
La banque et l’assurance seraient recruteurs nets en France d’ici à 2022

Les secteurs de la banque et de l’assurance continueront à embaucher dans les années à venir, mais sans être d’aussi gros recruteurs que lors des décennies 1970-2000. Le nombre d’emplois devrait y progresser en moyenne de 0,6% par an sur la période de 2012 à 2022, «à un rythme toutefois légèrement inférieur à celui de l’ensemble des métiers (+0,7% par an)», selon le rapport prospectif sur les métiers 2022 que France Stratégie et la Dares ont remis hier au ministère du Travail.
Les projections du rapport, qui table entre 735.000 et 830.000 postes à pourvoir chaque année et 115.000 à 212.000 créations nettes d’emploi selon trois scénarios possibles, doivent être prises avec précaution, soulignent leurs auteurs. Elles dépendent de l’environnement macroéconomique et des ruptures technologiques, qui affectent notamment le secteur financier. D’où des effets aussi sur la structure des emplois.
Dans la banque et l’assurance, «les cadres devraient continuer à bénéficier de perspectives d’emploi très favorables (+1,6% de créations, nettes par an), compte tenu des besoins toujours croissants de services à haute valeur ajoutée et de couverture dans le secteur assurantiel», soulignent France Stratégie et la Dares. «A contrario, l’emploi continuerait de se replier pour les employés (–0,5% par an en moyenne) et progresserait plus lentement pour les techniciens (+0,6%). Dans un scénario plus favorable aux avancées technologiques, ces tendances seraient encore accentuées». Elles sont déjà à l’œuvre depuis le début des années 2000.
Les départs en fin de carrière sont estimés à 199.000 sur la période 2012-2022. Dans le scénario central, la banque et l’assurance permettraient 49.000 créations nettes, ce qui donnerait 248.000 postes à pourvoir sur la période. L’effectif du secteur serait porté à 804.000 collaborateurs. Un scénario qui peut paraître encore optimiste à la lueur des récentes évolutions dans certaines branches : l’effectif des banques adhérentes à la FBF a diminué de 9.300 postes (à 371.700) entre 2011 et 2013, tandis que celui des assureurs membres de la FFSA et du Gema s’est contracté de 0,3% (à 147.100) entre 2012 et 2013.
Plus d'articles du même thème
-
Les actifs turcs s’offrent un répit de courte durée
Le report d’une décision de justice très attendue concernant la direction du CHP, le principal parti d’opposition, a permis aux actions de rebondir de plus de 6% et à la livre turque de se stabiliser. -
PAI Partners monétise une partie de sa participation dans le groupe belge Infra Group
Tout en conservant le contrôle du spécialiste belge de l'installation et de la maintenance des infrastructures énergétiques, PAI a cédé une partie de sa participation à un groupe incluant ICG. -
La France, l’Italie et l’Autriche réclament un renforcement du cadre européen sur les crypto-actifs
Les autorités de marché de ces trois pays remettent en cause la manière dont certains de leurs homologues appliquent le règlement MiCA sur la supervision des crypto-actifs entré en vigueur en décembre 2024.
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- Armani pourrait se vendre à un groupe français
Contenu de nos partenaires
-
Polémique autour du drapeau palestinien sur les mairies : la proposition d’Olivier Faure embrase le débat politique
Paris - Afficher le drapeau palestinien sur les mairies le jour de la reconnaissance de la Palestine par la France le 22 septembre: l’idée poussée par le patron du PS Olivier Faure a suscité l’indignation à droite du champ politique et dans la communauté juive. Tout a commencé par un tweet du premier secrétaire du Parti socialiste dimanche en fin d’après-midi. «Le 22 septembre, quand la France reconnaîtra enfin l'État palestinien, faisons flotter le drapeau palestinien sur nos mairies», a-t-il écrit sur X en publiant une capture d'écran d’un article faisant état de «l’admiration» du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour les manifestations propalestiniennes qui avaient perturbé la Vuelta. Une «surenchère démagogique et clientéliste» pour le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi. «Je n’ai pas souvenir que vous ayez demandé aux mairies d’afficher les portraits des otages retenus à Gaza. Ni les drapeaux du Sud Soudan ou du Kosovo quand la France les a reconnus», a-t-il ajouté. Emmanuel Macron co-présidera avec le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, le 22 septembre au siège de l’ONU à New York, une conférence sur la «solution à deux Etats» au cours de laquelle Paris doit formaliser, de même que plusieurs autres pays, sa reconnaissance de l’Etat palestinien. Cette date correspond aussi cette année à Roch Hachana, le Nouvel an juif. Alors qu’un internaute, l’ancien porte-parole de l’armée israélienne Julien Bahloul, le lui faisait remarquer, le patron du PS a répondu: «Tant que vous penserez que vous ne pouvez fêter le nouvel an juif et l’an 1 d’un État palestinien, vous ne sèmerez que la haine, le désespoir et la mort». «Croire qu’on doit choisir entre fêter Roch Hachana et espérer un État palestinien, c’est confondre calendrier religieux et conflit géopolitique», a affirmé de son côté le grand rabbin de France Haïm Korsia. C’est sur un aspect plus juridique que le ministre de l’Intérieur démissionnaire et patron des LR, Bruno Retailleau, est intervenu. Mélenchon, un soutien «radioactif»? «La justice administrative a ordonné récemment, et à plusieurs reprises, le retrait de drapeaux palestiniens du fronton de mairies, au motif qu’ils portaient gravement atteinte au principe de neutralité des services publics», a-t-il déclaré. «Il y a suffisamment de sujets de division dans le pays pour ne pas importer le conflit du Proche-Orient», a-t-il également tancé. Ces derniers mois, des tribunaux avaient notamment ordonné aux mairies de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), Mitry-Mory (Seine-et-Marne) ou Besançon de retirer des drapeaux palestiniens hissés sur ou devant leur hôtel de ville. Les échanges n’ont pas échappé au leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dont la formation s’est fait le fer de lance du soutien de la cause palestinienne au sein de la classe politique française. Et qui accuse régulièrement les socialistes de timidité à ce sujet. «Olivier Faure, résistez aux provocations. Il ne faut JAMAIS mélanger la religion avec la politique», a-t-il réagi sur X. «Courage ! Vous allez découvrir quel niveau d’insultes et de violences nous sommes soumis depuis deux ans», a-t-il ajouté, dans un message teinté d’ironie. Fin août, lors d’une conférence devant ses troupes à Paris, Jean-Luc Mélenchon avait lancé à destination d’Olivier Faure: «Tu feras comme d’habitude mon grand, tu vas attendre six, sept, huit mois pour dire la même chose que moi après m’avoir injurié pendant six ou sept mois». Pas de quoi rassurer les socialistes. «Le soutien de LFI paraît radioactif sur tous les sujets maintenant», souffle un proche du patron du PS. «On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre», dit de son côté un cadre Insoumis. «Faure se réveille deux ans après le début du génocide et il veut rattraper ses absences. Mais en général quand on fait ça on perd sur les deux tableaux». Pendant le week-end, Olivier Faure s'était fait huer par des militants à la Fête de l’Humanité pour avoir reproché aux Insoumis de ne pas avoir «compris qu’il y avait un acte terroriste perpétré par le Hamas», lors des attaques du 7 octobre 2023 en Israël. Léo MOUREN © Agence France-Presse -
Autonomie
Protection sociale, modèle productif, emploi des jeunes... : le patronat et les syndicats prennent les choses en main
Face à la fragilité d'un nouveau Premier ministre sur la sellette, les organisations syndicales et patronales avancent leurs pions et établissent un agenda social autonome -
Après l'intrusion de drones russes en Europe, des exercices militaires en Biélorussie
Borisov - Des bruits d’explosion, des gerbes de feu et le rugissement d’avions de combat: quelques hommes, dont deux représentants militaires américains, observent à la jumelle les manoeuvres de troupes russes et bélarusses. Ces exercices baptisés «Zapad-2025», prévus pour durer jusqu'à mardi, ont été lancés vendredi, quelques jours après l’intrusion sans précédent d’une vingtaine de drones russes sur le territoire polonais, condamnée par l’Union européenne. Dimanche, la Roumanie a à son tour dénoncé l’intrusion d’un drone russe. Si les pays appartenant au flanc oriental de l’Otan ont fait part de leurs vives préoccupations concernant les intentions de Moscou, la Russie et son allié, le Bélarus, où se déroulent la plupart des manoeuvres, jugent ces réactions exagérées. L’objectif revendiqué de ces exercices, qui se déroulent habituellement tous les quatre ans, consiste à simuler une invasion de leur territoire par un «ennemi». «On a entendu beaucoup de choses (...), qu’on était en train de menacer l’Otan, qu’on allait envahir les Etats baltes... Bref, une série d’absurdités», a commenté lundi le ministre bélarusse de la Défense Viktor Khrenine, en supervisant les opérations à la base de Borissov, à l’est de la capitale Minsk. La Pologne, la Lettonie et la Lituanie - trois pays bordant le Bélarus - ont néanmoins renforcé leurs mesures de sécurité, en fermant notamment leurs frontières et en organisant des exercices militaires rivaux. Fait rare, le Bélarus a invité lundi des dizaines de journalistes étrangers et d'équipes de télévision à assister à quelques opérations. «Meilleures places» Des représentants américains étaient également présents, recevant un accueil d’invités d’honneur, un nouveau signe de conciliation entre Washington et Minsk. Le ministère bélarusse de la Défense a publié lundi une vidéo montrant Viktor Khrenine serrant la main à l’attaché militaire américain Bryan Shoupe, accompagné d’un autre homme et tous deux en uniforme, et échangeant quelques paroles avec lui en russe. «Merci pour l’invitation», a déclaré le représentant américain dans cette vidéo. «Les meilleures places pour observer seront mises à votre disposition (...) Nous vous montrerons tout ce qui vous intéresse», lui a répondu le ministre bélarusse. Selon Minsk, des représentants d’une vingtaine de pays assistent aux manoeuvres, dont la Hongrie et la Turquie, membres de l’Otan. Depuis leur plateforme d’observation, les spectateurs ont notamment assisté aux manoeuvres de véhicules dans une rivière, suivis depuis les airs par un hélicoptère. Dans un bunker, de jeunes conscrits chargeaient des obus dans un canon. Les journalistes n’ont pas été invités aux exercices se déroulant en mer de Barents et dans la Baltique, ni aux exercices terrestres dans la région bélarusse de Grodno, à la frontière avec la Pologne et la Lituanie. Selon Minsk, 7.000 soldats participent à l'édition «Zapad-2025», dont seulement 1.000 envoyés par la Russie, qui a massivement déployé ses troupes en Ukraine depuis février 2022. Les exercices militaires conjoints de 2021 avaient mobilisé quelque 200.000 soldats. Le ministre bélarusse de la Défense a justifié la baisse du nombre de soldats déployés par la volonté de Minsk de «réduire les tensions» avec ses voisins. «Nous n’avons rien à cacher», a-t-il déclaré, ajoutant: «Nous nous préparons seulement à défendre notre pays». © Agence France-Presse