La banque et l’assurance seraient recruteurs nets en France d’ici à 2022

Un rapport prospectif table sur 49.000 créations nettes sur la période. Les ruptures technologiques modifient la structure de l’emploi au profit des cadres.
Alexandre Garabedian
Dans la banque et l’assurance, les cadres continueront à bénéficier de perspectives d’emploi très favorables. Crédit Fotolia.
Dans la banque et l’assurance, les cadres continueront à bénéficier de perspectives d’emploi très favorables. Crédit Fotolia.  - 

Les secteurs de la banque et de l’assurance continueront à embaucher dans les années à venir, mais sans être d’aussi gros recruteurs que lors des décennies 1970-2000. Le nombre d’emplois devrait y progresser en moyenne de 0,6% par an sur la période de 2012 à 2022, «à un rythme toutefois légèrement inférieur à celui de l’ensemble des métiers (+0,7% par an)», selon le rapport prospectif sur les métiers 2022 que France Stratégie et la Dares ont remis hier au ministère du Travail.

Les projections du rapport, qui table entre 735.000 et 830.000 postes à pourvoir chaque année et 115.000 à 212.000 créations nettes d’emploi selon trois scénarios possibles, doivent être prises avec précaution, soulignent leurs auteurs. Elles dépendent de l’environnement macroéconomique et des ruptures technologiques, qui affectent notamment le secteur financier. D’où des effets aussi sur la structure des emplois.

Dans la banque et l’assurance, «les cadres devraient continuer à bénéficier de perspectives d’emploi très favorables (+1,6% de créations, nettes par an), compte tenu des besoins toujours croissants de services à haute valeur ajoutée et de couverture dans le secteur assurantiel», soulignent France Stratégie et la Dares. «A contrario, l’emploi continuerait de se replier pour les employés (–0,5% par an en moyenne) et progresserait plus lentement pour les techniciens (+0,6%). Dans un scénario plus favorable aux avancées technologiques, ces tendances seraient encore accentuées». Elles sont déjà à l’œuvre depuis le début des années 2000.

Les départs en fin de carrière sont estimés à 199.000 sur la période 2012-2022. Dans le scénario central, la banque et l’assurance permettraient 49.000 créations nettes, ce qui donnerait 248.000 postes à pourvoir sur la période. L’effectif du secteur serait porté à 804.000 collaborateurs. Un scénario qui peut paraître encore optimiste à la lueur des récentes évolutions dans certaines branches : l’effectif des banques adhérentes à la FBF a diminué de 9.300 postes (à 371.700) entre 2011 et 2013, tandis que celui des assureurs membres de la FFSA et du Gema s’est contracté de 0,3% (à 147.100) entre 2012 et 2013.

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