Les banques britanniques veulent vite connaître leur nouveau cadre réglementaire

La principale fédération bancaire (BBA) milite en faveur d’une accélération des consultations pour qu’elles soient bouclées d’ici l’été prochain.
Yves-Marc Le Réour

Le tempo doit s’accélérer. C’est le message transmis hier par la BBA, principale fédération bancaire britannique, à la Prudential Regulation Authority (PRA), son autorité de tutelle, dans sa réponse aux propositions initiales de cette dernière concernant l'élaboration des nouvelles règles permettant de protéger leurs clients particuliers contre les risques liés à la banque d’investissement.

La Banque d’Angleterre, dont dépend la PRA, a ordonné aux banques opérant outre-Manche de séparer («ring-fence») leurs réseaux de banque de détail du reste de leurs activités, afin d'éviter au contribuable d’assumer le coût d’un éventuel renflouement d'établissements en difficulté, comme ce fut le cas lors de la crise de 2008-2009. Ce cloisonnement, qui doit être effectif avant 2019, permettra de restructurer ou de liquider des activités en difficulté sans risquer de nuire à des activités plus saines.

«Afin de mettre en œuvre les réformes dans les temps, les banques, les autorités de régulation et un certain nombre d’administrations publiques devront coopérer pour éviter des goulets d'étranglement», a déclaré le directeur général de la BBA, Paul Chisnail. «En particulier, nous apprécierions que les régulateurs mettent en place le nouveau régime aussi vite que possible afin de permettre aux banques de prendre des décisions définitives sur l’organisation de leurs activités». Il souhaite une accélération des consultations afin que celles-ci puissent être bouclées «idéalement à la fin du deuxième trimestre 2015».

La BBA ajoute que l'échéance de 2019 est «plus serrée qu’elle en donne l’impression» et que les banques qui devront élaborer des systèmes informatiques de paiement et des structures d’exploitation séparées pourraient rencontrer d’importantes difficultés si le calendrier de la réforme n’est pas revu. De nouveaux contrats de travail et la mise en place de fonds de pension distincts seront également requis. Le temps pourrait manquer «en particulier si la PRA conclut à la nécessité d’adopter un processus d’approbation par étapes».

La séparation des activités doit concerner toutes les banques gérant au moins 25 milliards de livres (31,8 milliards d’euros) de dépôts au Royaume-Uni. Sur cette base, six établissements seraient concernés aujourd’hui: HSBC, Lloyds Banking Group, Barclays, RBS, Santander UK et Co-operative Bank.

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