Partouche tourne le dos à ses années de restructuration

Le numéro un français des casinos profite de la reprise de son activité et de la restructuration de sa dette pour relancer des projets de développement.
Olivier Pinaud

Fabrice Paire, le président du directoire de Partouche, voit dans la hausse de 16% de l’Ebitda du groupe Partouche au premier semestre de l’exercice 2014-2015 le levier de la reprise de l’activité (+4,9% pour le produit net des jeux) couplé à la maîtrise des coûts (-5% pour les charges de personnel, les achats et les charges externes). Sa marge gagne plus de 2 points à 19,9%.

Mais le dirigeant du numéro un français des casinos y voit aussi l’effet positif de la fin de la restructuration de la dette du groupe et de sa holding de tête, la Financière Partouche, passée par une procédure de sauvegarde et la signature d’un accord avec ses créanciers, principalement le fonds Oaktree.

«C’est un élément psychologique important pour nos managers et nos salariés en libérant leur esprit du risque de voir le groupe familial changer d’actionnaires», est persuadé Fabrice Paire, à l’image de ce qui est arrivé l’an dernier à Joa (ex-Moliflor). Le numéro trois français des casinos avec 8% de parts de marché est passé sous le contrôle du fonds Alchemy après la restructuration de la dette LBO qui avait été montée par Bridgepoint fin 2005.

Aujourd’hui, avec une dette résiduelle échelonnée sur 8 ans, réduite à 71 millions d’euros fin mai 2015 après la vente de l’hôtel Garden Beach de Juan-les-Pins, soit une fois son Ebitda annuel, Partouche se dit paré pour engager de nouveaux projets. Le lancement d’un nouveau jeu, le Bingo, vient ainsi d’être autorisé par la Réglementation des jeux. Testé dans l’établissement d’Aix-en-Provence, il sera étendu progressivement dans les autres casinos du groupe. Sollicité par des acteurs locaux, Partouche n’exclut pas d’explorer de nouveaux marchés, en Europe centrale ou en Asie, mais uniquement en tant qu’exploitant.

«Nous avons retrouvé une capacité d’action forte qui va au-delà de la génération de cash-flow. Nous avons de nouveau la possibilité de financer auprès de nos banques des projets immobiliers, comme celui par exemple du transfert du casino de La Ciotat», se félicite Fabrice Paire. Le groupe prévoit également le déménagement du casino du Palm Beach vers son hôtel 3.14 à Cannes, opération qui devrait permettre d’éteindre un foyer de pertes chroniques.

Quant au complexe de Divonne-les-Bains, dernier grand actif candidat à une cession, aucun processus n’a été engagé activement, le redressement du bilan ne nécessitant pas une vente dans l’urgence.

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