La hausse de la marge brute d’Iliad compense l’érosion de son revenu par abonné

Les investissements réalisés dans le réseau mobile ont néanmoins pesé sur le cash-flow libre de l’opérateur au premier semestre 2015.
Yves-Marc Le Réour
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La conquête des nouveaux clients reste l’un des points forts d’Iliad. Sa part de marché à fin juin atteignait 16% dans la téléphonie mobile suite au gain de 400.000 nouveaux abonnés au deuxième trimestre, contre une augmentation de 372.000 attendue en moyenne par les analystes. Dans le haut débit fixe, la maison mère de Free a attiré 46.000 nouveaux clients sur la période, un niveau très proche du chiffre de 47.000 prévu par le consensus.

L’agressivité tarifaire de l’opérateur, qui a multiplié les promotions sur les prix, est à l’origine de la légère baisse de son revenu par abonné (Arpu) dans le fixe à 34,5 euros, contre 34,7 euros au 31 mars 2015 et 35,8 euros à fin juin 2014. «L’Arpu mobile semble toujours stable à 12 euros», relèvent les analystes de CM-CIC Securities.

Au premier semestre 2015, son chiffre d’affaires a augmenté de 6,9% à 2,16 milliards d’euros d’un an sur l’autre (+0,5% dans le fixe et +18,1% dans le mobile). Sa marge brute a progressé de 270 points de base à 33,6%, ce qui correspond à une croissance de 16,2% de l’excédent brut d’exploitation (Ebitda), à 725 millions. «La hausse de l’Ebitda est la conséquence directe de nos investissements sur les deux premières années (...) D’autre part, nous avons désormais une taille critique du nombre d’abonnés» sur le marché mobile, a commenté le directeur financier Thomas Reynaud.

L’opérateur dépend de moins en moins de son contrat d’itinérance avec Orange, qui prendra fin en 2018. Plus de 70% des données mobiles des clients d’Iliad transitent dorénavant par son réseau propre. Au 30 juin dernier, le groupe avait déployé 5.266 antennes et il compte disposer de 6.000 sites d’ici à la fin de l’année. En raison de la hausse de 52,5% des investissements à 613 millions d’euros, le cash-flow libre semestriel, calculé avant dividendes, ressort négatif à hauteur de 67,2 millions, contre un solde positif de 99,2 millions un an plus tôt. D’où le repli de 4,4% de l’action hier à 201,30 euros.

Le processus d’attribution de la bande des 700 MHz, qui doit débuter ce mois-ci et se poursuivre jusqu’en décembre, est un enjeu important pour le groupe qui possède moins de fréquences que ses concurrents et compte ainsi participer activement à cette mise aux enchères. Il a confirmé sa prévision d’une progression de 10% de son excédent brut d’exploitation sur l’ensemble de l’exercice 2015 et d’une marge brute de 40% à l’horizon 2020.

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