Le «Reporting Intégré» vient répondre aux attentes des investisseurs

Alors que ce rapport est encore très rare en France, les instituts européens d’audit interne dévoilent une étude sur le rôle moteur de l’auditeur interne.
Bruno de Roulhac

Si le Reporting Intégré n’est pas obligatoire en France, l’Institut français des auditeurs et contrôleurs internes (Ifaci) et ses homologues anglais, irlandais, néerlandais, espagnol et norvégien, viennent de publier un rapport sur le rôle des auditeurs internes pour mettre en place un processus efficace de reporting intégré et pour répondre aux besoins d’assurance en la matière, comme le fait habituellement l’auditeur interne en matière d’audit comptable et financier.

«Cette démarche de Reporting Intégré n’a pas encore décollé en France, alors qu’elle a plus de succès au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, en Italie, tant auprès des grandes entreprises et des ONG, que de plus petites sociétés», constate Philippe Mocquard, délégué général de l’Ifaci. En France, seuls GDF Suez et Vivendi ont publié un véritable «rapport intégré», mais d’autres sociétés, comme Danone ou Solvay participent à cette réflexion depuis longtemps.

De fait, les entreprises françaises se concentrent sur le reporting RSE, obligatoire. Or, l’Integrated Reporting (IR) va plus loin. «Il invite à repenser et à redéfinir le processus de création de valeur à travers les différents capitaux (financier, manufacturier, intellectuel, humain, social et sociétal, et environnemental) définis par l’IR, poursuit Philippe Mocquard. Cette communication, à travers le reporting intégré, a pour objectif de répondre aux attentes des investisseurs.» Le but de ce rapport est de mobiliser les auditeurs internes afin qu’ils interpellent les directions générales et les administrateurs.

Ce rapport propose ainsi des recommandations aux auditeurs internes sur les éléments constitutifs de l’IR: organisation de la société, gouvernance, business model, stratégie et allocation des ressources, performance, risques et opportunités, et perspectives. Par exemple, l’auditeur doit examiner la gouvernance en se penchant sur les contrôles liés aux comportements, ou encore vérifier l’exactitude du business model – cœur de la création de valeur – présenté dans le rapport intégré.

L’audit interne permet également d’améliorer la qualité de l’information utilisée dans le processus décisionnel et celle communiquée au marché.

De plus, l’IR doit permettre de cerner les défis et incertitudes auxquels est confrontée la société et les possibles conséquences sur son business model et sur ses performances.

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