Le robo-advisor Marie Quantier baisse le rideau

La société Q-hedge Technologies, qui édite le logiciel, est en liquidation judiciaire depuis le 25 juillet dernier.
Jean-Loup Thiébaut, Newsmanagers (Agefi)

Le robo-advisor Marie Quantier n’atteindra pas ses cinq ans. Son créateur, Mathieu Hamel, a prévenu ses clients de la fin programmée du logiciel pour le mois d’août. Un coup de semonce dans une industrie qui peine toujours à trouver son modèle de rentabilité.

La société Q-hedge Technologies, qui édite le logiciel Marie Quantier, est en liquidation judiciaire depuis le 25 juillet dernier. Malgré le support d’investisseurs de prestige, le météorologue algorithmique des marchés n’aura pas séduit suffisamment de clients, environ un millier fin 2018 selon son propre décompte. «Alors que nous avons réussi avec succès la migration et le refactoring de nos algorithmes pour en renforcer la robustesse et assurer la pertinence de nos conseils financiers sur la durée, nous sommes aujourd’hui face à l’incapacité de financer notre activité», a expliqué à ses clients Mathieu Hamel, dans un mail daté du 26 juillet auquel Newsmanagers a eu accès.

Les gestionnaires d’actifs ne sont pas conquis

Lancé en janvier 2015, le robo-advisor proposait du conseil en gestion via un abonnement mensuel. Les allocations étaient basées sur des ETF. La société proposait un contrat d’assurance vie en partenariat avec Suravenir. Elle travaillait également avec Interactive Brokers sur les comptes titres.

La fintech avait réalisé plusieurs levées de fonds, dont une de 1,5 million d’euros en 2016, et une de 1 million en 2018 auprès du club d’investisseur OneRagTime, piloté par Jean-Marie Messier.

Arrivés en nombre sur le marché il y a quelques années, les robo-advisors n’ont pour l’instant réussi à déplacer qu’une masse minime d'épargne. Seuls 7% des gestionnaires d’actifs les considèrent désormais comme une source majeure de disruption de leur industrie au cours des cinq prochaines années, selon l’enquête annuelle de Linedata publiée en avril 2019.

En France, Yomoni, qui revendiquait 102 millions d’euros d’encours à fin 2018, a décidé d'élargir ses activités à l'épargne salariale pour les TPE/PME et à l'épargne retraite afin d’atteindre une masse critique. WeSave (Anatec) s’est adossé à 100% à Amundi début 2019 et a amorcé un virage vers le BtoB, tout comme Advize, autre pionnier du secteur.

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