ING accélère son désengagement à marche forcée des métiers de l’assurance

Recentré sur ses activités bancaires, le groupe néerlandais offrirait désormais de bonnes perspectives de dividende en 2015
Amélie Laurin

Les marchés ont apprécié la nouvelle. Le titre ING a clôturé hier en légère hausse de 1,5% à la Bourse d’Amsterdam, après l’annonce de sa sortie partielle de l’assureur américain Voya Financial. La banque néerlandaise a réduit sa participation de 43% à 32% dans l’ex-ING Financial, introduit en Bourse à New York l’an dernier. ING a vendu 30 millions d’actions à 38,85 dollars pièce pour un gain brut total d’environ 1,2 milliard de dollars (900 millions d’euros), soit un prix légèrement inférieur au cours de Voya mardi soir (39,37 dollars). L’assureur américain a participé à l’opération en rachetant une partie de ses propres titres pour 300 millions de dollars.

L’opération «ne devrait pas avoir d’impact significatif sur les comptes du troisième trimestre», indique ING, mais elle s’inscrit dans un processus de vente des activités d’assurance imposé par la Commission européenne, après son sauvetage public en 2008. En juillet dernier, l’établissement a commencé à sortir de NN Group, sa branche européenne d’assurance et de gestion, en l’introduisant sur Euronext Amsterdam, signant ainsi sa dernière manœuvre de cession d’actifs.

Désormais quasiment recentré sur les métiers bancaires, ING prévoit de rembourser le reliquat de ses aides d’Etat avant la date butoir de fin mai 2015. Il compte aussi verser un dividende à ses actionnaires l’an prochain, une première depuis 2008. Celui-ci pourrait même être deux fois plus généreux qu’initialement prévu, a déclaré en juillet le directeur financier du groupe.

Le titre ING fait désormais partie des valeurs préférées des analystes de JPMorgan. Ils l’ont placé mardi parmi les banques européennes qui offriront le meilleur potentiel de dividende après la publication des tests de résistance de la Banque centrale européenne, prévue en novembre. Lloyds Banking Group, Danske Bank et UBS figurent aussi dans leur liste. L’asset quality review des banques de la zone euro est la «dernière grosse incertitude» pesant sur ING selon les analystes de Kepler Cheuvreux qui s’estiment «prudemment positifs» sur le résultat, dans une note publiée hier.

Le cours d’ING a gagné 5,9% depuis le début de l’année et sa capitalisation boursière atteint désormais 41,3 milliards d’euros, un niveau inégalé depuis le début de la crise financière de 2008.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...