L’Uruguay est le deuxième pays à émettre un sustainability-linked-bond (SLB),obligation dont le coupon peut évoluer en fonction de la réalisation d’objectifs climat notamment, et le premier à placer une obligation dont le coupon peut à la fois augmenter ou baisser en fonction de l’atteinte de ces objectifs. Jusqu’à présent seul le Chili avait émis ce type d’obligation en mars dernier. Le marché du SLB pèse désormais 175 milliards d’euros. L’Uruguay a émis une nouvelle obligation de 1 milliard de dollars à 12 ans, dont une partie servira au remboursement par anticipation d’emprunts conventionnels existants. Cette émission qui a attiré près de 4 milliards de dollars de demande, indique le ministère de l’Economie et des Finances uruguayen, a été placée sur la base d’un spread de 170 points de base (pb) au-dessus de l’emprunt américain de référence, offrant un rendement de 5,935% à l’émission et un coupon de 5,75%. «Le pays a indexé son coût du capital à la réalisation d’objectifs climatiques, conformément à son cadre d’obligations liées à la durabilité», souligne Crédit Agricole CIB, l’une des banques à avoir structuré cette émission aux côtés de HSBC, JP Morgan et Santander. «Le Sustainability-Linked Bond paiera un coupon inférieur pour récompenser l’Uruguay s’il dépasse les objectifs environnementaux de l’Accord de Paris, ce qui est une première mondiale pour ce type de dette», précise la banque française.