Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
La Société Générale a annoncé lundi la nomination de David Abitbol comme prochain directeur du métier titres (services aux investisseurs) en remplacement de Bruno Priget qui a décidé de prendre sa retraite. L'établissement bancaire indique dans un communiqué que David Abitbol prendra ses nouvelles fonctions le 1er janvier 2019 et deviendra aussi, à cette occasion, membre du comité de direction de la Société Générale.
L’action Banca Carige progressait de 2,20% lundi en fin de matinée, après que l’un des principaux actionnaires de la banque italienne l’a exhortée, la veille, à fusionner avec une concurrente « dès que possible. »
Barwa Bank et International Bank of Qatar (IBQ) pourraient annoncer dès cette semaine un projet de fusion, rapportait hier Bloomberg de sources au fait du dossier. Les discussions entre les deux banques sont déjà bien avancées, indique l’agence. Les deux banques avaient envisagé l’an dernier une fusion à trois avec Masraf Al Rayan, mais les négociations avaient échoué à cause d’un désaccord sur le prix. La fusion de Barwa et IBQ formerait une entité disposant de 82 milliards de riyals (19,3 milliards d’euros) d’actifs, en faisant la sixième plus grande banque du pays.
La banque allemande, qui vient de lever de la dette à un coût élevé, pâtit des interrogations sur l’évolution de son modèle économique, centré sur la BFI.
Le groupe BPCE (Banque Populaire Caisse d’Epargne) aurait demandé au cabinet de conseil Oliver Wyman de travailler sur une nouvelle stratégie de développement en Europe pour sa banque en ligne Fidor, selon l’édition du 24 août du Monde. La banque numérique allemande Fidor, rachetée en 2016 par BPCE pour 142 millions d’euros, «multiplie les accidents de parcours et a déjà coûté 230 millions d’euros au groupe», écrit le quotidien. Interrogé par L’Agefi, BPCE s’est refusé à tout commentaire. Annoncé fin janvier comme imminent, le lancement grand public de la néobanque dans l’Hexagone n'était intervenu que le 5 juin. «Nous voulons développer Fidor en Europe mais, en France, nous avons des marques qui se digitalisent à marche forcée, si bien que nous devons trouver une complémentarité entre celles-ci et Fidor», avait déclaré Yves Tyrode, directeur général en charge du digital chez BPCE, en marge d’une conférence de presse à Orléans le 14 juin. En clair, il faut éviter toute risque de cannibalisation entre la néobanque, d’une part, et les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne d’autre part.
Intesa a émis hier pour un milliard d’euros d’obligations senior à cinq ans. Il s’agissait de la première émission de dette d’une banque italienne depuis les tensions provoqués au printemps par la crise politique. Les titres offrent un rendement total de 2,153% et ont été émis 188 points de base au-dessus des taux mid-swap, en bas de la fourchette du prix proposé aux investisseurs. La demande a dépassé 1,7 milliard d’euros. En mars, pour une émission à dix ans, Intesa avait payé une prime nettement moindre, à 77 pb. L’opération a été arrangée par Deutsche Bank, JPMorgan, SG CIB, UBS et Banca IMI.
Emboîtant le pas à Commerzbank et à Berlin Hyp, Deutsche Bank a émis hier ses toutes premières obligations senior préférées. Le montant de l’opération s’élève à 1 milliard d’euros. La banque allemande a toutefois dû offrir une prime aux investisseurs pour entrer sur ce nouveau type de dette. Le rendement a été fixé 90 points de base au-dessus des taux mid-swap, alors que Commerzbank avait consenti un spread de 35 pb en début de semaine. L’émission a été assurée en interne par les équipes de Deutsche Bank.
Diversification. Le salut viendra de l’international pour BNP Paribas et la Société Générale, tout particulièrement en banque de détail et en services financiers spécialisés d’après Moody’s, qui voit en ces activités « les moteurs de croissance les plus prometteurs ». La diversification sera tant géographique que métier. De fait, souligne l’agence, ces activités représentent un tiers des revenus totaux mais sont les plus rentables. Et les banques misent sur une progression annuelle de 5 % des revenus sur ces segments d’ici 2020. La croissance « sera bien plus difficile à engranger » dans des marchés de détail domestiques « matures et très concurrentiels », et elle ne devrait être que « modérée » en banque de financement et d’investissement. Les moteurs bénéficient, selon Moody’s, des opportunités de ventes croisées au sein des groupes ainsi que des ambitions de digitalisation, source d’efficacité opérationnelle.
Avec des architectures et des outils évolutifs, voire d’usage facile, les deux banques ont réussi à améliorer leur connaissance client et leur performance commerciale.
La Banque centrale européenne a infligé une amende de 4,3 millions d’euros à Crédit Agricole SA pour infraction aux règles encadrant les méthodes de calcul des fonds propres des banques, a annoncé hier la BCE. Deux filiales de la banque française ont aussi été sanctionnées. Il s’agit de Crédit Agricole Corporate and Investment Bank, à hauteur de 300.000 euros, et de CA Consumer Finance, pour 200.000 euros. «La sanction a été infligée en raison de la classification par la banque d’instruments de capital en tant qu’instruments CET1 […] en 2015 et 2016 sans avoir obtenu l’autorisation préalable de l’autorité compétente», explique la banque centrale. Ces décisions peuvent faire l’objet d’un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne. «Le Crédit Agricole a pris bonne note des griefs qui lui ont été notifiés et se réserve la possibilité de contester ces sanctions», a d’ailleurs déclaré un porte-parole de la banque française.
Pendant des années, les grands établissements ont réalisé des ventes forcées de crédits immobiliers, surfacturé des frais et manqué à leurs obligations.