Face à la polémique lancée par les propos du directeur général de Sanofi, annonçant que si l’entreprise trouvait un vaccin les Etats-Unis seraient prioritaires en raison des aides financières débloquées, la Commission européenne a rappelé jeudi matin que l’accès à un éventuel vaccin contre le nouveau coronavirus doit été « équitable et universel ».
L’impact est un sujet porteur en ces temps de crise du coronavirus. L’Union Bancaire Privée (UBP) lance à son tour un fonds d’impact, cette fois sur les marchés émergents, l’UBAM – Positive Impact Emerging Equity. L’objectif affiché par ce nouveau produit est de fournir «un impact social et environnemental mesurable» en investissant dans des sociétés cotées sur les marchés émergents, en plus d’un rendement financier. Ces entreprises devront contribuer à l’un de ces six objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies : besoins fondamentaux, santé et bien-être, économies inclusives et équitables, écosystèmes sains, stabilité du climat et communautés durables. Ce nouveau fonds s’appuie sur la méthodologie IMAP mise au point par la banque pour son premier fonds d’impact, l’UBAM – Positive Impact Equity, lancé en septembre 2018 sur les actions européennes. Ce système permet à l’équipe de mesurer «l’intensité de l’impact d’une entreprise». Quatre aspects sont étudiés et notés sur 5: l’intentionnalité (la stratégie affichée par la société et la part des dépenses d’investissement et de recherche et développement allouée à cette solution), la matérialité (la part des revenus de la société provenant de domaines générant un impact positif, les lignes métier potentiellement en contradiction), l’additionnalité (la société a-t-elle une position de leader mondial, peut-on parler d’unicité de la technologie ou de l’approche?) et la potentialité (impact sur le plan mondial du produit ou processus proposé par l’entreprise). Cela permet d’aboutir à une note sur 20, sachant que les entreprises obtenant moins de 12 sont exclues. Passer d’un univers de pays européens à un univers émergent n’a pas nécessité d’adaptation du système. Mais Mathieu Nègre, responsable de l’équipe actions émergentes et co-gérant du fonds, reconnaît dans une interview à NewsManagers que les standards de communication sur les questions de durabilité et d’impact ne sont pas les mêmes. Les standards de gouvernance sont aussi légèrement inférieurs. En revanche, les problématiques, comme les besoins fondamentaux, d’économies inclusives et équitables, sont plus fortes dans les émergents. Les valeurs moyennes s’illustrent Il n’existe pas d’allocation prédéfinie pour chaque thème, et celle-ci découle essentiellement des opportunités d’investissement. «Mais clairement, nous souhaitons être diversifié sur tous les thèmes, l’objectif n’étant pas de devenir un fonds sur la transition énergétique ou autre». Au moins quatre des six thèmes retenus doivent être présents en portefeuille et aucun ne peut représenter plus de 40 % du portefeuille. Environ 200 valeurs sont passées au crible de l’IMAP sur un univers de plus de 2.500 titres. «Nous ne pouvons pas analyser toutes les sociétés, car il s’agit d’un travail d’analyse minutieux et détaillé, qui mobilise beaucoup de ressources», explique Mathieu Nègre. «Nous étudions les sociétés qui nous semblent les plus prometteuses». Cet univers sera élargi au fil du temps. La philosophie d’investissement du fonds conduit à privilégier des valeurs moyennes. Ainsi, 60 % du portefeuille sont des valeurs moyennes et la capitalisation moyenne du portefeuille est de 4,1 milliards de dollars. «Nous voulons vraiment investir dans des sociétés ayant un impact, avec un business model pur, ce qui n’est pas le cas des grandes capitalisations», commente Mathieu Nègre. Le portefeuille est ensuite construit en fonction de critères financiers et de diversification traditionnels, l’objectif étant aussi bien entendu de dégager une performance financière. L’objectif est d’obtenir un portefeuille de 35 à 45 valeurs. Aujourd’hui, le portefeuille compte 39 titres et les trois premières valeurs sont le chinois Longi Green Energy, le plus gros fabricant mondial de tranches monocristallines, safaricom, le champion de l’argent mobile au Kenya, et Sungrow Power, fournisseur de solutions d’énergie propre en Chine. Quant à l’impact concret, et à sa restitution aux clients, UBP compte dégager au moins une variable pour chaque entreprise dans laquelle le fonds est investi. « Pour un million de dollars investi, on obtient un ensemble d’indicateurs comme par exemple : 77kW de capacité de production d’énergie renouvelable construits, 114 tonnes de déchets sont traitées et/ou recyclées, 17 étudiants admis dans un programme d’éducation, 56 000 dollars prêtés en microcrédit etc. », illustre Mathieu Nègre. En revanche, le travail d’agrégation est difficile, compte tenu de la diversité des problématiques. UBP a amorcé le fonds avec une vingtaine de millions d’euros. Des clients ont déjà été sollicités, tant du côté de la banque privée que du côté des institutionnels, ce sujet intéressant les deux catégories de clientèle. Parallèlement au renforcement de son offre en impact investing, UBP a créé deux entités dédiées, l’Impact Advisory Board et l’Impact Investment Committee. L’Impact Advisory Board a comme rôle de faire bénéficier la franchise ‘Impact’ de l’expertise de conseillers externes reconnus dans des domaines autres que la gestion d’actifs. L’Impact Investment Committee est, quant à lui, chargé d’implémenter la stratégie d’impact investing de l’UBP et de garantir le respect des meilleures pratiques dans le cadre de sa mise en œuvre.
D'ordinaires très discrets sur la major pétrolière, les investisseurs ont pris position sur la politique climat de Total, laissant apparaître des discordantes.
Le géant obligataire Pimco se verrait bien en «primary dealer» de la Fed, soit l'équivalent de spécialiste des valeurs du Trésor en France. Dans une interview accordée à Bloomberg, l'économiste maison Tiffany Wilding a ainsi estimé que «l’augmentation du nombre de primary dealers serait utile. Mais, au lieu de faire appel à de petites institutions financières, il serait plus judicieux de passer par de grands gérants d’actifs. La politique monétaire de la Fed serait transmise de manière plus efficace si elle élargit ses contreparties». L’achat de titres de dette publique américaine sur le marché primaire est pour l’instant réservé à un nombre limité de grandes banques. Or, comme celles-ci sont obligées d’acheter les Treasuries lors de leur émission, mais sont contraintes par des ratios réglementaires, il va être prochainement stratégique de trouver un nombre suffisant d’acteurs capables d’absorber l’immense dette qui sera émise pour sauver l'économie outre-Atlantique. La Fed n’a pas encore réagit à la proposition de Pimco.
La société de gestion brésilienne XP Investimentos a signé un accord de distribution avec le gestionnaire françaisAXA Investment Managers pour la commercialisation de trois fonds nourriciers de stratégies gérées par AXA IM auprès des investisseurs brésiliens. Les stratégies concernées sontAXA IM High Yield Bonds,AXA IM Framlington Digital Economy et AXA IM Framlington Robotech. Dans un communiqué conjoint, les deux firmes expliquent que ce partenariat intervient dans une période qui a accéléré l'évolution de la technologie et de la digitalisation. Une périodequi se caractérise parune augmentation du nombre de firmes dont les employées sont en télétravail, la prévalence du e-commerce et le succès des compagnies utilisant les réseaux sociaux, le streaming vidéo ou encore les jeux vidéos en ligne. «XP et AXA IM fournissent des opportunités d’investissement qui étaient historiquement difficilement accessibles pour les investisseurs brésiliens cherchant une exposition à ce typede compagnies qui sont habituellement basées hors du Brésil», poursuit le communiqué. Il s’agit du second accord de distribution signé par XP en un mois. Le premier avait été conclu avec Wellington Management.
Le gérant estime que le projet, dont la genèse est antérieure à la crise sanitaire, illustre la montée en puissance des aspects sociaux pour la gestion d'actifs.
Olivier Rousseau, membre du directoire du Fonds de Réserve pour les Retraites, analyse les effets de la crise, le projet de réforme des retraites et l'épineuse question des réserves des caisses.
Après une lettre ouverte de 42 avocats réclamant plus de mesures financières d’accompagnement, leur caisse de retraite n’annonce pas de geste supplémentaire.
Le procureur général de la Californie a assigné ce mardi en justice Uber et son concurrent américain Lyft, les accusant de considérer leurs conducteurs comme des travailleurs indépendants et non des salariés, les privant de droits sociaux, d’après un communiqué. Cette procédure intervient après l’entrée en vigueur en début d’année d’une loi californienne qui doit contraindre les géants de la réservation de voitures à requalifier les chauffeurs de VTC en employés. Uber a déjà porté plainte le 31 décembre contre l’Etat américain pour contester cette loi.
Les achats d’actifs sont devenus un outil majeur des politiques monétaires. Mais les objectifs sont différents pour les pays émergents. Les risques aussi.
Le fonds de capital investissement américain spécialisé sur la tech, Silver Lake, va investir 753 millions de dollars dans Reliance Jio, un géant indien des télécoms, propriété de Reliance Industries. Cette annonce intervient quelques jours seulement après l’annonce d’une prise de participation de Facebook dans Reliance Jio pour 5,7 milliards de dollars. Créée en 2016, Jio revendique près de 400 millions de clients en Inde.
Le conglomérat General Electric a annoncé hier que les réductions de personnel de sa branche aéronautique, GE Aviation, seraient permanentes et concerneraient désormais 25% de ses effectifs, soit près de 13.000 personnes, en raison du repli des commandes provoquées par la pandémie de coronavirus. GE Aviation, qui fournit des moteurs d’avions aux grands constructeurs aéronautiques comme Boeing et Airbus, a souligné que ce plan de restructuration intervient alors que le trafic aérien mondial a chuté de près de 80% au deuxième trimestre par rapport à ses niveaux de février, à la suite des mesures de confinement dans le monde.
Les centaines de milliards sous gestion de ces poches profondes seront critiques pour accélérer le redressement économique post-pandémie de Covid-19. A condition de les orienter vers la lutte contre la crise climatique.
Le conglomérat General Electric a annoncé aujourd’hui que les réductions de personnel de sa branche aéronautique, GE Aviation, seraient permanentes et concerneraient désormais 25% de ses effectifs, soit près de 13.000 personnes, en raison du repli des commandes provoquées par la pandémie de coronavirus.