La Macif trouve un épilogue à son aventure portugaise

L’assureur se sépare de sa filiale d’assurance dommages implantée au Portugal et déficitaire depuis son rachat en 2009
Antoine Duroyon

Le groupe Macif fait le ménage dans ses activités déficitaires. Si le sort de sa filiale d’assurance directe Idmacif fait encore l’objet d’une interrogation de fond sur le modèle, l’assureur niortais a réglé le cas d’un autre foyer de pertes : Macif Portugal.

Dans son dernier rapport semestriel, l’assureur indique avoir signé le 17 juillet «avec une société de droit portugais active dans le secteur de l’assurance un protocole de cession» portant sur la totalité des actions de sa filiale d’assurance dommages implantée dans le pays. L’opération reste soumise à l’autorisation des autorités de contrôle portugaises.

En avril dernier, lors de la présentation des résultats 2013, le directeur général Jean-Marc Raby s’était dit «déterminé» à céder l’activité, l’idée étant alors de trouver un repreneur qui préserverait l’emploi. Dès 2013, le conseil d’administration avait entériné le scénario d’une cession.

La Macif clôt un chapitre portugais ouvert en 2009. A cette date, l’assureur a racheté l’ensemble des participations détenues par la Fondation Oriente et Unipol dans Sagrès, devenue ensuite Macif Portugal. Les pertes se sont rapidement accumulées: plus de 18 millions d’euros en 2010 et 2011 et encore 3,4 millions d’euros en 2012. Des déboires que l’assureur a justifiés par la découverte tardive de certains risques, essentiellement liés à une sous-tarification des contrats.

Sur le dernier exercice annuel, la perte a été réduite à 2 millions d’euros grâce à «la politique d’assainissement du portefeuille, qui a permis une diminution de la sinistralité courante» et à des bonis de liquidation sur exercices antérieurs. Cet effort s’est traduit par une forte diminution des encaissements (-15% en 2013 et encore -3,5% au premier semestre) sous l’effet de la contraction du portefeuille de contrats. A fin 2013, la marge de solvabilité réglementaire est couverte à hauteur de 207 %.

Si l’incursion de la Macif au Portugal, qui se voulait l’affirmation de sa volonté de développement international, a été un échec, le groupe n’entend pas baisser les bras sur ce terrain. Alors qu’il a déjà planté des drapeaux en Pologne, en Espagne et en Algérie, l’ancien président, Gérard Andreck, confiait en juin dernier aux Echos la possibilité d’un développement plus ambitieux au Maghreb, «tête de pont pour l’Afrique subsaharienne».

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