
L’ancien Dexia Securities met la clé sous la porte
Fin de partie pour DSF Markets. L’ancien courtier actions de Dexia, qui était sorti du giron de la banque mi-2012 pour passer sous le contrôle de la SSII française CMS (Groupe 3S) et de ses dirigeants, vient de mettre la clé sous la porte. Le tribunal de commerce de Paris a prononcé en date du 14 mai l’ouverture de la liquidation judiciaire de la société, qui se trouvait en cessation de paiement depuis le mois de février, selon un avis visible sur le site internet du broker.
L’ex-Dexia Securities France a tenté en vain de trouver un repreneur ces derniers mois, avec l’aide d’un administrateur provisoire nommé par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Nicolas Mérindol, ancien numéro deux du groupe Caisse d’Epargne, qui avait regardé le dossier, a finalement renoncé en début d’année à son projet de reprise, compte tenu du niveau de fonds propres à mettre sur la table pour assurer la pérennité des activités.
DSF Markets était présent sur le cash actions, les dérivés actions et taux, et tous les compartiments du marché obligataire. La société de Bourse était née en 1994 avec la filialisation du département dérivés de Meeschaert-Rousselle Futures, alors filiale d’Axa. Elle a ensuite changé plusieurs fois d’actionnaires, rachetée par la Banque d’Orsay en 1996, puis par la Banque internationale à Luxembourg, filiale de Dexia, en 2001. Elle était alors devenue le pôle d’intermédiation de la banque franco-belge sous la marque Dexia Securities France. La quasi-faillite de Dexia en 2008 puis en 2011 a poussé le groupe à se séparer de son broker.
La disparition du courtier témoigne des difficultés à trouver un modèle économique dans ce secteur. Des banques comme UniCredit et le Crédit Agricole ont préféré jeter l’éponge en confiant leurs activités à Kepler. DSF Markets ne publiait pas ses comptes, mais son chiffre d’affaires était inférieur à 10 millions d’euros pour une cinquantaine de collaborateurs.
Le mois dernier, plusieurs valeurs moyennes (Carmat, Deinove, Adocia…) ont annoncé le transfert à d’autres courtiers des contrats de liquidités qu’elles avaient noués avec DSF Markets. Certains collaborateurs ont déjà rebondi ailleurs, à l’image de l’équipe de trois personnes recrutée par SwissLife Banque Privée pour créer un département dédié aux introductions en Bourse.
Plus d'articles du même thème
-
Les obligations sécurisées devraient résister à la dégradation de la note de la France
Les agences de notation ont élaboré des méthodologies assez complexes pour relier l'évaluation des «covered bonds» à celle des banques émettrices et de leur Etat d’origine. La situation de la France offre un nouveau test. -
A Londres, une pluie de contrats dans la tech accompagne Donald Trump
Lors de la deuxième visite d’Etat du président américain au Royaume-Uni, mercredi et jeudi, les échanges commerciaux et les droits de douane seront à l'ordre du jour. Les géants technologiques ont déjà annoncé de vastes investissements, dont 5 milliards de livres sterling pour Google. -
La Banque du Canada se dirige à son tour vers une baisse de taux
La hausse plus faible que prévu de l’inflation au mois d’août a renforcé les convictions des investisseurs.
ETF à la Une

Kraken étend son offre de trading actions et ETF à l'Union européenne
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
- Armani pourrait se vendre à un groupe français
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- Les mutuelles s'adaptent à la nouvelle donne concurrentielle de la protection sociale
- Axa fête l’anniversaire de sa marque en abondant son plan d’actionnariat salarié
Contenu de nos partenaires
-
Eric Piolle suspendu de son mandat de porte-parole des Ecologistes après ouverture d’une enquête judiciaire
Paris - Le maire de Grenoble Eric Piolle a été suspendu mardi de son mandat de porte-parole des Ecologistes à titre conservatoire, dans le cadre de l’instruction judiciaire ouverte contre lui à Grenoble pour «concussion» et «recel de délit», a-t-on appris auprès du parti et de l'élu, confirmant une information de l’Opinion. M. Piolle «a été suspendu à titre conservatoire de son mandat de porte-parole, et n’est plus membre du bureau politique à titre conservatoire», a indiqué la direction du parti, expliquant que «les soupçons qui pèsent sur lui et qu’il n’a pas souhaité démentir peuvent avoir des conséquences sur le parti et sa réputation, notamment à l’approche des municipales». Selon la décision du conseil disciplinaire, validée par le bureau politique et notifiée à M. Piolle mardi matin, le refus du maire de Grenoble «de démentir – en interne comme en externe -" ce qui lui est reproché «est constitutif, à lui seul, d’une enfreinte à nos valeurs de base (transparence, probité, coopération, etc.) et à nos principes de fonctionnement et est par ailleurs incompatible pour la fonction de porte-parole». Une enquête a été ouverte début juin 2024 contre le maire écologiste à la suite d’un article du Canard Enchaîné l’accusant d’avoir organisé un tour de passe-passe budgétaire pour verser indûment 16.800 euros à son ancienne première adjointe, aujourd’hui députée LFI, Elisa Martin. M. Piolle, qui n’a pour l’instant pas été auditionné par la justice, ni mis en examen, accuse un ancien collaborateur de vouloir lui nuire dans cette affaire. Eric Piolle a été élu en avril dernier par les adhérents du parti porte-parole des Écologistes, contre la volonté de la secrétaire nationale Marine Tondelier, qui lui préférait un autre candidat. La direction disait s’inquiéter des répercussions de l’enquête judiciaire sur l’image du parti. Après son élection, le bureau politique avait souhaité s’entretenir avec M. Piolle sur cette affaire, mais celui-ci a décliné, précise la direction. Le bureau politique a alors saisi avant l'été le conseil disciplinaire du parti, instance indépendante, qui a auditionné le maire de Grenoble, mais celui-ci a refusé une nouvelle fois de s’exprimer sur l’affaire, disant se tenir à la disposition de la justice. «Ils me suspendent pour atteinte aux valeurs du parti, par manque de transparence», a expliqué M. Piolle à l’AFP, critiquant une décision «politique absurde», et rappelant que les militants l’avaient choisi comme porte-parole «en connaissance de cause». L'élu, qui ne se représente pas aux municipales à Grenoble, va regarder ses moyens de recours, «qui peuvent être juridiques», a-t-il précisé. © Agence France-Presse -
YouTube veut révolutionner la création de contenu avec l’intelligence artificielle
New York - YouTube a présenté mardi de nouveaux outils de création de contenu sur sa plateforme grâce à l’intelligence artificielle (IA), notamment la génération ou l'édition de vidéos. Pour le patron de la plateforme, Neal Mohan, ces «nouveaux produits bâtis sur l’IA vont façonner nos 20 prochaines années». La filiale de Google s’appuie sur le nouveau modèle d’IA générative Veo 3, lancé en mai et considéré comme l’un des plus performants du secteur pour la vidéo. Veo 3 Fast, déclinaison du modèle mis au point spécifiquement pour YouTube Shorts, l’espace dédié aux courtes vidéos de trois minutes ou moins, va être disponible gratuitement aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Outre la génération de vidéos IA, YouTube Shorts propose aussi d’animer une photo sur la base de mouvements réalisés dans une autre vidéo. Il est ainsi possible de créer, par exemple, un petit film de soi-même en train de faire un enchaînement de breakdance en utilisant une photo du sujet et une vidéo d’un danseur hip-hop. Autre fonctionnalité nouvelle, l’intégration d’un objet ou d’un personnage IA dans une vidéo tournée avec les moyens traditionnels. Dans l’exemple présenté mardi par YouTube lors d’un événement organisé à New York, une jeune femme allongée sur le canapé de son appartement se retrouve face à face avec une créature étrange de plusieurs mètres de haut. Le géant de la vidéo en ligne entend mettre l’IA au service de tous les aspects de la création de contenu sur sa plateforme. Il s’est notamment penché sur les podcasts, un format traditionnellement limité au contenu audio mais devenu populaire en version filmée et omniprésent aujourd’hui sur YouTube. Les producteurs de podcasts peuvent désormais générer une vidéo IA sur la base de la bande audio de leur programme, afin d’illustrer leur émission sur YouTube. Concernant les vidéos traditionnelles de la plateforme, Google a présenté une nouvelle fonctionnalité de traduction. Depuis 2024, YouTube a élargi son offre de doublage, grâce à l’IA, pour rendre accessibles des vidéos dans de nombreuses langues sans passer par un traducteur humain. Mardi, la plateforme a dévoilé un service IA qui synchronise le mouvement des lèvres du YouTubeur sur le son de la version traduite. L’intelligence artificielle donne, dans l’exemple de YouTube, l’impression qu’un créateur italien parle anglais dans sa vidéo. «Ce sont des outils, pas plus», a insisté Neal Mohan, en réponse à une question sur l’impact de l’IA sur l'écosystème de la plateforme. Ils «sont conçus pour favoriser la créativité humaine». © Agence France-Presse -
Grande explication
Jérôme Guedj : « Olivier Faure a créé un puissant malaise par-delà les frontières de la communauté juive »
Après une sortie tonitruante en réunion de groupe socialiste mardi, le député de l’Essonne charge le premier secrétaire du PS auquel il reproche d'avoir cédé au « qu’en-dira-t-on mélenchoniste » sur Gaza