et Spheria Val-de-France), marque une nouvelle étape.
Jean-Luc Camembert, directeur financier de Prévadiès et depuis 2007 d'Harmonie Mutualité nous explique l'organisation financière du nouvel ensemble.
Soutiens illimités Les principales banques centrales à travers le monde essayent de contrer la spirale baissière dans laquelle se trouve l'économie mondiale. En effet, une cyclicité s’est imposée au fil des mois, dans laquelle l'économie européenne compte sur la demande internationale pour repartir et où la demande des autres continents attend que la situation européenne se résolve pour reprendre. Dans ce contexte un soutien massif et multilatéral semble pouvoir enrayer cette cyclicité. Cependant nous examinerons également les défauts potentiels des multiples soutiens annoncés ce mois ci. Les autorités monétaires semblant ne plus avoir beaucoup de marges de manoeuvre, la balle est maintenant dans le camp des politiques. La BCE était ardemment attendue et elle n’a pas déçu. Elle propose d’acheter pour des montants illimités de la dette des pays périphériques qui feraient une demande d’aide au MES (cf. paragraphe Banques Centrales pour les détails). L’engagement de la banque centrale rassure par son montant illimité et par l’adossement de son intervention à un programme d’aides et de conditionnalités fixées par les Etats. Cela permet à la BCE de mieux respecter son mandat mais cela a aussi pour but de sécuriser le marché de la dette d’un pays qui demanderait un soutien. En effet, les trois pays ayant demandé l’aide du FESF, pour l’instant, ont vu leurs taux d’intérêt exploser à partir de ce moment, alors même que leurs finances étaient soulagées par ces aides. Cette fois-ci, un pays qui demande de l’aide active en même temps les achats de la BCE. Impossible dans ce contexte pour les shorts de vendre à découvert la dette du pays, on pourrait même penser que la spéculation naturelle consiste à acheter cette dette en attendant que la BCE fasse baisser les taux. A partir de là, on peut dire que la BCE joue pleinement son rôle, mais elle ne peut pas assurer tous les rééquilibrages dont la zone a besoin. En particulier, elle ne peut pas faire bien plus pour la croissance, il faudra désormais un soutien politique pour l’aider à repartir. Dans ce cadre, on attend que l’attitude de la zone face à la crise évolue et qu’une nouvelle doctrine se mette en place, encourageant la croissance et relâchant la pression de l’austérité. Cependant, si l’Espagne venait à demander de l’aide comme l’attend le marché, quelles seraient les conséquences pour l’Italie ? Sachant sur quel marché va intervenir la BCE, les acheteurs de dette italienne pourraient vendre leurs titres pour se positionner sur les titres espagnols. Pire, on pourrait voir des opérateurs se placer long de dette espagnole et court de dette italienne. En tout cas la pression vendeuse sur l’Italie pourrait augmenter.
Les fonds en euros : quelle perspective ? «En l’absence de choix connu de gestion financière lors de l’affectation des cotisations aux assurés, ces cotisations seront investies dans le cadre du Fonds en euros». (Certificat individuel d’affiliation d’un contrat de retraite supplémentaire à cotisations définies.) Les fonds en euros sont le principal réceptacle des primes d’assurance sur la vie. Ils drainent aujourd’hui en France plus de mille milliards d’euros d'épargne et ni le rythme de décollecte nette observé ces derniers mois ni la perspective du rehaussement progressif du plafond du Livret A ne semblent réellement menacer cette position. Ils ont essaimé en assurance retraite collective dans le cadre de régimes à cotisations définies, en gestion « libre » ou en gestion « pilotée » par grille de désensibilisation, et dans le cadre de régimes à prestations définies pré-financés. Certes les avantages de ces fonds sont nombreux, et les résultats obtenus au regard des incidences de marché sur la dernière décennie sont très honorables. Sans doute le succès de ces fonds reflète somme toute une qualité de gestion financière et une certaine adéquation aux besoins des épargnants, futurs retraités et autres parties prenantes. Mais la baisse continue des rendements distribués interpelle, et l’objectif de ce numéro de Mercer Investir sera d’analyser, en privilégiant le point de vue des bénéficiaires de contrats de retraite supplémentaire à cotisations définies, dans quelle mesure les fonds en euros répondent (encore) aux exigences de sécurité, de performance et de transparence.
Le mois d’août tant redouté aura été un mois positif sur les marchés, la plupart des classes d’actifs ayant terminé en positif. Marqué par les avancées sur le front de la crise de la dette, le mois a été caractérisé par des phénomènes de rattrapage : les actions de la zone Euro ont fait mieux que celles des autres régions, à l’intérieur de l’Union Monétaire les titres décotées ont rattrapé une partie de leur retard et les obligations des pays périphériques sont arrivées en tête des classements obligataires. Le mois ayant connu une hausse de 2,7% de l’Euro par rapport au Dollar, les investissements étrangers étaient plus périlleux à cause du risque de change mais aussi sur les rendements bruts. Sur les pays émergents par exemple, les performances en devises locales étaient mitigés tant sur les actions que sur les obligations. Aux Etats-Unis, la performance des actions du S&P 500, de 2%, se retrouvait négative si le risque de change n'était pas couvert. Ainsi, en toute logique, les fonds d’allocation limités à la zone Euro surperforment les fonds internationaux ce mois-ci. Lire la suite en pièce jointe