South32 veut désormais accroître la rentabilité de ses capitaux investis

Le groupe minier vise une baisse de 350 millions de dollars de ses coûts sur trois ans. Il réduira de 9% ses investissements sur l’exercice en cours.
Yves-Marc Le Réour

Les premiers résultats annuels de South32, récemment scindé de BHP Billiton, n’ont pas convaincu les investisseurs dans un contexte boursier de surcroît défavorable aux matières premières. L’action a chuté de 7,6% hier à Sydney dans des volumes élevés et de 10,2% à Londres, au plus bas depuis sa première cotation le 18 mai dernier.

Si le nouveau groupe minier affiche un bénéfice net pro forma en hausse de 41% à 575 millions de dollars (500 millions d’euros) sur son exercice clos le 30 juin dernier, ce chiffre ressort largement en dessous des attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice de 700 millions de dollars. Grâce au dynamisme de sa production d’alumine et de manganèse, le bénéfice d’exploitation sous-jacent, en progression de 56% à 1 milliard, est conforme au consensus.

Afin d’accroître la rentabilité de ses capitaux investis (6,2% sur l’exercice écoulé), South32 vise une baisse annuelle supplémentaire de 350 millions de dollars de ses coûts contrôlables au cours des trois prochaines années. Sur l’exercice 2015-2016, il compte également réduire de 9% ses investissements industriels, à 650 millions de dollars, avant de les stabiliser à ce niveau par la suite.

La dette nette de 402 millions de dollars à fin juin, qui inclut 631 millions de crédit-bail financier, correspond à un ratio d’endettement de 4% par rapport aux capitaux propres. Le groupe dispose par ailleurs d’une facilité de crédit revolving de 1,5 milliard de dollars. Cette bonne structure de bilan lui permet d’être noté «Baa1» par Moody’s et «BBB+» par S&P, avec une perspective stable. A compter de l’an prochain, «nous avons l’intention de distribuer un dividende semestriel correspondant au minimum à 40% des bénéfices», relève le directeur financier Brendan Harris.

Le directeur général Graham Kerr a indiqué que son groupe était en quête d’acquisitions mais qu’il n’était «pas intéressé par les actifs en vente dans le charbon en Australie» car les mines concernées font face à une incertitude sur l’extension de leur permis d’exploitation. «Nous ne voyons pas un retour sur investissement important dans ce domaine», a-t-il souligné. Admettant que les coupures de courant subies en Afrique du Sud étaient problématiques, il juge néanmoins que les deux centrales à charbon en cours de construction par le producteur d’électricité Eskom sont des sources de croissance à moyen terme.

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