Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
Les détenteurs d’obligations «CoCo» de Banco Santander avec option de rachat en mai pourraient se préparer à une prolongation à la dernière minute de ces titres de type Additional Tier 1 (AT1), le groupe espagnol ayant indiqué qu’il avait jusqu’au samedi 20 avril pour annoncer s’il les remboursera ou non. La période durant laquelle Santander peut annoncer le rachat de ces titres débutait jeudi. Il reste à déterminer si la banque annoncera sa décision avant la date-butoir. Il y a moins de deux mois, Santander avait surpris les investisseurs en annonçant à la clôture du marché, à la date butoir, qu’elle n’exercerait pas la première option de rachat, le 12 mars, portant sur un emprunt obligataire «CoCo» de 1,5 milliard d’euros. Cette décision, prise pour des raisons économiques, était inhabituelle sur le marché relativement nouveau des titres AT1.
ING va créer une banque en coentreprise avec Bank of Beijing, devenant ainsi la dernière banque étrangère en date à prendre une part majoritaire dans une banque du pays après que la Chine a assoupli ses restrictions dans son secteur financier. Le conseil d’administration de Bank of Beijing a accepté de former une banque en joint venture de 3 milliards de yuans (390 millions d’euros), dont ING détiendra 51% des parts, selon un communiqué de la Bank of Beijing, cité par Bloomberg. La joint-venture, qui attend l’approbation du régulateur financier chinois, se concentrera sur la banque digitale. D’autres, comme JPMorgan Chase, ont déjà pris des parts majoritaires dans des coentreprises créées localement.
L'Association française de la gestion financière (AFG) a publié ce jeudi les résultats de son enquête annuelle relative à l'épargne salariale. La collecte nette s'est révélée positive, avec 1,5 milliard d'euros collecté, ce qui constitue la meilleure performance du secteur depuis 2011. Les encours ont néanmoins baissé pour s'établir à 125,5 milliards en raison de l’effet marché de fin d’année.
Claudio de Sanctis, head of European wealth management at Deutsche Bank, is launching a recruitment campaign, according to a memo obtained by the website finews. De Sanctis has recruited Marco Pagliara from Morgan Stanley, who will begin in the role in June. He will be responsible for the United Kingdom, Scandinavia, Luxembourg, and clients in Switzerland and “emerging Europe.” At Morgan Stanley, he had been responsible for wealth management in Switzerland and continental Europe. Michael Morley, who had reported to de Sanctis, will now report to Pagliara. The head of wealth management has also recruited Alessandro Caironi to coordinate ultra-high net worth clients, a role which he had previously held at Credit Suisse. These recruitments are a sign of an ambition from de Sanctis to make Deutsche Bank a top pan-Europan wealth management firm. With €199bn in assets under management in this activity, Deutsche Bank ranks as a second-tier player in an industry that includes heavyweights such as Citi and UBS. Alongside the arrival of high-profile figures as part of the management team, Deutsche Bank is also planning to hire at least 100 private bankers worldwide.
Le président du directoire de Deutsche Bank, Christian Sewing, est persuadé du bien-fondé d’une fusion avec Commerzbank, selon Reuters, qui cite une source proche. Les deux groupes ont confirmé dimanche avoir engagé des pourparlers. Une réunion du conseil de surveillance de Deutsche Bank est prévue ce jeudi.
«Un encadrement réglementaire des frais de succession pourrait conduire à fixer un prix supérieur au prix de marché et sur lequel s'alignerait l'ensemble des établissements, voire à faire augmenter le prix d'autres services par compensation», explique le ministère de l’Action et des Comptes publics.
Après une longue phase d’expérimentation, les établissements financiers commencent à tirer des bénéfices intéressants des projets fondés sur les données.
Croissance des revenus d’un côté, gain de temps et d’efficacité de l’autre : les banques et leurs clients entreprises et professionnels espèrent beaucoup de ces services.
Deutsche Bank et Commerzbank s’apprêtent à réaliser ce qui passait pour impossible il y a tout juste quelques mois : la création en Europe d’une banque encore plus systémique à l’échelle mondiale. Voulu par Berlin en dépit de son coût social et politique, le projet cache, sous le terme galvaudé de « champion national », un sauvetage public déguisé de la première banque allemande et une tentative protectionniste de mettre son dauphin et sa belle clientèle d’entreprises du Mittelstand à l’abri d’appétits étrangers. Aussi fragile puisse sembler le modèle économique du nouvel ensemble, ce mariage, s’il se concrétise, aura des conséquences sur la consolidation de l’industrie.
Précaution. Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) a décidé, sur proposition de François Villeroy de Galhau, le Gouverneur de la Banque de France, de relever le coussin de fonds propres bancaires contra-cyclique de 0,25 % à 0,5 % des actifs pondérés par les risques. Les tendances observées se sont en effet poursuivies depuis son activation à 0,25 % en juin dernier. Le HCSF constate que le cycle financier se maintient en phase haute et que la dynamique de crédit auprès des entreprises (+6,3 % en rythme annuel en janvier 2019) comme des ménages (+5,5 %), principalement en crédit immobilier, se poursuit en France. Ce projet sera adopté le 2 avril après validation de la BCE. Les banques auront un an pour se mettre en conformité. Ces exigences de fonds propres s’appliquent aux activités de crédit en France des établissements français et étrangers. « Cela n’obligera aucune banque à lever du capital », souligne une source proche. Le niveau du coussin devrait rester à ce niveau, jugé adéquat. En revanche, le HCSF précise qu’il pourrait être relâché à effet immédiat en cas de retournement du cycle financier, c’est-à-dire en cas de durcissement des conditions d’octroi de crédit ou de baisse du taux d’acceptation des crédits. L’objectif étant de permettre aux banques de maintenir la production de crédit, notamment aux PME. Un durcissement des conditions financières pourrait être provoqué par un Brexit sans accord, par exemple. La FBF estime que cette décision est injustifiée. Toutefois, même si cet instrument est présenté comme préventif par le HCSF, force est de constater que le poids de la dette du secteur privé inquiète à 133,3 % du PIB au troisième trimestre 2018 en France.
La Commission cherche à limiter l’impact de la décision du Tribunal de l’UE qui fragilise la doctrine développée par Bruxelles sur les renflouements bancaires.
Le directeur général de la banque suisse, Sergio Ermotti, a prévenu que les trois premiers mois de 2019 ont été parmi les pires de l’histoire d’UBS en raison d’un environnement de marché difficile lors d’une conférence de presse investisseurs à Londres ce mercredi. Les revenus de la banque d’investissement d’UBS ont chuté d’un tiers par rapport à l’année précédente, selon le dirigeant. En cause : la faible activité en fusion-acquisition ou le peu d’introductions en bourse en dehors des États-Unis. En conséquence, le groupe qui doit faire face à plusieurs amendes à l’international notamment en Franceet au Royaume-Uni, a ralenti les recrutements.
Bonne nouvelle pour les actionnaires de Viel & Cie, dont 55,88% du capital appartient à Viel & Compagnie Finance, selon le rapport annuel 2017 de la société d’investissement cotée à Paris. A la faveur de la publication de ses résultats annuels, celle-ci a annoncé mercredi une hausse de son dividende, porté à 25 centimes d’euro par action au titre de l’exercice 2018, contre 20 centimes un an plus tôt. Le résultat net part du groupe de Viel & Cie a bondi de 41% l’an dernier, sur un an glissant, à 43,4 millions d’euros, grâce, notamment, à des plus-values réalisées sur des titres de participation. Le chiffre d’affaires a de son côté augmenté de 5,5%, à 798,5 millions d’euros, mais le résultat d’exploitation a fléchi de 12,7%, à 49,3 millions, lesté par 20,2 millions d’euros de charges non récurrentes.
Les banques pourraient avoir un nouveau moyen de recevoir des aides financières sans violer les règles européennes contre l’aide d’Etat. Le Tribunal de l’UE a statué mardi que le sauvetage, en 2013, de Banca Tercas par le système de garantie des dépôts italien et sa vente ultérieure à Banca Popolari di Bari ne violait pas la loi. Si cette règle est établie, les fonds dans les mécanismes d’assurances-dépôts pourraient être mis à contribution pour rembourser les créanciers, mais aussi pour sauver les banques, un peu à la manière de la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) américaine. La Cour a ainsi infirmé une décision de la Commission européenne, qui avait décidé que l’argent injecté dans Banca Tercas était effectivement une aide d’Etat. Le régulateur européen a indiqué dans un communiqué qu’il va étudier la décision avant de décider des prochaines étapes.
Des investisseurs institutionnels de 19 pays ont porté plainte contre Danske Bank au Danemark en raison du scandale de blanchiment d’argent portant sur plus de 200 milliards d’euros de transactions suspectes via la banque danoise. Ils réclament 475 millions de dollars (418 millions d’euros) d’indemnités, écrit Grant & Eisenhofer, l’un des deux cabinets d’avocats américains les représentant, dans un communiqué daté du 18 mars. L’action Danske Bank a perdu la moitié de sa valeur en 2018 avec la révélation de ce scandale, qui a provoqué le départ du directeur général et du président du conseil d’administration de la banque.
Barclays a annoncé mardi avoir recruté Robert Peck, un banquier d’investissement spécialisé dans l’internet, qui travaillait auparavant pour Credit Suisse Group. Il sera président de la banque en ligne du groupe au niveau mondial à compter de juin. Il rendra compte à Laurence Braham et Greg Dalvito, codirecteurs des technologies bancaires chez Barclays. Le mois dernier, la banque britannique a recruté Riaz Ladhabhoy, venu de chez Deutsche Bank, au poste de codirecteur des services bancaires internet pour les Amériques. Barclays a renforcé son équipe internet dans la perspective des introductions en Bourse pour le secteur technologique, qui devraient atteindre un record cette année.