Feu Vert se prépare à décrocher son bon de sortie chez Qualium

Le réseau d’entretien automobile a refinancé 249 millions d’euros de dette avec une clause de portabilité pour faciliter une éventuelle cession.
Alexandre Garabedian
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Bientôt la sortie pour Feu Vert ? Contrôlé depuis 2007 par Qualium Investissement (à 66%) et le groupe Monnoyeur, le réseau de centres d’entretien et de réparation automobile vient de boucler le refinancement de sa dette LBO pour 249 millions d’euros. La structure de l’opération permettra à un éventuel acquéreur de «porter» une partie de la nouvelle dette. Elle pourrait ainsi faciliter une cession, une hypothèse déjà envisagée par Qualium ces dernières années sans jamais aboutir.

«La décision de mandater une banque n’a pas encore été prise», indique-t-on chez la filiale de la Caisse des dépôts. Début 2011, Qualium avait engagé HSBC et Rothschild pour vendre le réseau de garages, avant d’envisager de racheter le concurrent Speedy, sans succès.

Feu Vert revendique 680 centres en Europe et un chiffre d’affaires sous enseigne (franchisés inclus) de 651 millions d’euros en 2014, contre 747 millions en 2010. La société a souffert de son exposition à l’Espagne, son deuxième marché, surtout à partir de 2012. Mais l’activité dans le pays se redresserait désormais, avec une croissance à deux chiffres depuis décembre, ce qui a facilité les négociations avec les prêteurs.

De sources bancaires, le refinancement comprend cinq tranches: deux prêts seniors à 4 ans et 5 ans de 50 et 101 millions, une ligne d’acquisitions à 5 ans de 30 millions, une ligne de crédit renouvelable de 20 millions, et une dette mezzanine de 48 millions à 7 ans. BNP Paribas a arrangé la transaction. La banque a aussi apporté la mezzanine aux côtés de Bpifrance, CM-CIC Private Debt et FACS, le fonds de dette de Rothschild & Cie.

C’est cette dette junior qui comprend une clause de portabilité d’un an. Elle peut être augmentée pour porter le levier à 4,5 fois l’Ebitda, après accord des créanciers seniors. Le refinancement fait ressortir un levier de 3,95 fois, mezzanine comprise, avec un Ebitda supérieur à 50 millions d’euros.

«Compte tenu de l’horizon d’investissement de Qualium et de l’ancienneté de la transaction, un refinancement de Feu Vert n’avait de sens que si la documentation offrait une certaine souplesse en termes de portabilité de la dette», expliquent Gabriel Flandin et Paul Lombard, associés chez Willkie Farr & Gallagher, et conseils de la transaction.

La solution du refinancement a été préférée à un rallongement des maturités de la dette existante (amend-to-extend), pour tenir compte de l’évolution du profil des prêteurs sur le marché du LBO depuis 2007.

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