Nos articles d’actualité et d’analyse sur le thème de la retraite (capitalisation, répartition), son financement, ses réformes et ses conséquences pour les acteurs financiers (assureurs, banques, fonds etc.)
La Commission des Affaires sociales du Sénat a dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale critiqué les dispositifs d'épargne retraite en vigueur. Elle a repris à son compte les arguments de la Cour des Comptes. Le Sénat qui a basculé à gauche entend montrer son opposition au dispositif actuel d'épargne retraite. Néanmoins, elle ne demande pas leur suppression totale. Elle réclame des aménagements. Dans son rapport, elle mentionne qu’en 2009, l'épargne retraite représentait un volume de 13 milliards d’euros, constitué aux deux tiers de dispositifs collectifs dans le cadre de l’entreprise et pour un tiers de dispositifs individuels. Elle juge ces montants modestes au regard des dépenses d’assurance vieillesse, supérieures à 200 milliards d’euros pour les seuls régimes de base et considère que les aides publiques en faveur de l'épargne retraite sont importantes. Elle mentionne le chiffre de la Cour des Comptes de 2,4 milliards d’euros par an. Le régime dérogatoire de l'épargne retraite représente une perte de recettes de 1,8 milliard pour les régimes sociaux et de 600 millions pour l’Etat. la Commission des affaires sociales mentionne reprend les avis de la Cour des comptes dresse concernant l’effet d’aubaine pour certaines catégories socioprofessionnelles qui ont déjà accès, pour compléter leurs pensions de retraite, à d’autres formes d'épargne. la Cour souligne que les mécanismes d'épargne retraite ignorent les actifs modestes. La Commission des Affaires sociales fait sienne la volonté de la Cour de réorienter les aides publiques de l'épargne retraite vers les salariés du secteur privé disposant de revenus faibles. La Cour des Comptes a demandé la réduction, voire la suppression, des incitations à l'épargne retraite individuelle pour les foyers à revenus élevés. La Commission des Affaires sociales défend l’idée de réduire les possibilités de déblocages en vue de l’achat de sa résidence
Ces chiffres publiés par l’AFG confirment l’intérêt constant porté par les entreprises et leurs salariés à ce dispositif volontaire d'épargne retraite malgré une conjoncture économique peu favorable. Au 30 juin 2011, les encours gérés des PERCO atteignent 4,8 milliards d’euros. Près de 135.000 entreprises proposent un PERCO à leurs salariés. Plus de 890.000 salariés ont déjà effectué des versements, soit une progression de 30 % sur 6 mois et 40 % sur un an. Lire la suite en pièce jointe
D’après nos informations, le groupe Novalis Taitbout vient de perdre son directeur des investissements, en l’occurrence Frédéric Rollin qui occupera désormais la fonction d’Investment Advisor au sein de la succursale de Pictet à Paris. Pictet n’a pas souhaité pour le moment faire de commentaires sur cette nomination.
Le 28 octobre, Philippe Pihet (CGT-FO) a été élu président du conseil d’administration de l’Arrco, selon le principe de l’alternance de la présidence tous les deux ans entre le collège des employeurs et le collège des salariés. Il succède à Gérard Ménéroud (Medef) qui devient vice-président de l’Arrco. Philippe Pihet, 55 ans, secrétaire confédéral CGT-FO, est membre du conseil d’administration de l’Arrco depuis 2009. Il est également membre du Comité d’Orientation des Retraites (COR) et du Comité de Pilotage des Régimes de Retraite (COPILOR). Titulaire d’une licence d’administration économique et sociale, il a effectué tout son parcours professionnel au sein d’organismes de protection sociale (Urssaf, CRAM-CARSAT).
Antoine Hennequin, le directeur Investissements et Financement de AG2R - La Mondiale a annoncé à Instit Invest son départ à la retraite. Il sera remplacé à compter du 7 novembre 2011 par Jean-Louis Charles, ex-Groupama
En signant la Charte des PRI (Principes pour l’Investissement Responsable), le 19 août dernier à Paris, pour le périmètre financier de l’ancien groupe Vauban Humanis, Damien Vandorpe, Directeur Général du groupe Humanis, confirme l’engagement du Groupe pour les PRI en France - Principles for Responsible Investment -, charte impulsée en 2006 par Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, puis portée par un groupe international d’investisseurs institutionnels. Déjà engagé dans les PRI pour une partie de ses activités via la signature du périmètre Aprionis en novembre 2010, Humanis conforte son ambition et rejoint ainsi les investisseurs engagés à servir au mieux les intérêts de leurs bénéficiaires sur le long terme, au regard de critères sociaux, environnementaux et de gouvernance. En signant les PRI, le groupe Humanis s’engage publiquement à les appliquer et choisit également d'évaluer l’efficacité de ses investissements afin d’en améliorer ses performances tant d’un point de vue financier que sociétal. Des engagements forts et à tous les niveaux puisque au-delà de la logique économique et financière, les investisseurs doivent aussi prendre en compte les critères sociétaux et environnementaux, critères qui vont dans le sens des intérêts généraux de la société.
Michel Bonin est nommé directeur général de la Caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM), en remplacement de Erik Rance, inspecteur général des affaires sociales, nommé pour sa part directeur de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (ONIAM). Erik Rance succède à Dominique Martin, qui a rejoint fin septembre la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) en tant que directeur des risques professionnels au sein de la branche accidents du travail et maladies professionnelles (lire notre brève du 04/10/2011). Âgé de 45 ans, il est diplômé de l’ENA (1989). Avant de prendre la direction générale du régime minier en 2007, il a mis ses compétences au service du ministre de la Santé et des Solidarités et du ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille comme conseiller (juin 2005- avril 2007) et du ministre des Solidarités, de la Santé et de la Famille dans le cadre d’une mission d’appui (octobre 2004-mai 2005). Il a également occupé les fonctions de secrétaire général de l’Insitut national de prévention et d'éducation en santé (INPES) quelques mois en 2005 et de secrétaire général adjoint de la Commission de contrôle des mutuelles et des institutions de prévoyance (CCMIP) fusionnée, à l'été 2004, avec la commission de contrôle des assurances...
Les turbulences persistantes agitant les marchés entraîneront au troisième trimestre une nouvelle dégradation de la situation de couverture des caisses de pension. Les réserves de fluctuation partiellement constituées après la crise financière ont été utilisées pour éponger les pertes. Pour les caisses de pension de droit privé, le taux de couverture pondéré en fonction de la fortune a reculé de 2,3 points de pourcentage à 100,3% par rapport au deuxième trimestre. Les caisses de droit public offrent un tableau similaire, avec un taux de couverture qui a diminué de 2,8 points de pourcentage à 88,2%. Les rendements se sont détériorés une nouvelle fois au cours du troisième trimestre. Les institutions de prévoyance recensées ont ainsi réalisé un rendement moyen pondéré en fonction de la fortune de -2,1% depuis le début de l’année. Les pertes de cours et de change ont contribué à la péjoration de la situation de financement des institutions de prévoyance. La proportion des caisses en situation de sous-couverture a par conséquent progressé à nouveau depuis le début de l’année. Avec près de 37%, la part des caisses de droit privé en situation de sous-couverture a pratiquement triplé au 30 septembre 2011, alors que pour les caisses de droit public, cette part, avec 79% environ, n’a que légèrement augmenté. Le moniteur Swisscanto des caisses de pension se base sur les données de l’examen des risques de Complementa et de l’enquête « Les caisses de pension suisses » de Swisscanto. Les récentes estimations au 30 septembre 2011 sont basées sur les indications réelles au 31 décembre 2010 de 382 institutions de prévoyance avec une fortune globale de CHF 434 milliards. Les estimations sont établies sur la base des évolutions du marché et de la stratégie de placement choisie en début d’année 2011 par les participants à l’enquête. 111 caisses, réunissant près de la moitié de la somme de bilan, connaissaient leur taux de garantie de change. Les taux de garantie observés ont été extrapolés pour l’ensemble de l’univers. Pour estimer la part des caisses en situation de sous-couverture nous nous sommes basés, d’une part, sur les informations des 111 caisses pour lesquelles le taux de garantie de change était connu. D’autre part, nous sommes partis du principe que, pour les autres caisses de pension, seuls les hedge funds et les matières premières disposaient d’une couverture du change.
Annoncée mardi 12 octobre par Multiratings, l’arrivée de Sylvie Terris, actuelle directrice des placements d’Aprionis (groupe Humanis), chez Agrica Epargne. Attendue dans le courant du mois de décembre au sein de la filiale de gestion du groupe Agrica, elle aura pour mission d'épauler Jean-Claude Guimiot, son directeur général délégué. Au sein de sa nouvelle entreprise, elle occupera la fonction de directeur financier.
Le fonds de pension danois ATP a renégocié des contrats pour ne pas avoir à accepter des emprunts d’Etat français comme garantie, a rapporté vendredi Bloomberg. Selon un entretien accordé à Bloomberg par le patron d’ATP, Lars Rohde, le fonds de pension a renégocié des contrats de dérivés d’actions, de swap de taux d’intérêt et de prise en pension de titres de sorte à ne recevoir que des collatéraux de la plus haute qualité, c’est-à-dire des obligations d’Etat allemandes, danoises et américaines. ATP rejette également les emprunts d’Etat italiens et d’autres pays du sud de l’Europe comme collatéraux, ajoute l’article.
Le projet ainsi acté est soumis aux approbations habituelles des instances et des autorités de tutelle AGIRC, ARRCO, CTIP (Centre Technique des Institutions de Prévoyance), ACP (Autorité de Contrôle Prudentiel) et Autorité de la Concurrence. L’agenda du dossier de rapprochement prévoit après consultation des Instances représentatives du personnel des deux groupes la mise en place de l’association sommitale et de l’association de moyens du nouveau groupe ainsi que d’une Société de Groupe d’Assurances (SGA) au deuxième trimestre 2012. Promu par les partenaires sociaux, ce rapprochement s’inscrit dans la logique de rassemblement de portefeuilles de clients aux préoccupations identiques. Construit sur des bases saines en retraite complémentaire et en matière d’assurance de personnes, et porté par de fortes complémentarités, l’ensemble formé par Mornay et D&O disposera de la taille, de la solvabilité et des moyens nécessaires pour être un acteur majeur et actif sur le marché de la protection sociale: 6,3 milliards d’euros de cotisations de retraite complémentaire (mission d’intérêt général menée pour le compte de l’AGIRC-ARRCO), près de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en assurance collective et individuelle de personnes (prévoyance, santé, congés de fin d’activité, retraite supplémentaire). Les partenariats noués historiquement avec Generali, portant principalement sur l’assurance collective de personnes, et plus récemment avec La Mutuelle Générale, principalement sur l’assurance individuelle de personnes, viendront renforcer le nouvel ensemble. Grace à sa taille, le nouveau groupe pourra mettre sa compétence, son dynamisme et sa solidité au profit des personnes protégées. En cultivant et développant les valeurs humaines et de solidarité qui sont celles des deux groupes, le nouvel ensemble forgera son identité et son positionnement au profit tant de ses 6 millions de clients que de ses 3 000 salariés. Pour aborder la construction du nouvel ensemble, sous la gouvernance des représentants des Conseils d’administration des deux groupes, soucieux de l’intérêt de leurs clients et de l’adhésion de l’ensemble du management et du personnel, un comité opérationnel du rapprochement sera piloté par Christian Schmidt de La Brélie, Directeur général de D&O et coordonné par Laurie Maillard, Directeur général de MORNAY. En conjuguant leurs moyens, les groupes Mornay et D&O réuniront ainsi les conditions nécessaires à la naissance, au deuxième trimestre 2012, de ce nouveau groupe.