
Les marges semestrielles de Gemalto déçoivent les investisseurs
La forte croissance de l’activité de Gemalto au premier semestre 2015 n’a pas suffi à satisfaire les investisseurs, indisposés par une rentabilité inférieure aux attentes. L’action a plongé hier de 12,3% à 64,8 euros, contre une progression de 3,3% de l’indice SBF 120 dont elle fait partie. Le chiffre d’affaires du spécialiste français de la sécurité numérique a pourtant atteint 1,5 milliard d’euros sur la période, en hausse de 32% à taux de change courants après l’intégration de SafeNet début janvier, et de 20% à devises constantes.
Le dynamisme des paiements mobiles, des objets connectés et des programmes gouvernementaux a largement compensé la contraction des ventes de cartes SIM et services associés.
Si la marge brute semestrielle a progressé de 1,4 point à 38,3%, elle ressort bien inférieure au consensus qui tablait en moyenne sur 39,6%. La marge opérationnelle courante est restée stable à 10,6%, près d’un point en deça des prévisions des analystes. «Le levier opérationnel sur le semestre a été compensé par les variations de change rapides et significatives, et par l’effet des contrats de couverture», indique le directeur général Olivier Piou. A cela s’ajoute «un niveau de charges d’exploitation plus élevé chez SafeNet que chez Gemalto», notent aussi les analystes de Bryan Garnier.
Le groupe français a en outre été affecté par la fermeture du service de paiement mobile Softcard après l’acquisition de cette activité par Google en février, qui l’a remplacée par son propre service, Google Wallet. Cette décision a largement contribué au repli de 9% de son chiffre d’affaires dans le mobile au deuxième trimestre, en raison de la moindre contribution des ventes de cartes SIM haut de gamme et des plates-formes de logiciels et services outre-Atlantique. Si cet impact négatif se poursuivra d’ici fin 2015, Gemalto table néanmoins pour l’ensemble de l’exercice sur un bénéfice opérationnel courant «en croissance à deux chiffres».
Il table à moyen terme sur une stabilité tendancielle de ses ventes de cartes SIM et sur une accélération du marché des cartes à puces aux Etats-Unis, ce qui lui permettra d’atteindre son objectif d’un bénéfice opérationnel courant supérieur à 660 millions d’euros en 2017. Un chiffre que le bureau d’analyse de Credit Suisse juge «optimiste», car ceci suppose «une croissance du bénéfice de 18,5% à la fois en 2016 et en 2017, bien au-dessus des 13% attendus jusqu’ici par le consensus pour l’exercice en cours».
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