Toute l’actualité du secteur bancaire – banque de détail, banque d’investissement, réglementation – et de ses principaux acteurs, qu’ils soient capitalistes (BNP Paribas, la Société Générale), étrangers (JPMorgan, Bank of America, Goldman Sachs, Credit Suisse, Deutsche Bank, HSCB), mutualistes (le Crédit Agricole, Crédit Mutuel, BPCE) ou même publics (la Banque Postale). Nos analyses des grandes tendances du domaine.
TP Icap se prépare à un Brexit sans accord. Dans cette perspective, le courtier interbancaire britannique a annoncé mardi, lors de la publication de ses résultats annuels, avoir renforcé les effectifs de ses bureaux en Europe continentale. TP Icap avait choisi en août de faire de Paris son «hub» européen après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Mais il n’a pas encore délocalisé d’emplois de Londres. Le groupe a fait état d’une hausse de 5,2% de son résultat avant impôts en 2018, en rythme annuel, à 245 millions de livres (286,5 millions d’euros).
Des investisseurs institutionnels ont porté plainte contre Danske Bank au Danemark en raison du scandale de blanchiment d’argent portant sur plus de 200 milliards d’euros de transactions suspectes via la banque danoise.
Barclays a annoncé mardi avoir recruté Robert Peck, un banquier d’investissement spécialisé dans l’internet, qui travaillait auparavant pour Credit Suisse Group. Il est le deuxième banquier internet recruté par le groupe britannique en deux mois. Il sera président de la banque en ligne du groupe au niveau mondial à compter du mois de juin. Il rendra compte à Laurence Braham et Greg Dalvito, codirecteurs des technologies bancaires chez Barclays, précise Barclays dans un communiqué.
En charge de la supervision bancaire européenne depuis le 1er janvier, Andrea Enria semble accueillir froidement le projet de rapprochement entre Deutsche Bank et Commerzbank. Sans être directement interrogé sur le dossier, le dirigeant a indiqué au Financial Times qu’il «n’aime pas particulièrement l’idée de champions nationaux ou européens.»
TP Icap se prépare à un Brexit sans accord. Dans cette perspective, le courtier interbancaire britannique a annoncé mardi, à l’occasion de la publication de ses résultats annuels, avoir renforcé les effectifs de ses bureaux en Europe continentale. Pour autant, TP Icap, qui avait choisi en août de faire de Paris son « hub » européen après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, n’a pas encore délocalisé d’emplois de Londres. Le groupe a fait état d’une hausse de 5,2% de son résultat avant impôts en 2018, en rythme annuel, à 245 millions de livres (286,5 millions d’euros).
Les membres actuels et passés du conseil d’administration de Danske Bank ont renoncé à leurs bonus pour 2018, a annoncé lundi Karsten Dybvad, son PDG depuis peu, lors de l’assemblée générale du groupe à Copenhague, sans dévoiler de montant. Les 700 investisseurs présents lors de cette AG ont exprimé leur colère de voir la première banque danoise impliquée dans un scandale de blanchiment d’argent. Certains ont exigé que la direction soit tenue responsable. Ils se sont toutefois opposés à la scission de la banque, et ont rejeté la proposition du cabinet belge de conseil aux actionnaires Deminor qui prônait l’ouverture d’une enquête indépendante. Danske Bank fait l’objet d’une enquête dans plusieurs pays à propos de 200 milliards d’euros passés par sa branche estonienne entre 2007 et 2015.
BNP Paribas Cardif a annoncé lundi relever de 1,1 milliard d’euros son objectif d’investissements verts à fin 2020, pour le porter à 3,5 milliards d’euros. La filiale d’assurance de BNP Paribas s'était engagée sur un objectif de 2,4 milliards d’euros d’investissements verts dans le cadre des fonds généraux de ses pays domestiques (France, Italie, Luxembourg). Elle ajoute poursuivre la réduction de l’exposition au charbon des portefeuilles de titres gérés en direct pour les fonds généraux de ses marchés domestiques. A ce jour, BNP Paribas Cardif ne finance plus d’entreprise productrice d'électricité dont plus de 30% des capacités de production d'électricité installée utilisent le charbon, précise le groupe.
La Société Générale a annoncé la nomination de Marie-Christine Ducholet comme directrice de la banque de détail en France à compter du 1er juin 2019. Elle était jusqu’à présent en charge de la relation clients de cette division. Marie-Christine Ducholet remplace Laurent Goutard à ce poste. Il est nommé directeur des réseaux bancaires internationaux, région Afrique, bassin méditerranéen et outre-mer à partir du 1er juillet. Par ailleurs, Alexandre Maymat prend la direction de l’activité global transaction and payment services à partir du 1er septembre. Il remplace Pascal Augé, nommé directeur de l’audit et de l’inspection au 1er novembre, en remplacement de Jean-Marc Giraud, qui fera valoir ses droits à la retraite en novembre. Lundi matin, le conseil d’administration de la Société Générale avait annoncé qu’il proposerait lors de l’assemblée générale du 21 mai le renouvellement du mandat d’administrateur de Frédéric Oudéa, le directeur général de la banque, pour quatre ans.
L’action de la banque néerlandaise a chuté de 2,36% lundi à la mi-journée en raison d’une enquête de la banque centrale italienne ayant identifié des défauts dans les processus d’ING Italie en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. La Banque d’Italie a indiqué à la filiale d’ING qu’elle ne pouvait plus accepter de nouveaux clients dans le pays avant la fin des discussions avec le superviseur. ING a indiqué de son côté prendre des mesures pour améliorer ses process et sa gestion des risques de conformité. Dans une note, Jefferies a souligné que cette information n’était pas « favorable en termes de visibilité des résultats », car ING est aussi citée avec la banque ABN Amro dans un scandale de blanchiment d’argent russe.
La Société Générale a annoncé la nomination de Marie-Christine Ducholet comme directrice de la banque de détail en France à compter du 1er juin 2019. Elle était jusqu’à présent en charge de la relation clients de cette division.
Les actions Deustche Bank et Commerzbank ont débuté la semaine sur les chapeaux de roue. Les cours de Bourse de la première et de la deuxième banque allemande gagnaient respectivement 3,36% et 6,79% lundi, en fin de matinée, au lendemain de l’officialisation de leurs discussions en vue d’un éventuel rapprochement.
L’action de la banque néerlandaise a chuté de 2,36% lundi à la mi-journée en raison d’une enquête de la banque centrale italienne ayant identifié des défauts dans les processus d’ING Italie en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.
Le projet de réglementation publié vendredi par par la Financial Services Agency japonaise s’avère plus souple que prévu pour les CLO, ces titres de dette émis par des structures ad hoc qui achètent et détiennent des prêts bancaires d’entreprises. Ces nouvelles règles stipulent que les banques japonaises devront augmenter leurs fonds propres en cas d’achat de CLO auprès d'émetteurs qui ne gardent pas une partie des actifs sous-jacents à leur bilan. Mais les banques seront exemptées de cette obligation s’il s’agit de CLO «ouverts» (open market). C'était ce que demandait l’association américaine de syndication et de trading des prêts. Les banques japonaises détiennent environ un dixième du marché mondial des CLO, évalué à 750 milliards de dollars en 2017, selon un rapport publié en novembre par la Banque d’Angleterre.
Crédit Agricole Corporate & Investment Bank S.A. (Crédit Agricole CIB) a annoncé vendredi a signature de contrats avec un consortium d’investisseurs mené par Ripplewood, qui prévoit la vente d’une participation de 4,9% dans le capital de la Banque Saudi Fransi (BSF). Le prix de cession est de 31,50 Riyals saoudiens (SAR) par action pour un montant total de 1,86 milliard de SAR, soit environ 440 millions d’euros. Une participation de 3,0% sera cédée à RAM Holdings I Ltd, un véhicule d’investissement contrôlé par Ripplewood Advisors, et 1,9% à la société saoudienne Olayan Saudi Investment Company, précise le communiqué. Crédit Agricole CIB réduira ainsi à 10,0% sa participation dans la BSF. La réalisation de ces transactions est attendueces prochaines semaines, soumise notamment à l’obtention des autorisations réglementaires.
La Banque d’Italie a demandé au groupe ING d'éviter toute affaire avec des nouveaux clients dans le pays, après qu’elle ait été retenue lors de vérifications récentes dans une affaire de blanchiment d’argent, ajoutant à ses problèmes de conformité. La banque centrale italienne a identifié des défauts dans les process de la banque basée à Amsterdam durant une inspection de quatre mois menée sur place, jusque janvier, selon un communiqué publié samedi. ING a indiqué de son côté prendre des mesures pour améliorer ses process et sa gestion des risques de conformité. La banque danoise se débat pour se sortir de problèmes de blanchiment d’argent, six mois après avoir payé 775 millions d’euros d’amende pour mettre fin à l’amiable à une enquête initiée par le procureur danois.
Au Danemark, les autorités s’intéressent de plus près aux entreprises qui fournissent des services de paiement. L’inquiétude vient du fait que le processus est si complexe que les criminels pourraient être capables de dissimuler leurs transactions illicites. Le ministre de l’Economie danois, Rasmus Jarlov, a expliqué qu’il s’agissait d'être «tout le temps en avance sur les criminels». Son gouvernement reste ébranlé par les accusations de blanchiment de plus de 230 milliards d’euros à l’encontre d’une des principales banques du pays, Danske Bank. Rasmus Jarlov s’apprête maintenant à faire adopter une des lois anti-blanchiment les plus sévères en Europe. Outre les banques, les sociétés fournissant des services de paiement seront aussi concernées.