Nos articles d’actualité et d’analyse sur la banque centrale américaine (la Réserve fédérale ou Fed), sur les déclarations de ses principaux dirigeants, sur ses annonces de politiques monétaires (évolution des taux directeurs, programmes de liquidité ou de rachats d’actifs, suivi de l’inflation).
La prochaine décision de politique monétaire de la Réserve fédérale sera particulièrement scrutée. La Fed devrait augmenter ses taux directeurs de 75 points de base (pb) mais une hausse de 100 pb n'est pas exclue.
La Réserve fédérale (Fed) américaine est «fortement déterminée» à maîtriser l’inflation et elle espère toujours y parvenir sans que cela entraîne un «coût social très élevé», a déclaré jeudi son président, Jerome Powell. Faisant référence à la lutte contre l’inflation menée sous la responsabilité de son prédécesseur Paul Volcker au début des années 1980, pendant lesquelles la Fed avait déclenché une récession et le taux de chômage avait dépassé 10%. Lors d’un débat organisé par le Cato Institute, Jerome Powell a déclaré que l’enjeu était alors de mettre fin à des années de hausse des anticipations d’inflation. «Nous pensons que nous pouvons éviter le type de coût social très élevé auquel Paul Volcker et la Fed ont dû recourir», a-t-il estimé. «Le public en était vraiment venu à considérer l’inflation élevée comme la norme et à s’attendre à ce qu’elle se maintienne, et c’est ce qui a rendu si difficile de faire redescendre l’inflation dans ce cas», a expliqué le dirigeant.
Selon les minutes, publiées mercredi soir, de la dernière réunion de son comité de politique monétaire (FOMC), la Réserve fédérale américaine a décidé en juillet de poursuivre ses hausses de taux et elle prévoit de conserver une politique restrictive jusqu'à ce que l’inflation soit clairement sous contrôle. L’institution a relevé ses taux de 0,75 point de pourcentage en juillet comme en juin, les plus fortes hausses de taux depuis 1994. Plusieurs de ses dirigeants ont déclaré depuis lors qu’ils voteraient en faveur d’un relèvement supplémentaire d’au moins un demi-point en septembre. Les membres du FOMC sont conscients à la fois du risque d’une hausse insuffisante des taux d’intérêt, qui ne permettrait pas de juguler l’inflation, et d’une hausse trop prononcée qui plongerait l'économie américaine en récession. «A mesure que la politique monétaire se durcit, il deviendra probablement approprié à un certain stade de réduire l’ampleur des hausses de taux», précise le compte rendu.
La première hausse de taux de la BCE en 11 ans est effective depuis ce mercredi et la Fed doit de nouveau augmenter les siens dans la soirée. L’occasion de revenir sur ces taux directeurs au cœur des politiques économiques.
Mercredi soir, la banque centrale américaine pourrait annoncer une hausse de taux de 0,75 point. Jeudi, une pluie de résultats d'entreprises tombera sur la Bourse de Paris.
Les taux souverains diminuaient vendredi matin, jusqu’à 1,07% pour le Bund allemand à 10 ans, qui avait pourtant dépassé 1,92% le 16 juin, et 1,61% pour l’OAT française à 10 ans. L’ambiance de récession globalisée continue de jouer un rôle important dans cette recherche d’actifs sûrs. Jeudi, la Commission européenne (CE) a réduit ses prévisions de croissance en zone euro, de 2,7% à 2,6% pour 2022 et de 2,3% à 1,4% pour 2023, principalement en raison de l’impact de la guerre en Ukraine sur l’inflation européenne qui atteindra au minimum 7,6% sur l’ensemble de l’année.
La journée de lundi, fériée aux Etats-Unis, devrait être calme et le reste de la semaine sera marquée notamment par les minutes de la BCE et de la Fed.