Résumé Après avoir légèrement augmenté de la période allant de mars à septembre 2013, le risque des fonds monétaires a évolué différemment selon la catégorie de fonds : le risque poursuit sa légère augmentation de septembre 2013 à mars 2014 pour les fonds monétaires réguliers. En revanche, le risque a globalement baissé sur les fonds monétaires court terme. Les fonds « monétaires court terme » ont globalement réduit leur niveau de risque : leur note de risque moyenne est passée de 2,51 à 2,41. Dans la catégorie « monétaires réguliers » la majorité des fonds augmente légèrement leur niveau de risque. Ainsi on a une augmentation du risque global de 0,14. Les fonds monétaires réguliers ont une note moyenne qui passe de 3,21 à 3,33. Lire la suite en pièce jointe
Dans les locaux d’Instit Invest Suite à la crise financière, les régulateurs ont multiplié les réglementations pour imposer aux établissements bancaires, avec les accords de Bâle III, et aux mutuelles et compagnies d’assurance, via la directive Solvabilité II, la mise en place de fonds propres suffisants en face des risques dans leur activité ou sur les marchés financiers. Ces contraintes ont fait évoluer la gestion de leurs actifs. Instit Invest a voulu comprendre quels moyens ont aujourd’hui les investisseurs institutionnels pour gérer leur allocation de manière dynamique. Nous avons ainsi réuni dans nos locaux, le 14 février dernier : Nawal Robinet, directrice générale déléguée du cabinet de conseil Forward Finance, Pierre Guillemin, directeur de la gestion d’actifs et de l’allocation des actifs chez Swiss Life Asset Managers, filiale de l’assureur Swiss Life, Frédéric Lagier, directeur général d’Indep AM, filiale de la MNRA, la Mutuelle des Artisans, et Emmanuel Monet, responsable de la relation clientèle ETF et indicielle pour la France et le Luxembourg, chez Amundi. Instit Invest vous propose de découvrir ce Panel sous deux supports : Ecoutez le podcast de la conférence-débat Retrouvez le PDF interactif
Dans le cadre de ce second tour de financement de 1,5 million d’euros, le spécialiste des sociétés de croissance Siparex Proximité Innovation intervient comme nouvel investisseur aux côtés de Inocap entré au capital en 2012 et de business angels du secteur de l’industrie. Créée en 2009 et basée à Paris, la société Arcure conçoit, fabrique et commercialise Blaxtair, un détecteur de personnes unique, issu de la recherche française et produit en France permettant d’éviter les collisions entre engins et piétons en milieu industriel. Après un doublement de son chiffre d’affaires en 2013, la société prévoit à nouveau une croissance de l’ordre de 100% sur 2014. Siparex Proximité Innovation, filiale du groupe Siparex, privilégie l’investissement dans des sociétés de croissance et dans des sociétés matures régionales. Avec plus de 350 millions d’euros d’encours et forte d’une équipe de 14 professionnels, elle cible les métiers traditionnels et les domaines innovants porteurs d’un impact positif sur la sphère sociétale. Sa vocation est de prendre des participations principalement minoritaires comprises entre 0,3 et 3 million d’euros.
Selon nos informations, La France Mutualiste a créé en avril dernier un département de la gestion des risques sous la responsabilité d’Arnaud Ehrhardt, Directeur technique en charge de l’Actuariat, de la Comptabilité et de l’ALM. La France Mutualiste recherche actuellement un responsable du département Gestion des risques à la Direction Technique. Le candidat devra avoir une bonne vingtaine d’années d’expérience et de bonnes connaissances de la gestion d’actifs, de l’ALM ainsi que de l’assurance-vie de manière générale.
Dans une interview publiée dans le n°1268 d’Option Finance du 5 mai, Jean-Louis Charles, directeur des investissements chez AG2R La Mondiale, explique son intérêt pour le private equity tout en conservant un grand niveau d’exigence dans la sélection de ses gérants sur cette classe d’actifs. «De 2010 à 2012, nous avons stoppé nos investissements dans le private equity car nous avions des incertitudes quant à son traitement dans le cadre de la directive Solvabilité 2 et sur la capacité de cette classe d’actifs à générer de la performance pendant la crise, reconnaît Jean-Louis Charles. D’un point de vue réglementaire, même si le private equity aura une charge en capital de 49% dans le cadre de la directive Solvabilité 2, nous allons bénéficier d’une période transitoire de plusieurs années pour nous adapter et nous considérons que la rentabilité intrinsèque de cette classe d’actifs compense actuellement son coût en capital, ajoute le directeur des investissements d’AG2R La Mondiale. Nous comptons cette année légèrement augmenter notre poche en private equity, qui représente actuellement 0,5% de notre allocation d’actifs, car nous voulons participer par ce biais au financement de l'économie en particulier des PME françaises, révèle-t-il. Comparativement aux actions et aux obligations, nous considérons que le private equity reste une classe d’actifs excessivement chère. Nous faisons donc attention aux frais de gestion quand nous sélectionnons un gérant et militons pour que leur tarif devienne plus raisonnable. A l’instar de la titrisation ou des hedge funds, le private equity conserve une connotation très négative», constate-t-il néanmoins.
Pierre Guillemin nous explique comment il a piloté les allocations, l'an passé, et quelle tendance il suit, cette année. Si les actions restent privilégiées, l'heure est plus à la sélection des titres qu'à la gestion passive. Néanmoins, il recourt aux ETF pour diversifier un peu plus ses portefeuilles.
Selon nos informations, Liamine Messad va quitter Morningstar Investment Consulting France à la fin du mois de mai. Consultant senior avec 8 ans d’expérience, dont 6 au sein d’un groupe mondial de conseil en investissement, son champ d’intervention est axé principalement sur la décision financière pour le compte d’institutionnels français. Depuis l’analyse des investissements jusqu’au suivi et la gestion des risques, Liamine Messad a exercé des missions consistant à offrir une palette de services qui, d’un côté, s’appuie sur la compréhension des besoins des investisseurs pour leur offrir un investissement optimal en termes de rendement/risque, et de l’autre côté se nourrit de la connaissance de la gestion et de l’investissement financiers dans leurs différentes composantes (réglementation, gestion, allocation). Etudes et conseil en allocation d’actifs pour investisseurs institutionnels : Analyse des allocations stratégique et tactique d’actifs Optimisation de l’allocation stratégique d’actifs Due Diligence, analyse et sélection de fonds d’investissement Suivi des investissements en budget de risque Monitoring de portefeuilles clients, Suivi et contrôle des risques, Animation de comités clients : Mise en place et suivi de tableaux de bord (indicateurs quantitatifs et qualitatifs de performances et de risques) Analyse financière des fonds d’investissements (actions, obligations, diversifiés) Animation de comités clients Liamine Messad est actuellement à la recherche de nouvelles opportunités, notamment en Algérie.
Avec le retour de la liquidité bancaire sur le marché immobilier, on aurait pu s’attendre à une baisse d’attractivité des fonds de dette. C’est tout le contraire à en croire les statistiques de Preqin, qui chiffre à 22 Mds USD le montant des capitaux prêts à s’investir sur le marché par les 53 fonds de dette actifs dans le monde. En 2013, 12,2 Mds USD ont été levés par les fonds de dette immobilière, soit le double de 2012. Mais, rien que depuis le début de l’année, ce sont 13,2 Mds USD qui ont déjà été levés par une dizaine de fonds. Avec une nouvelle cible : l’Europe. Ainsi, en 2014, quelque 40 % des capitaux collectés ciblent des investissement en Europe, contre 28 % en 2013 et seulement 5 % en 2010. Actuellement en Europe, le plus gros fonds de dette sur le marché est celui d’Hermes Real Estate, avec 1,5 Md£ dédié uniquement au marché britannique, tandis que Aalto Invest cible toute l’Europe avec la même enveloppe. Dans le classement de Preqin, on retrouve le fonds CRE2 d’Axa Real Estate, avec une taille de 1 Md€. Quand on élargit le spectre, Pimco arrive en tête des levées de fonds, avec 5,5 Mds USD pour son fonds Bravo 2, qui vise les Etats-Unis et l’Europe et dont le closing s’est achevé en mars dernier. Au mois de mai, Kildare Partners et Goldman Sachs viennent de lever respectivement 2 Mds USD et 1,8 Md USD ; le premier ciblant uniquement l’Europe de l’Ouest, le second couvrant les Etats-Unis et l’Europe. Signe de l’appétit des investisseurs, près de trois quarts des fonds qui ont achevé leur closing en 2013 ont levé au moins l’intégralité des capitaux espérés initialement, et même 17 % ont levé 125 % et plus de leur objectif. Et cet appétit des investisseurs pour les fonds de dette semble solide. En mai 2014, plus d’un investisseurs sur cinq (21 %) en quête de nouveaux fonds immobiliers dans les 12 prochains mois envisagent d’inclure la dette immobilière dans leur stratégie. Ils n'étaient que 13 % six mois plus tôt.
Nous apprenons le décès de Jérôme Haas, survenu en fin de semaine dernière. Président de l’Autorité des normes comptables (ANC) depuis janvier 2010, il était également membre des collèges de l’Autorité des marchés financiers (AMF), de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) et du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF). Il enseignait la régulation financière comme professeur affilié à l’ESCP Europe. Diplômé de Sciences Po Paris, licencié en droit, il avait rejoint, en 1988, la direction du Trésor à sa sortie de l’ENA. Il y a exercé, à partir de 2002, différentes responsabilités dans le domaine des entreprises (secrétaire dénéral du Ciri, sous-directeur des participations de l’Etat) ; dans le domaine international (administrateur adjoint à la Banque mondiale, secrétaire général du Club de Paris) et dans le domaine de la régulation française et internationale (Financial Stability Board). Normalisation internationale équilibrée Dès le début de son mandat, Jérôme Haas avait milité pour une plus grande reconnaissance de l’importance des normes comptables. Il avait souhaité engager l’ANC à promouvoir une normalisation internationale équilibrée, reposant sur des concepts clairs, correctement définis et admis, répondant à une demande économique correctement définie et admise, prenant en compte les modèles économiques sans biais, notamment financier et évaluant ex-ante l’impact des nouvelles normes sur les comptes et sur le comportement et le modèle économique des principaux acteurs. « Jérôme Haas était un serviteur de l’Etat tel qu’on les voudrait tous : il avait décidé de passer sa vie à défendre l’intérêt de son pays, sans restriction » témoigne René Ricol, président et associé fondateur de Ricol Lasteyrie, soulignant combien ce « vrai combattant », de surcroit polyglotte, était un « fabuleux ambassadeur de la France » dans les négociations internationales. Traduction comptable adéquate de l’assurance Jérôme Haas appréhendait avec un certain recul le principe de «juste valeur» au c??ur des normes IFRS, surtout dans le cas d’un secteur de long terme comme l’assurance, jugeant même comme un «défi considérable» sa traduction comptable adéquate. Une préoccupation qu’il a d’ailleurs portée dans le cadre des négociations autour de la future norme IFRS 4 Phase 2 sur les passifs d’assurance, considérant essentiel de parvenir à ce que «le résultat d’une compagnie d’assurance soit simple, lisible, compréhensible par tous». Le lobbying des assureurs se poursuit sur le sujet auprès de l’IASB, le normalisateur comptable, notamment pour trouver une solution adéquate pour le traitement des contrats participatifs (soit l’essentiel de l’assurance vie française). Le successeur de Jérôme Haas, qui n’est pas désigné à ce stade, aura la lourde tâche de poursuivre ces travaux. L’Argus de l’assurance adresse ses condoléances à ses proches.
L’intégration de Cajatres (Caja3) au sein du groupe bancaire Ibercaja s’accélère. Une nouvelle étape vient en effet d’être franchie au cours du trimestre écoulé, période au cours de laquelle a débuté la commercialisation au sein du réseau de Cajatres des fonds gérés et proposés par Ibercaja Gestión, a annoncé le groupe Ibercaja ce 8 mai à l’occasion de la publication de ses résultats trimestriels. Concrètement, l’ensemble des agences de Cajatres – groupe issu de la fusion des caisses d’épargne Caja Inmaculada, Caja Circulo et Caja de Badajoz –, commence ainsi à inclure dans leurs catalogue les fonds d’Ibercaja Gestión, en plus de l’offre produit de Corporación Gestión. Les fonds concernés sont notamment: Ibercaja Oportunidad Renta Fija FI, Ibercaja Seleccion Renta Fija FI, Ibercaja Pensiones FP. Cette annonce intervient alors que l’activité de gestion d’actifs a connu un début d’année en fanfare. De fait, sur les trois premiers mois de l’année, les encours de fonds communs de placement ont progressé de 21% sur un an tandis que les encours des fonds de pension et autres fonds d’épargne ont enregistré une croissance de 7 % sur un an.
En développant l'action sociale, les institutions de prévoyance et les mutuelles ont réussi à se différencier des assureurs. Cependant, elles doivent faire face aujourd'hui à l'augmentation de la demande et aux réductions budgétaires qui pèsent sur l'ensemble des dépenses sociales.
En France, une vingtaine d’entreprises franc?aises seulement disposent d’une salle des marche?s afin de ge?rer notamment leurs risques de taux et de change. Des opportunite?s existent ne?anmoins pour les candidats qui souhaitent inte?grer ces e?quipes. A condition toutefois, pour ces derniers, de savoir de?nicher les postes vacants et, surtout, de be?ne?ficier d’une solide expe?rience dans la gestion des ope?rations financie??res. «Sur les quinze dernières années, nous avons dû être mandatés trois fois pour recruter un collaborateur de salle des marchés d’entreprise.» Cette anecdote, racontée par le responsable d’un cabinet spécialisé, a certes de quoi refroidir les ardeurs de candidats à de telles fonctions ! Il est vrai que le nombre de sociétés disposant d’une salle des marchés en France se cantonne à une vingtaine - c’est, par exemple, le cas de Total, GDF Suez, EDF, Danone, Orange, LVMH, Sanofi ou encore Nexans. Pour autant, plusieurs d’entre elles prévoient, dans les prochains mois, de recruter des collaborateurs afin de pallier des départs. Des opportunités qui impliqueront toutefois, pour les candidats, de savoir dénicher les offres, tant ces dernières restent le plus souvent confidentielles (voir encadré). De rares recrutements en sortie d'école Compte tenu de la taille restreinte des équipes composant les salles des marchés d’entreprise, comprises le plus souvent entre cinq et quinze personnes, de tels mouvements sont par nature assez limités. En outre, ils sont réservés, pour l’essentiel, à des profils confirmés. «Dans la mesure où les transactions réalisées en salle des marchés impactent significativement les états financiers de la société, l’expérience du candidat constitue un prérequis, témoigne Edouard Cazaugade, directeur du contrôle de trésorerie de Sanofi et ancien responsable de la salle du groupe pharmaceutique. Ainsi, nous ciblons principalement des personnes expertes des stratégies de couverture et de l’exécution de ces opérations depuis au moins cinq ans.» Dans ce cas de figure, le choix se porte soit sur des collaborateurs exerçant des fonctions financières dans le groupe - au sein notamment de la direction de la trésorerie -, soit, lorsque les compétences ne sont pas disponibles en interne, sur des spécialistes occupant un poste similaire dans une autre entreprise ou dans une banque. Si l’ensemble des directeurs de salle des marchés cherchent à s’entourer d’une équipe plutôt chevronnée, le critère de l’expérience peut toutefois se révéler modulable en fonction du poste à pourvoir et de la politique de la société en matière de recrutement. «Chez Orange, nous avons déjà recruté des collaborateurs juniors, qui sortaient de l'école ou n’avaient travaillé que durant deux ou trois ans dans des cabinets d’audit», signale Hervé Labbé, directeur de la salle des marchés et des études macroéconomiques de l’opérateur téléphonique. Ces candidats peuvent prétendre postuler à des postes de «middle office» et ils sont en charge du calcul de la valorisation des portefeuilles de produits dérivés, de la réalisation des tests d’efficacité ou encore de la préparation des informations lors des clôtures de comptes. Ils ne doivent néanmoins pas être totalement novices. «Il convient de maîtriser a minima les notions abordées en salle de marché, telles que les swaps ou les contrats forward, précise Hervé Labbé. Dès lors, le fait d’avoir effectué un stage dans ce milieu constitue un véritable atout.» A défaut, l’aspirant devra faire valoir une expertise dans certaines disciplines prisées dans les salles des marchés, comme les mathématiques ou les normes comptables propres aux produits dérivés. De plus, au-delà du bagage technique, plusieurs qualités sont recherchées chez les postulants, parmi lesquelles la capacité de remise en question après la réalisation d’une opération. «L’intégrité du candidat, c’est-à-dire sa faculté à respecter à la lettre les procédures internes, représente également un critère fondamental», prévient Edouard Cazaugade. Enfin, l’aptitude à canaliser le stress est jugée essentielle, en particulier pour les opérateurs en charge de la gestion du risque de change, qui sont soumis à une volatilité importante des marchés. Des rémunérations parfois plus intéressantes qu’en banque Compte tenu de la diversité des profils qu’hébergent les salles des marchés des sociétés non financières, les rémunérations versées à leurs collaborateurs fluctuent en fonction du niveau d’expérience et du poste occupé. «Chez nous, les salaires sont compris dans une fourchette allant de 40 000 euros, pour les profils les plus juniors, à 100 000 euros par an, pour les plus expérimentés, indique un responsable de salle des marchés. Selon la pertinence des positions prises dans le cadre d’opérations de couverture, une prime annuelle de quelques milliers d’euros peut venir compléter ces revenus.» Considérées par un autre responsable de salle des marchés comme «substantielles» en comparaison des rétributions octroyées dans les autres métiers de la direction financière, ces rémunérations se révèlent notamment attractives pour des banquiers exerçant des tâches analogues. «Pour les postes les plus seniors, ces derniers sont très recherchés car ils maîtrisent parfaitement les opérations effectuées en salle des marchés, constate Fabrice Coudray, directeur chez Robert Half France. Toutefois, dans la mesure où celles-ci sont moins variées et où elles portent sur de moindres volumes, les entreprises ont davantage de difficultés à attirer cette catégorie de candidats. Le meilleur moyen pour y parvenir consiste donc à leur offrir une rémunération supérieure à celle qu’ils perçoivent en banque.» Alors que les principales banques de financement et d’investissement sont engagées dans un programme de réduction de leurs effectifs, la concurrence pour pourvoir les postes prochainement vacants dans certaines salles des marchés d’entreprise promet donc d'être sévère.
Le volume des placements durables en Suisse a augmenté de 17% l’an dernier, à 56,7 milliards CHF. Dans son rapport annuel publié mercredi, le Forum sur les placements financiers durables (FNG) relève que les investisseurs institutionnels ont tout particulièrement contribué à cette progression. Leur part au total des placements durables a atteint 59%, 5 points de plus qu’en 2012. Les investisseurs particuliers ont vu leur part tomber à 41%. Les fondations de placement et les fonds de pension ont été les plus enclins à investir dans ce secteur, note le rapport. Mais les institutions confessionnelles et les organisations de bienfaisance prennent également de plus en plus en considération ce type de placements financiers.
Place aux choses sérieuses entre CNP Assurances et BPCE. Les deux partenaires auront mis du temps, mais ils sont désormais entrés dans le vif des discussions sur la suite à donner à leurs accords commerciaux au-delà de l'échéance du 31 décembre 2015. «Nous entrons dans une phase de négociation active pour notre futur partenariat», a déclaré mardi Frédéric Lavenir, le directeur général de CNP Assurances, lors de l’assemblée générale des actionnaires du premier assureur-vie français. «Les discussions sont engagées depuis un certain nombre de semaines», indiquait de son côté mardi François Pérol, le président du directoire de BPCE. Les relations se sont donc détendues entre les deux partenaires, alors qu’elles paraissaient gelées. Mais derrière la partie de bras-de-fer apparente entre l’assureur et son distributeur, le fil n’a en réalité jamais été rompu. Et leurs échanges informels ont permis de jeter les bases des discussions. Selon nos informations, il a été, en particulier, décidé de mettre de côté l'épineux sujet des commissions versées par la CNP à BPCE en échange de la distribution de ses produits dans les Caisses d’Epargne. En désaccord sur ce point, les deux parties camperaient toujours sur leurs positions initiales. «Mais si elles tombent d’accord sur tout le reste, elles arriveront aussi à s’entendre sur les commissions», estime une source. Comportements loyaux Comme l’a souligné François Pérol, les discussions s’inscrivent «dans le cadre des changements stratégiques indiqués en novembre dernier». Le groupe bancaire a annoncé qu’il ne ferait plus appel à CNP Assurances, mais à sa filiale Natixis, pour produire les nouveaux contrats d’assurance-vie vendue par les Caisses d’Epargne à partir de 2016. Selon nos informations, l’un des scénarios vise donc à trouver le dispositif permettant une montée en charge progressive de l’activité épargne de BPCE sans ponctionner les contrats anciens de CNP. Dans ce cadre-là, il serait envisagé un mécanisme de régulation, avec des engagements réciproques de comportements loyaux. En assurance-vie, certains types de contrats et d’expertises très spécifiques pourraient par ailleurs rester du ressort de la CNP. Les discussions portent aussi sur d'éventuels partenariats hors épargne (assurance-emprunteur, prévoyance, par exemple), avec la possibilité que ces produits soient ouverts à l’ensemble du groupe BPCE, et pas seulement aux Caisses d’Epargne. Ces discussions prennent forme sur fond d’une forte progression du chiffre d’affaires de CNP Assurances aux guichets des Caisses d’Epargne au premier trimestre (+42 %, à 2,8 milliards d’euros). Le chiffre d’affaires réalisé via La Banque Postale s’est, lui, élevé à 2,32 milliards (+6 %). «Notre part de marché de France en vie-capitalisation s’est améliorée de 13,5 % à 17 %», souligne Antoine Lissowski, directeur général adjoint de CNP Assurances. Au total, son chiffre d’affaires a progressé de 11,3 %, à 7,93 milliards d’euros (+20,2 % en France), pour un résultat net en hausse de 11,1 %, à 256 millions d’euros.
Changement de cap chez Janus Capital. La société de gestion vient de confier la gestion de son fonds actions américaines, le Janus US All Cap Growth Fund (72 millions de dollars d’encours) domicilié à Dublin, à Dan Kozlowski qui remplace ainsi Brian Demain en charge de ce fonds depuis 2012, révèle Citywire Global. Ce remplacement de gérant intervient alors que le véhicule concerné enchaîne les contre performances. Ainsi, le fonds a dégagé un rendement de 3 % sur trois ans à la fin du mois de mars 2014 alors que, dans le même, l’indice Russell 1000 Growth TR a enregistré une progression de 50,6%.Dans ses nouvelles fonctions, Dan Kozlowski cumulera la gestion de ce fonds avec la gestion des fonds Janus Opportunistic Alpha Strategy et Janus Contrarian, deux véhicules exclusivement américains. Quant à Brian Demain, il se concentrera désormais sur les fonds Janus Aspen Entreprise, Janus Entreprise et Janus Mid Cap Growth Managed Account.
Neil Woodford, l’ex-gérant star d’Invesco qui vient de lancer sa propre compagnie Woodford Invesment Management, vient de couper tous ses liens avec Oakley Capital Management, la firme de capital-investissement qui l’avait initialement soutenu dans son projet, rapporte Citywire. Ainsi, Oakley ne détient aucune participation dans l’activité de Neil Woodford et les deux sociétés n’ont plus aucune relation opérationnelle. Cette annonce intervient alors que Woodford Investment Management a obtenu, la semaine dernière, le feu vert du régulateur britannique, la FCA, pour lancer son activité. En parallèle, Neil Woodford a confirmé qu’il lancera son premier fonds, le CF Woodford Equity Income Fund, le 2 juin prochain. Ce véhicule aura quatre classes de parts avec des frais de gestion annuels de 1% pour la part A, de 0,75 % pour la part B, de 0,65 % pour la part Z et, enfin, de 1,5% pour la part X.
Bruno Bézard, actuel directeur général des finances publiques, succède à Ramon Fernandez à la tête de la Direction générale du Trésor. Il prendra ses nouvelles fonctions le 29 juin 2014. Ramon Fernandez «???ayant souhaité occuper de nouvelles fonctions???», le ministre des Finances, Michel Sapin, et celui de l’Economie, Arnaud Montebourg, «???ont proposé au Premier ministre et au Président de la République???» de nommer Bruno Bézard, ont assuré leurs services. Une nomination était attendue depuis plusieurs mois à ce poste stratégique qui consiste entre autres à défendre les choix budgétaires à Bruxelles et à représenter la France dans les grandes négociations économiques internationales. Enarque et polytechnicien, Bruno Bézard avait succédé en août 2012 à Philippe Parini comme directeur général des finances publiques , après avoir été nommé à la tête de l’Agence des Participations de l’Etat (APE) en 2007. Il fut également conseiller économique de Lionel Jospin à Matignon entre 2001 et 2002.
SMABTP, le précurseur Château de Cantermerle (Photo Vinexia) SMABTP a été l’un des premiers investisseurs institutionnels à s’intéresser aux domaines viticoles comme investissement. C’est en 1980 que le groupe a saisi une belle occasion dans le Médoc, à savoir l’acquisition du Château Cantermerle. Satisfait de ce premier investissement, SMABTP renouvelle l’espérience 6 ans plus tard. «Nous avons complété notre plateau en acquérant le château Haut-Corbin en 1986, puis le château Grand-Corbin en 2011», raconte Hubert Rodarie, directeur général de SMABTP. Avec ces trois domaines s'étalant sur 130 hectares, le groupe a réalisé 10 millions de chiffre d’affaires en 2012. Avec 700 000 bouteilles par an, l’objectif de rendement de 5% a été atteint. SMABTP ne compte pas s’arrêter là. «Maintenant que nous connaissons le métier, nous sommes attentifs aux opportunités qui pourraient se présenter pour acquérir un autre domaine,» ajoute le directeur général. Axa et ses huit domaines Château Pichon-Longueville. Depuis 1987, Axa a investi dans le foncier viticole et possède aujourd’hui pas moins de 8 domaines, dont 6 en France sur un total de 517 hectares : Chateaux Petit-Village, Pibran, Pichon-Longueveille, Suduiraut, Domaine de l’Arlot, Mas Belles-Eaux, Disznoko (Hongrie) et Quinta do Noval (Portugal). Avec 74 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012, Axa Millésimes, filiale spécifique de la compagnie d’assurance créée en 1987, produit près de 2 300 000 bouteilles par an. «Avec l’expérience et le recul, nous pouvons affirmer qu’acquérir des terroirs viticoles a été un bon investissement», résume Christian Seely, directeur général d’Axa Millésimes. MACSF sur les traces d’Axa Château Lascombes «Alors que les obligations françaises à 10 ans (OAT) rapportent moins de 2%, nous avions besoin de trouver d’autres actifs plus rémunérateurs, explique Marcel Kahn, (ancien) directeur général de MACSF. Comme je venais d’Axa, j’ai pensé à l’investissement foncier viticole.» C’est ainsi que l’institution a acquis le château Lascombes en 2011. S'étalant sur 114 hectares, le domaine viticole produit 600 000 bouteilles par an, permettant à l’assureur de réaliser 14 millions de chiffre d’affaires en 2012 ayant pour objectif de rendement de 5%. Suravenir et son désir de qualité Château Calon-Ségur Comme SMABTP, Axa et MACSF, Suravenir table sur un objectif de rendement de 5% avec le château Calon-Ségur qu’il a acquis en 2012. «Nous visons, comme pour des propriétés comparables, 5% de rendement, précise Bernard Le Bras, président du directoire de Suravenir. Surtout, nous souhaitons augmenter la valeur de la terre elle-même, en améliorant la qualité du vin. Nous avons acquis Calon-Ségur parce que nous pourrions valoriser ce domaine selon un business plan s'étalant jusqu’en 2040. Par exemple, nous investissons pour densifier la vigne afin de produire un raisin de meilleure qualité.» Même s’il est possible d’obtenir de bons rendements, il faut savoir investir au bon moment afin de pouvoir valoriser le domaine par rapport à son prix d’acquisition. Or les opportunités commencent à se faire rare. «Il est courant que de nouveaux investisseurs institutionnels me contactent alors qu’ils cherchent à entrer sur le marché», témoigne Christian Seely, directeur général d’Axa Millésimes. Et l’arrivée d’investisseurs américains et asiatiques n’aide pas à changer la donne, bien au contraire.
Changement de direction pour Jean-Pierre Wiedmer. Après dix ans passés au sein d’HSBC Assurances, en tant que président de la filiale assurances du groupe britannique et directeur des assurances pour l’Europe continentale, ce Polytechnicien s’apprête à rejoindre le monde du courtage. Plus précisément Mercer, où il occupera le poste de président. Cette information, révélée par la Lettre de l’assurance le 5 mai, se confirme aujourd’hui. Remplaçant de Denis Stainier Selon nos sources, Jean-Pierre Wiedmer, 55 ans, prendra ses nouvelles fonctions le 19 mai. Toutefois, jusqu'à la fin du mois, il restera officiellement président d’HSBC Assurances, sans pour autant continuer à exercer des fonctions opérationnelles au sein du groupe bancaire. Pour rappel, début mars, Denis Stainier, alors président de Mercer, avait décidé de quitter son poste, contre toute attente. Deux mois plus tard, son remplaçant a enfin été trouvé.
Méthodologie Le classement annuel de la gestion déléguée institutionnelle en France établi par bfinance porte sur les encours de gestion délégués par les institutionnels français dans le cadre de mandats de gestion ou d’investissements dans des fonds ouverts comme fermés. Tous les chiffres présentés dans les classements qui suivent font référence aux encours gérés au 31 décembre 2013 et sont exprimés en millions d’euros. Les 48 répondants à l’enquête ont communiqué sur le volume de leurs encours globaux, en précisant la ventilation de ces encours entre les classes d’actifs « actions », « obligations » et « monétaire ». Lire la suite en pièce jointe
En charge des relations clientèles ETF & indiciel, France & Luxembourg chez Amundi, Emmanuel Monet évoque les dernières évolutions sur le marché des ETF, marquées notamment par le retour des investisseurs sur le risque actions. Selon lui, ce mouvement s'accompagne également du besoin de se couvrir encore plus face aux risques et de se placer sur des produits liquides.
Jusqu'au milieu des années 1980, la gestion des caisses de retraite reste très dépendante de la logique d'économie d'endettement du pays. Pour faire face à l'explosion de la dette, les pouvoirs publics ont alors modernisés les marchés financiers pour mieux les ouvrir. Les réformes mises en place par Pierre Bérégovoy à partir de 1984 et surtout en 1986-1987 donnent un coup de fouet aux marchés malgré le Krach de 1987 qui fut suivi d'une reprise rapide et conséquente.
Conséquence attendue de sa révocation de la direction générale de la MACSF survenue le 30 avril dernier, Marcel Kahn a mis un terme à son mandat de président de la Réunion des organismes d’assurance mutuelle (Roam). Il avait été reconduit à cette fonction en mars dernier. André Renaudin assurera l’intérim jusqu’au 2 juin La commission exécutive de la Roam, qui s’est réunie lundi 5 mai en fin de journée, a pris acte de la démission de Marcel Kahn. Elle a désigné dans la foulée André Renaudin, actuel directeur général d’AG2R-La Mondiale, pour assurer la présidence par intérim avant qu’une assemblée générale, convoquée le 2 juin prochain, n'élise un nouveau président pour un mandat d’un an. Le syndicat professionnel se met ainsi en conformité avec ses propres statuts. L’article 5 précise, en effet, que « sont radiés de plein droit les membres et les partenaires ayant perdu le droit d’exercer leur activité professionnelle ». Selon ce même article, « la radiation d’un partenaire est prononcée par la commission exécutive à la majorité des 2/3. Elle est constatée par l’assemblée générale qui suit. La radiation entraîne immédiatement l’exclusion de toutes les instances du syndicat et la résiliation de tout mandat de représentant du syndicat. » Quid des autres mandats ? D’autres inconnues demeurent quant aux autres mandats occupés par Marcel Kahn dans les autres instances de la profession. Et pour cause : ce dernier occupe toujours les fonctions de vice-président de la Fédération française des sociétés d’assurance mutuelles (FFSAM) depuis 2012 et de vice-président de l’Amice (Association of mutual and cooperative insurers in Europe) depuis 2011. Il est par ailleurs membre du bureau de la FFSA ainsi que du conseil de l’Association française de l’assurance (AFA).
Dans un environnement économique et financier en légère amélioration, SCOR Global Investments a poursuivi au premier trimestre 2014 sa politique de redéploiement progressif de ses liquidités et d’allongement sélectif de la duration du portefeuille obligataire, conformément aux orientations du plan stratégique « Optimal Dynamics ». Ainsi, les liquidités et placements à court terme représentent 12 % des actifs (hors fonds détenus par les cédantes) au 31 mars 2014, en baisse de deux points par rapport au 31 décembre 2013. La duration du portefeuille obligataire atteint 3,8 ans (hors liquidités) au 31 mars 2014 contre 3,4 ans au 31 décembre 2013 et 3,0 ans au 31 mars 2013. Cette augmentation de la duration s’effectue principalement sur les portefeuilles libellés en GBP et en USD. La qualité du portefeuille obligataire est maintenue avec une notation moyenne stable de AA-. Au 31 mars 2014, les cash-flows attendus sur le portefeuille obligataire au cours des 24 prochains mois s'élèvent à EUR 5,1 milliards (y compris les liquidités et placements à court terme), permettant une gestion dynamique de la politique de réinvestissement. Sur les trois premiers mois de 2014, le portefeuille d’actifs génère une contribution financière de EUR 96 millions. La politique de gestion active conduite par SCOR Global Investments a permis au Groupe de réaliser EUR 22 millions de plus-values au cours du trimestre écoulé. Le rendement des actifs s'élève à 2,6 % sur les trois premiers mois de 2014. En prenant en compte les fonds détenus par les cédantes, le taux de rendement net des placements atteint 2,4 % sur la période. Les actifs (hors fonds détenus par les cédantes) s'élèvent à EUR 14 539 millions au 31 mars 2014, et sont constitués à 8 % de liquidités (en léger repli par rapport au 31 décembre 2013 compte tenu essentiellement du programme d’investissement), 78 % d’obligations (dont 4 % de placements à court terme), 3 % de prêts, 3 % d’actions, 5 % d’immobilier et 3 % d’autres placements. Le montant total des placements, y compris les fonds détenus par les cédantes à hauteur de EUR 8 192 millions, s'élève à EUR 22 731 millions au 31 mars 2014, contre EUR 23 086 millions au 31 décembre 2013.
Moins d’inégalités pour plus de croissance, hors France Les observateurs de l'économie semblent résignés devant une croissance qui s’annonce molle pour plusieurs années et un endettement des Etats qui restera asphyxiant. La machine économique apparaît à bout de souffle alors que le savoir n’a jamais été aussi accessible, que les échanges sont plus faciles que jamais et que la richesse mondiale, qui a plus que doublé depuis l’an 2000, est au plus haut historique. Ce dernier point est le plus troublant puisqu’il met en exergue un problème de transmission dans la machine, le carburant étant plus que disponible... D’où provient ce problème de transmission ? Comment y remédier ? Lire la suite en pièce jointe
Selon nos informations, Stéphane Legrand va rejoindre OFI AM le 2 juin au poste de directeur de clientèle institutionnelle sous la responsabilité de Sandrine Toulouse. Il remplacera à ce poste Charles Soullard qui a quitté OFI AM pour devenir Senior VP Sales France chez Neuberger Berman. Stéphane Legrand quitte le groupe Olympia Capital Management où il a occupé successivement pendant près de 10 ans les fonctions de directeur commercial adjoint puis directeur commercial suite au départ de Jean-Luc Bianchi (désormais directeur commercial d’Ecofi Investissements). Stéphane Legrand a plus de 24 ans d’expérience dans la finance dont 18 ans dans l’Asset Management dans des fonctions de Responsable Commercial après d’investisseurs institutionnels, entreprises, banques privées.
Il repose sur les contributions d’investisseurs qui gèrent plus de 2,1 milliards d’euros d’actifs sous gestion à leur compte. 100 compagnies d’assurance, 41 institutions de retraite, 60 autres investisseurs de long terme (fonds de garantie, fondations, associations, etc.) Le retour d’une collecte positive Pour la première fois de son histoire, le marché institutionnel français a enregistré des sorties nettes cumulées en 2012. Cette situation est la conséquence des politiques de développement des principaux bancassureurs, qui se détournaient des produits hors-bilan. En outre, le déséquilibre du régime de retraite Agirc-Arrco conduit à un effondrement des réserves à long terme détenues par ces institutions. Ce résultat est en contraste frappant avec la dynamique de croissance endogène que ce marché a connue ces dix dernières années - avec une collecte nette positive de 4-5 % en moyenne du total des actifs par an. Espérons que 2012 restera une aberration en termes statistiques car le marché a bénéficié d’apports positifs l’année dernière, poussés par une amélioration des perspectives pour la distribution de l’assurance-vie et quelques institutions de retraite à croissance rapide, comme l’ERAFP. Cependant, il est peu probable que le marché institutionnel reprenne son niveau de croissance historique. Nos projections prévoient une fourchette de 0-2%, jusqu’au moment où les réformes structurelles - comme le développement réel d’un deuxième pilier au niveau national - vont modifier la donne. Cela signifie que le marché institutionnel français, dans l’ensemble, demeure un marché de rotation des actifs pour les sociétés de gestion. L’insaisissable grande rotation Après 20 années de course au fixed income, la question d’un nouveau paradigme concernant la répartition de l’allocation d’actifs a été soulevée par de nombreux analystes l’an dernier. Cependant, le débat sur la grande rotation des actifs peine à se faire entendre des institutions françaises, ces dernières ayant poursuivi leur quête de rendement sur les marchés fixed income. Les mouvements suivants méritent d'être soulignés : Les placements court terme (fonds du marché monétaire) ont été réaffectés à plus longue échéance et sur une grande échelle. Cela a contribué à l’hémorragie de sortie subie par la plupart des gestionnaires d’actifs domestiques, Les crédits corporate investment grade - perçus comme trop cher à l’unanimité - ont légèrement diminué en faveur des obligations souveraines (en particulier les titres d'émetteurs périphériques européens), La diversification obligataire a bénéficié d’importants flux. Dans notre définition, la diversification obligataire englobe toutes les sous classes d’actifs qui ne peuvent être qualifiées en tant que euro investment grade. Elles incluent : Les obligations internationales (global, US), Le high yield (euro, US, Global), La dette des marchés émergents, Les obligations convertibles (dans une certaine mesure), La dette privée (prêts et placements privés). À la fin 2013, plus de 50 milliards d’euros ont été alloués à ces différentes classes d’actifs. Cela représente plus de 3% du total des placements obligataires. Bien sûr, il y a aussi eu des réaffectations vers les marchés d’actions. Cela est dû en partie à une prise de conscience quant au fait que les ajustements d’allocation mis en ??uvre pour se conformer à la directive Solvabilité II sont probablement allés trop loin. Les institutions ont utilisé cette nouvelle marge de man??uvre pour ré-exposer leurs portefeuilles aux actions. La majorité d’entre elles ont investi dans les actions par une voie traditionnelle, avec des fonds actions gérés en Europe ou de la zone euro. Les boutiques locales ont profité directement de cette petite rotation des actifs et, par conséquent, il y a maintenant moins d’ETF dans les portefeuilles institutionnels français. L’utilisation de ces instruments a considérablement augmenté après 2008, mais cette stratégie a reculé et nous sommes de retour à une pratique de capital-investissement tried-and-tested. Il est peu probable cependant que les institutions françaises retrouvent des poches actions à des niveaux enregistrés juste avant la crise. Les contraintes réglementaires demeurent fortes. En outre, le profond dégoût pour la volatilité est profondément ancré dans l’esprit des investisseurs. En conséquence, la question à quand la prochaine ? est plus que jamais d’actualité, des taux d’intérêt devraient augmenter à nouveau dans la zone euro. Les placements alternatifs ne sont pas encore considérés comme une solution viable, même si ces derniers sont un sujet de discussion fréquent. Le secteur de l’assurance comme moteur de la croissance La dynamique du marché institutionnel en France peut être résumée selon l'équation suivante : le marché de l’assurance + les faibles taux d’intérêt = la recherche de rendement et donc la diversification obligataire. Cette tendance de répartition est le moteur de l’externalisation à des sociétés de gestion externes, les institutions possédant rarement les capacités en interne pour gérer ces classes d’actifs. Cela est d’autant plus vrai dans le secteur de l’assurance, qui est devenu le moteur de la croissance dans le marché institutionnel concurrentiel français. La délégation de la gestion à des tiers a pour la première fois cette année franchi le montant de 100 milliards d’euros. La hausse de la clientèle assurantielle se traduit par de nouveaux défis pour les sociétés de gestion. À la lumière de ces changements, les gérants d’actifs doivent adapter leur modèle de développement dans le but de saisir les nouvelles opportunités de croissance sur le marché institutionnel.