L’automobile française anticipe désormais la hausse du marché en 2015

Le mois de mars a confirmé la progression des immatriculations depuis le début de l’année, soutenue notamment par la baisse du pétrole.
Antoine Landrot

Le rebond observé au début de l’année sur le marché automobile français s’est confirmé au mois de mars: les immatriculations de voitures neuves ont progressé de 4,3% à jours ouvrables comparables (+9,3% en chiffres bruts), à 196.572 unités. Au premier trimestre, la hausse atteint 6,9% (à 477.326 immatriculations).

Cette tendance a poussé le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) à relever hier sa prévision pour le marché hexagonal en 2015 – alors qu’il s’en était abstenu en janvier aux premiers signes de hausse et prévoyait une stagnation. Désormais, le CCFA anticipe une croissance d’environ 2%, soit plus de 1,83 million d’immatriculations. «La France est sur une tendance de rattrapage en pourcentage de l'évolution européenne», a déclaré Patrick Blain, président du CCFA, au cours d’une conférence de presse. Le frémissement de la consommation des ménages alimente cette perception.

La prudence du comité s’expliquait notamment par le fait que si le marché français avait mis fin en 2014 à quatre exercices consécutifs de baisse, la reprise observée (+0,3%) était trop timide pour s’autoriser tout excès d’optimisme.

La demande des acheteurs s’est portée sur deux familles de véhicules: les 4x4 et autres «crossover» (véhicules de loisirs typés 4x4), ainsi que les modèles à bas coût. Au premier trimestre, les premiers ont accru leur part de marché de 3 points, à 25%. En dépit d’un recul de 10% de Dacia (marque emblématique du low cost, filiale de Renault), les modèles à bas coût pèsent désormais 56%, contre 55% au premier trimestre 2014 et 52% deux ans plus tôt, indique le CCFA.

Dans ce contexte, les constructeurs étrangers ont mieux profité du dynamisme du marché. Leurs immatriculations ont progressé de 11,1% et représentent 45,1% du marché en mars (contre 44,4% un an plus tôt), tandis que celles des marques françaises (hors Nissan) s’adjugent 7,8%. Ceux qui ont le plus progressé sont les groupes aux modèles de 4x4 urbains emblématiques, comme Mercedes (+39%) et BMW (+24%). Hyundai, aux prix concurrentiels, bondit de 31%. Dans les constructeurs grand public, Ford (+18,7%) et Toyota (+18%) se distinguent. Grand concurrent des Français, le groupe Volkswagen (+1,7%) est pénalisé par sa marque phare (-1,4%). Le groupe GM (-17,5%) pâtit encore des difficultés d’Opel.

Enfin, léger signe d’un début de reprise économique, les ventes d’utilitaires légers et de véhicules industriels ont progressé en mars (respectivement +5,5% et +11,2%).

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